La tribune couverte du stade Léopold Sédar Senghor connaît un début de pose de sa toiture, mais les gradins amochés sont loin d’être prêts à recevoir un public. La réfection du stade Lépold Sédar Senghor est devenue l’épineuse question dans le landerneau footballistique sénégalais. À un peu plus d’un mois du match Sénégal / Égypte pour le compte de la 1ère journée des éliminatoires de la CAN-2015, les gradins sont dans un état piteux.
Même si l’entreprise, Touba Darou Minam (TDM), au cours de la réunion de recadrage, a assuré que la pose de la toiture ne constituera pas un problème, le constat est alarmant, les gradins ne sont au mieux que rafistolés par endroits. «On nous demande d’accélérer les travaux, mais il y a un aspect fondamental qu’il faut tenir en compte, c’est le cas des gradins. Rien n’est encore fait à ce niveau. Sur la tribune couverte comme sur la tribune découverte, les fissures sont encore béantes», nous a confié un ouvrier trouvé sur place. Sur le délai de la finition de la toiture, notre interlocuteur clame : «On s’interroge sur la toiture mais l’essentiel se trouve ailleurs. On terminera normalement la pose de la toiture dans une dizaine de jours. Mais, ce sont les gradins qui nous inquiètent le plus», conclut-il.
LIVRAISON DU STADE LÉOPOLD SÉDAR SENGHOR – Du 15 août, on passe au 30 août
Le ministère des Sports parle du 15 août, mais les entreprises en charge de la réfection du stade Léopold Sédar Senghor avancent le 30 août, comme date butoir pour la livraison de celui-ci. La livraison du stade Léopold Sédar Senghor est devenue un sujet aussi important que l’engazonnement de l’aire de jeu.
Si au niveau du ministère des Sports on parle du 15 août prochain comme date butoir, les différentes entreprises qui sont sur le terrain pour donner peau neuve au stade Léopold Sédar Senghor parlent, elles, du 30 août. «C’est dans la presse que nous avons entendu différentes dates pour la livraison du stade. Mais, ce que je peux vous dire, c’est que nous quitterons ce chantier le 30 août prochain conformément au cahier des charges qui nous lie au ministère des sports. Maintenant, s’ils veulent, ils peuvent organiser une cérémonie leur permettant de réceptionner la pelouse, mais moi je vous dis exactement ce qui est dans le contrat», nous a signifié un ouvrier trouvé sur place.
«Là, on souffle l’herbe pour enlever les résidus de terre pour qu’elle soit verte. La seule caractéristique qu’elle présente, c’est qu’elle est marron et disgracieuse par endroits. Sachez qu’on ne peut pas présenter une pelouse à 100% au top. Parce que le temps qui nous est imparti est insuffisant. Maintenant, ce sera au coach, Alain Giresse, de faire une descente et de constater de visu l’état d’avancement des travaux. S’il estime qu’il peut recevoir ici, tant mieux», a poursuivi notre interlocuteur.
Par rapport à la lenteur constatée sur l’évolution de la pelouse, cet horticulteur de formation dit avoir a participé à la semence du gazon dans beaucoup de stades, «mais la terre du stade Léopold Sédar Senghor est particulière». Il ajoute : «Sachant tout cela, on ne peut pas prendre des risques pour avancer une date que nous ne maîtrisons pas. Le travail a commencé avec le décapage de la pelouse et on a retiré plusieurs mètres cube de terre et de gazon qui étaient assez gras.» En attendant, les autorités étatiques croisent les doigts et scrutent le ciel dont l’ouverture des vannes est prévue vers le 20 juillet. «Un technicien nous a signifié qu’il suffira qu’il pleuve une ou deux fois sur Dakar pour que le gazon prenne», nous a récemment confié un responsable du ministère des Sports. Pendant ce temps, les hommes de Mathieu Chupin veulent faire vite, bien et de manière drastique, car la 1ère journée des éliminatoires de la CAN-2015 approche à grands pas
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