Il fait l’actualité à lui tout seul depuis son arrivée à la tête des Lions du Sénégal en janvier 2013. Alain Giresse, l’actuel homme « fort » du Sénégal, a une personnalité qui compte dans le monde du football. Détesté ou adulé, « Gigi’’ ne laisse pas indifférent. Son travail, il continue de le faire dans la modestie et en toute sérénité. Qui se souvient encore de son Mali 3e de la Coupe d’Afrique des Nations 2012 ? , s’acclament certainement ses sympathisants de toujours. Son de cloche différent chez beaucoup d’observateurs voire supporters qui ne croient toujours pas à la patte Giresse malgré sa qualification pour la 30e édition de la CAN. Où se situe donc la vérité ?
Giresse a de bonnes notes en Afrique
Outre des titres non encore remportés dans les trois sélections africaines passées (Gabon, Mali et Sénégal), Alain Giresse a également accompli la mission que la Fédération sénégalaise de football lui avait assignée au moment de la signature de ses deux années de contrat. C’est la qualification à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations que le Sénégal n’avait pas envie de rater après une dernière édition manquée.
Ce pendant, à chaque fois, il était loin d’avoir le meilleur effectif d’Europe et pourtant, il réussi à atteindre les différents objectifs. C’est le cas au Mali. De même qu’au Gabon, où il a fait de bons résultats. Le Gabon est passé de la 125e place à la 40e du classement FIFA. Le Gabon sous l’ère Giresse réalise de belles performances en battant le Cameroun, le Ghana, le Maroc, le Togo… et rivalisant avec la Tunisie et la Côte d’Ivoire. Pour la première fois de son histoire, le Gabon frôle même la qualification pour la Coupe du Monde 2010, toujours sous ses ordres.
Du coup, la patte Giresse est indiscutable sur la réussite actuelle des Lions de la Téranga malgré les nombreuses critiques.
Giresse a une au moins gagné quelque chose
Depuis qu’il est devenu entraîneur en 1995 (il a débuté à Toulouse FC), Alain Giresse a au moins gagné quelque chose même si ce n’est pas partout où il est passé. Lors de l’été 2003, il est vainqueur de la Coupe du Trône avec les FAR de Rabat (Maroc). Il a été aussi vainqueur du trophée des champions en France en 1998 avec le Paris Saint Germain. Giresse ne s’est pas arrêté là. Toutefois, deux ans après ses débuts, il termine sur une bonne note avec le Toulouse FC où il est vice-champion de France de deuxième division en 1997.
Pour un entraîneur qui venait de faire ses débuts, c’est impressionnant.
Giresse tire le maximum de ses joueurs
Giresse est capable de faire jouer un milieu défensif, arrière droit pour le bien de l’équipe. Surtout, son joueur est capable de se mettre minable sur le terrain uniquement pour lui. Il sait, par son discours, par son charisme, sublimer ces joueurs avant une rencontre. L’exemple le plus frappant est la campagne des éliminatoires de la CAN 2015 où il a fait jouer Stéphane Badji milieu droit voire faux latéral droit dans toutes les rencontres. Face au Botswana a Dakar, il a fait jouer Pape Ndiaye Souaré (il est arrière gauche), milieu défensif même si ce dernier n’a pas eu le temps de se découvrir sur ce poste.
Giresse sait utiliser la presse
Alain Giresse a une relation très spéciale avec la presse. Parfois il boude, il est nerveux sur certaines questions qu’on lui pose. Mais il fait toujours parler de lui. Et il protège ses hommes. La dernière sortie de Demba Bâ « Giresse n’a pas tout dit sur ma non sélection » en est la preuve. Interpellé sur ça, Gigi répond « Demba Bâ ne m’a pas dit ce que j’ai lu ».
Giresse croit en lui
Ne dit-on pas que pour être un grand champion, il faut avoir une très haute opinion de soi ? C’est le cas du technicien français. Auréolé de son titre de 3e de la Coupe d’Afrique des Nations en 2012 avec le Mali, Giresse débarque au Sénégal plus de six mois après. Lors de la première conférence de presse où il devait publier sa première liste pour le match amical face à la Guinée, il reste serein et ratisse très large en appelant un joueur pour première fois, Ablaye Sané. Aujourd’hui, cela se traduit par une qualification à la 30e édition de la CAN 2015 même si le jeune Sané a ensuite disparu de la circulation.
Au moins, s’il avait à désigner l’un des meilleurs entraîneurs qui sont passés à la tête des Lions, Giresse n’aurait pas besoin de se creuser les méninges. Il en ferait partie pour avoir concédé une seule défaite en 2014. C’est face à la Tunisie à Monastir (0-1).