Le Burkina Faso a encore raté sa sortie. Battu lors du premier match, les Etalons ont été tenus en échec par les Equato-Guinéens (0-0). Les Burkinabés, dominateurs dans le jeu, enchaînent un deuxième match sans marquer à cause de leur imprécision.
Le Burkina Faso s’est compliqué la tâche. Attendus au tournant, suite à la défaite concédée face au Gabon, les Etalons ont très vite mis les gaz. Les hommes de Paul Put sont montés très haut pour prendre le pays hôte à la gorge et gêner sa relance. Déchaînés lors du premier match, les Equato-Guinéens n’ont pas existé en première mi-temps. Sevrés de ballon et inférieurs techniquement, les hommes d’Esteban Becker ont commis beaucoup de fautes. Et Certaines auraient pu leur coûter cher, car les coups francs à l’entrée de la surface se sont multipliés. D’ailleurs, c’est sur un coup de pied arrêté bien enroulé d’Alain Traoré que le Burkina a touché le bois. Bis repetita. Sur un centre venu de la droite, le Lorientais se couche bien et reprend le ballon de volée. Ovono se détend bien et repousse le ballon, avec l’aide du poteau.
Déficit technique du Burkina
Même si les Etalons ont globalement dominé les débats, ils ont quand même multiplié les mauvais choix, les longs ballons, notamment. Les finalistes de l’édition 2013 ont joué rapidement vers l’avant sans trop se poser de question, rendant la plupart des ballons au gardien équato-guinéen. Que ce soit Koné ou Kaboré, les joueurs burkinabés ont misé sur la puissance d’Aristide Bancé, qui a souvent pris la profondeur. L’attaquant d’Helsinki a également beaucoup dézoné et délaissé l’axe. Difficile alors d’inquiéter Ovono. Cette rencontre a révélé la pauvreté technique des Burkinabés. Parti dans le dos de la défense, Bancé manque de justesse dans le dernier geste. Tout comme Pitroipa. Alors qu’il hérite d’un ballon en contre, l’ancien Rennais tergiverse et perd le cuir en voulant faire une passe en profondeur à Bancé. Alain Traoré, qui a pourtant trouvé le poteau à deux reprises, n’est pas exempt de reproche. Après un bel enchaînement au milieu de terrain, Bancé centre en direction de Traoré, lequel ne cadre pas sa frappe à 16 mètres du but.
Le Nzalang Nacional a cherché et obtenu le nul
La défense burkinabé n’est pas rassurante. Comme lors du match face au Gabon, elle a montré sa fébrilité sur la seule situation chaude des Equato-Guinéens lors de la première mi-temps en seulement deux mouvements. Sur une action, Edu arrive à lancer en profondeur Sipo. Celui-ci, trop esseulé, tente sa chance en dépit de l’angle fermé par le gardien. Le portier burkinabé dévie le ballon en corner. Heureusement que le latéral n’a pas eu un partenaire en retrait. Le bloc du Nzalang Nacional étant bas. Malgré les errements défensifs, les Equato-Guinéens n’ont pas trop cherché les trois points. Les coéquipiers de Bohale n’ont eu que deux occasions en seconde mi-temps sur le plat du pied manqué de Boula et sur la frappe non cadrée d’Ellong pourtant bien servi par Balboa.
Le Burkina et la Guinée Equatoriale ont dérogé à la règle en signant le premier 0-0 de la CAN. Les Etalons doivent gagner leur prochain match s’ils ne veulent pas quitter la compétition par la petite porte.
