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C’est ainsi que s’écrit l’histoire, avec des coups de destin. On n’ose pas dire avec des détails, car le second but des “Lions” contre le Ghana ne relève point de ces petites choses. Il porte l’empreinte de l’inspiration, du talent, de la conjonction d’esprits féconds et de la parfaite coordination. En quatre touches, sur environ 70 m, avec Coundoul comme rampe de relance, les “Lions” ont conçu et accouché une merveille. Et cela change de beaucoup de choses du passé.

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D’abord, il rappelle une forte sonorité du passé :“Long dégagement de Biram Ly, déviation de Matar Sow… Mbaye Fall ! But !” C’était un des buts cultes de l’histoire du football sénégalais, porté au pinacle par les belles heures de reportage d’Abdoulaye Diaw. Hier, ils étaient quatre mousquetaires plutôt que les trois de la finale Jaraaf-Ja de 1973 (2-0). La vision de Coundoul, portée par l’intelligence de Saivet, confortée par l’inspiration de Mame Biram Diouf a été transformée par le réalisme de Moussa Sow.

Ce but du 2-1 face au “Black Star” ne sort pas du néant comme certains détails de l’histoire. Ce n’est pas un fait isolé, venu impacter comme un accident sur les événements que des acteurs cherchent à contrôler et à organiser.

Ce but fut certes long à se dessiner dans les pattes des “Lions”, parfois laborieux dans sa recherche et difficile à concrétiser pour enfin orienter le destin vers le but espéré.

Pendant longtemps, les choix de jeu n’ont pas été les bons, les inspirations ont souvent manqué de fécondité et dans les actes manqués par les “Lions”, figuraient beaucoup de fautes techniques et de fautes de jeu.

On en aurait voulu aux “Lions” de les voir quitter ce match sans poser ce qui, dans sa survenance, constitue peut-être le coup d’un nouveau destin.

Depuis plus de dix ans, on ne compte plus les catastrophes qui sont tombées sur le Sénégal dans les dernières minutes. Combien de buts assassins ont surgi de ces moments ultimes d’un match où plus aucun ressort n’était assez tendu pour donner un nouvel élan, et sont venus sonner le glas dans la “Tanière”.

Jusqu’à Monastir, en novembre dernier, le carillon funeste a sonné pour raviver ce syndrome qui remonte à la Can de 1968, contre la Rd Congo.

Hier, le destin des “Lions” a été autre… comme rarement. Comme contre le Cameroun avec Demba Bâ, en 2011.

Les conquérants qui vont loin et bâtissent des empires ne sont pas portés que par leur génie, leur bravoure et la maîtrise de leur art. Ils ont aussi en eux ce facteur X qui n’est ni hasard ni chance, mais qui est juste porté par une bonne étoile. Une étoile qui peut être celle du destin.

Hier, c’était une étoile noire…

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