Robert Kidiaba (RD Congo) : Il n’était pas attendu à pareille fête. Et pourtant, le dernier rempart des Congolais est apparu dans la forme de sa vie malgré ses 39 ans. Pour ce qui était sa dernière compétition avant sa retraite internationale, le portier du TP Mazembe a brillé sur sa ligne de but, multipliant les parades décisives devant une défense par moment trop attentiste. Une prestation avec comme point d’orgue la petite finale remportée devant la Guinée Equatoriale, de nouveaux arrêts décisifs jusqu’à la séance de tirs au but et un clap de fin avec une belle 3e place.
Harrison Afful (Ghana) : Sobre dans ses interventions mais toujours bien placé, le latéral droit de l’Espérance de Tunis a une nouvelle fois répondu présent. Rarement pris à défaut, dans la foulée de son Mondial 2014 réussi, il a prouvé qu’il était un membre indéboulonnable des Black Stars et s’est illustré par son sens de l’anticipation et la qualité de ses centres.
Kolo Touré (Côte d’Ivoire) : Patron d’une défense inexpérimentée, “The Roc” a répondu présent. Intraitable dans les duels aériens, il a souvent prêté main forte à ses jeunes coéquipiers de la charnière centrale Eric Bailly et Wilfried Kanon, venant sauver les meubles. A 33 ans, il a amplement mérité de décrocher sa première CAN.
Kara Mbodji (Sénégal) : Un sacré coup de tête. C’est, entre autres, ce qu’on retiendra de la CAN du défenseur sénégalais, auteur de l’égalisation contre l’Afrique du Sud (1-1). Maître dans les airs avec 5,3 duels aériens gagnés en moyenne par match (seul Dieumerci Mbokani avec 6, fait mieux), il a été l’un des rares Lions de la Teranga à rugir en Guinée Equatoriale, se montrant intraitable. Sans doute le nouveau patron de la défense sénégalaise.
Ali Maâloul (Tunisie) : Vitesse, qualité de centre, l’Aigle de Carthage a tout du latéral moderne. Infatigable, il n’a cessé d’arpenter son couloir gauche pour apporter un plus aux avant-postes dans un schéma de jeu assez défensif. Une belle trouvaille.
Geoffrey Serey Dié (Côte d’Ivoire) : De Serey Dié, on connaissait l’agressivité, pas toujours positive, et les tacles souvent très limites. On l’a encore vu en phase de groupes et lors de la finale. Mais cette CAN a aussi permis de découvrir une autre facette du milieu de terrain à l’abattage impressionnant, notamment contre le Cameroun (1-0). Celle d’un vrai milieu box to box capable de récupérer bon nombre de ballons et de les porter jusqu’à la surface adverse. Plus que Yaya Touré, le “maestro” du jeu ivoirien lors de cette CAN, c’était lui.
Nabil Bentaleb (Algérie) : “Saphir Taïder et Nabil Bentaleb ont pris une autre dimension pendant la CAN.” Christian Gourcuff a vu juste. Lors de la compétition, le milieu de Tottenham a montré bien davantage que les habituels qualités de récupérateur et relayeur qu’on lui connaissait. Toujours au combat dans la bataille de l’entrejeu, il a aussi porté le danger aux avant-postes et sur les ailes. Sans succès contre le Ghana (0-1), avec plus de réussite contre le Sénégal (2-0) où il inscrit un magnifique but.
Christian Atsu (Ghana) : Désigné meilleur joueur de la compétition et auteur du plus beau but par la CAF, le virevoltant ailier a été intenable du début (il provoque un penalty contre le Sénégal) à la fin (il touche le poteau sur une frappe aux 25 mètres en finale) de la CAN. Sa vitesse et sa percussion ont laissé sur place plus d’un adversaire, ses frappes aussi puissantes qu’instantanées ont causé des misères à plus d’un portier. Pas forcément individualiste, ce soliste a aussi plusieurs fois offert de bons services à ses coéquipiers.
Top 10 buts CAN 2015 par afrikfoot
Max-Alain Gradel (Côte d’Ivoire) : Convalescent, il ne partait pas forcément titulaire au coup d’envoi de la CAN. Entré en jeu et auteur de l’égalisation contre le Mali (1-1), le Stéphanois a pourtant su se rendre indispensable. Encore une fois décisif contre le Cameroun (1-0) en offrant la qualification aux Eléphants sur un exploit personnel, il possède une qualité de frappe et de passe qui en font un danger permanent et qui lui ont permis de gagner sa place d’électron libre au sein du milieu de la Séléfanto.
André Ayew (Ghana) : A 25 ans, le métronome du jeu ghanéen c’est lui. Souvent présent pour porter main-forte à la récupération, le fils d’Abedi Pelé n’a pas son pareil pour ressortir un ballon et le transmettre dans des conditions idéales à ses coéquipiers. Doté du don d’ubiquité, il sait, par ses courses, se rendre disponible dans la surface adverse pour frapper ou faire la passe juste, souvent de manière spectaculaire. On en oublierait presque son jeu de tête exceptionnel, comme le prouve son but inscrit contre l’Afrique du Sud (2-1) en phase de groupes alors que les Black Stars étaient mal embarqués.
Wilfried Bony (Côte d’Ivoire) : Même s’il nous a globalement laissé sur notre faim, le néo-Mancunien s’impose comme le meilleur attaquant du tournoi. Décisif avec son doublé contre l’Algérie en quart de finale, l’Eléphant a aussi été capable de se muer en dernier passeur, tout en gratifiant le public équato-guinéen de quelques gestes d’anthologie. Sa finale en revanche est à oublier.
L’elastico de Wilfried Bony – Côte d’Ivoire vs… par afrikfoot