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Abdoulaye Diallo, Henri Saivet et Amara Baby ont foulé, samedi dernier, pour la première fois, la pelouse du stade Léopold Sedar Senghor. Des pas marqués sur la pointe des pieds.

Ils n’ont pas craqué devant un public parsemé du stade Léopold Sedar Senghor, samedi. Abdoulaye Diallo, Henri Saivet et Amara Baby sont des habitués des publics chauds, exigeants ou s’il en est, plus déchainés que celui de Dakar. Cet aspect n’a donc pas constitué un blocage. Le contexte était favorable à tous. L’équipe est sur un nouvel élan et proche de ses supporters. Mais, la performance individuelle de ces trois joueurs dans ce baptême de feu a été plus ou moins terne.

Abdoulaye Diallo s’est fait une place dans la place, à travers le match amical contre le Ghana au Havre. Une entame marquée par une lucidité et surtout l’élégance devant son public. Une évidence. Pour les compétitions africaines avec ses réalités, les pessimistes se doutaient de sa capacité à affronter cet obstacle. Le portier du Havre a chauffé ses gants à Dakar, sans commettre de bourdes, comme ce fut le cas d’un certain Moné Touré dans les années 2002. Il aurait passé une soirée tranquille, s’il n’avait pas pris ce but assassin des Burundais, sur une erreur défensive. Seul bémol pour le désormais numéro un de la cage des Lions, sa timidité. En aucun moment, il n’a grondé sa défense, pour recadrer, en dépit des erreurs répétitives. Aussi, n’a-t-il effectué aucun dégagement rapide pour faire jouer devant. Certes une consigne, mais Diallo a préféré faire la passe à ses défenseurs devant son but.

Plus ancien que le portier Havrais, Henry Saivet n’avait, jusqu’ici, pas foulé la pelouse du stade père «Leo». Pourtant, acteur de la qualification des Lions à la dernière édition de la Can 2015, l’attaquant des Girondins de Bordeaux avait l’opportunité de jouer à Dakar, mais il a toujours été éloigné de cet objectif par des blessures. En l’absence des cadres à l’image de Moussa Sow, Dame Ndoye, Saivet s’est tapé 74 minutes de jeu. Dans la gestion, le Bordelais a été présent tactiquement et techniquement. Ses centres étaient bien ajustés et il a été d’un apport considérable dans l’animation offensive. Une satisfaction pour le sélectionneur. «A un moment, j’ai senti Henri Saivet épuisé. Sinon, il a été une satisfaction», a confié Aliou Cissé, en conférence de la fin de la rencontre. Le hic est qu’il avait déserté le milieu de terrain pour se fixer sur le flanc droit. Et, il s’est très peu investi sur le plan physique.

Amara Baby, entré à la place de Mame Biram Diouf, dans les ultimes minutes de la fin de la rencontre, n’avait pas suffisamment de temps pour s’exprimer. Son entrée en jeu a, tout de même, permis de passer à un autre plan de jeu le 4-3-3. Il a une marge de progression…

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