Moussa Sow, l’attaquant de Fenerbahçe, auteur d’un incroyable retourné en Ligue Europa face à Manchester United jeudi (2-1), revient sur sa folle soirée.
C’est un ballon qu’on récupère sur le côté. Y a mon coéquipier Ali Hasan qui me cherche en profondeur. Il y a deux solutions à ce moment-là : ou je le contrôle, ou je fais ce retourné.
Et vous choisissez ce geste. Pourquoi ?
Oui. En fait, je l’ai déjà réussi plusieurs fois en France. Je me souviens face à Lyon, Auxerre ou même ensuite face à Galatasaray avec Fenerbahce. Je le tente aussi à l’entraînement. Je sais que je l’ai. Quand je vois que je peux le faire, je le fais. Faut dire la vérité aux gens, il y a une part de réussite (rires). Je le tente, je ne sais pas combien de fois, je le réussis peut-être une fois ou deux. Mais comme je l’ai déjà fait, je le retente. Hier soir (jeudi soir), je sens tout de suite que je prends bien le ballon, du cou du pied. Je me dis que ça part bien. Et à moins que le gardien fasse un arrêt…
«C’est avant tout l’instinct»
Le plus beau, je ne sais pas. Mais il est symbolique. Il restera, c’est face à Manchester. On a joué face à une grande équipe, avec un stade plein. C’est un match historique.
C’est un geste que vous travaillez ?
Non je ne le bosse pas spécifiquement. Quand je suis à l’entraînement, je peux le faire. Mais c’est avant tout de l’instinct. J’en tente depuis que je suis gamin. Je me souviens, en formation, j’en avais même mis un avec Rennes.
Ce but tourne depuis des heures sur les réseaux sociaux. Vous avez eu des retours sur ce geste ?
Tout le monde m’a félicité. Des amis, des anciens coéquipiers. Même sur le terrain, y a des joueurs de Manchester United qui sont venus me voir pour me dire bravo. Fellaini est venu. Pogba est venu me féliciter aussi.
Vous allez le retenter ?
Oui, pourquoi pas ? (rires). Si l’occasion se représente.
C’est un but qui vous replace au cœur de l’actualité…
J’ai toujours été là. Chaque année, même l’an dernier quand je suis parti à Dubaï, je mets mes vingt buts par saison. Le plus important, c’est l’ambition du club. Pourquoi ne pas aller loin en Ligue Europa ? Comme il y a trois ans (en demi-finales).»