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Après une saison fortement bouleversée par la pandémie de Covid-19, les championnats européens, dans leur écrasante majorité, ont rendu leur verdict.

Au tableau des récompenses, Demba Bâ, Sadio Mané, Idrissa Gana Guèye, Krepin Diatta, Mbaye Diagne, Pape Abdou Cissé et Ousseynou Bâ ont été sacrés avec leurs clubs respectifs et joueront la compétition reine la saison prochaine. Dans le même temps, Kalidou Koulibaly s’est contenté d’une coupe d’Italie.

Pause imposée par la pandémie suivie d’une reprise singulière, la saison 2020 de football, tronquée par la pandémie de Covid-19, restera dans les annales. Beaucoup de pays n’ont pas pu aller au bout de leur championnat, d’autres ont repris la compétition, se donnant les moyens de disputer leurs épreuves jusqu’au bout. C’est le cas de la Liga, de la Bundesliga, de la Premier League et de la Serie A… À l’heure des bilans, on notera une très bonne performance de certains internationaux qui ont réalisé une saison de belle facture.

Demba Bâ, seigneur de la Süper Lig

La Süper Lig turc a connu son apothéose dimanche dernier. Et Demba Bâ s’est offert le titre de champion avec Istanbul Başakşehir grâce à la victoire (1-0) sur Kayserispor. Une première dans l’histoire du club stambouliote, vice-champion en 2017 et en 2019. Mais pour l’attaquant sénégalais, c’est le deuxième titre dans le championnat turc après celui de 2017 obtenu avec Besiktas. Aussi historique que mérité, ce titre porte l’empreinte de l’ancien joueur de Hoffenheim (Allemagne), buteur 12 fois en 28 matches. De très belles statistiques pour celui à qui on prédisait une fin de carrière après une terrible double fracture contractée avec le Shanghai Shenhua, dans le championnat chinois, en 2018. Malgré ses 35 piges, Demba Bâ (1m 90, 82kg) a montré, tout au long de la saison, sa régularité, son sens du but mais surtout prouvé qu’il avait encore de beaux restes.

Sadio Mané sur le toit d’Angleterre

Il lui a fallu, lui et ses coéquipiers, 31 rencontres de championnat pour (re)donner à Liverpool le titre qui le fuyait depuis trente ans maintenant. Les Reds ont vite étouffé la concurrence cette saison grâce à un collectif huilé, un jeu direct dévastateur, un coach et un staff dévoués mais aussi des individualités très fortes à l’image de Virgil Van Dick, Trent Alexander Arnold, Mohamed Salah, Roberto Firmino et bien sûr Sadio Mané. Ce dernier a pesé de tout son poids dans ce sacre avec 17 buts et 7 passes décisives en 33 matches. Mieux, l’ancien de Génération Foot avait été le joueur le plus décisif de la Premier League au moment de l’arrêt avec 18 points récoltés pour son équipe sur son total de 82. Suffisant pour être désigné meilleur joueur par le réputé tabloïd «The Guardian», en attendant celui de l’ensemble des joueurs, ce qui lui est, selon certaines indiscrétions, très favorable.

Et de deux pour Idrissa Gana Guèye

Son sacre était plus prévisible. Le club de la capitale française compile les titres depuis qu’il est passé sous pavillon qatari en 2011. Depuis cette date, seuls Montpellier (2011-2012) et l’As Monaco (2016-2017) ont réussi à briser cette hégémonie. Et cette année n’a pas dérogé à la règle même si le championnat français, arrêté à la 28e journée à cause de la pandémie du coronavirus, n’a pu se poursuivre. Avec sa pléiade de stars (Neymar, Kylian Mbappé, Angel Di Maria, Edinson Cavani, Mauro Icardi, Thiago Silva, Marquinhos, entre autres), c’est logiquement que le Psg remporte donc son 9e titre et revient à hauteur de l’Olympique de Marseille et à une unité derrière l’As Saint-Etienne détentrice du record. Solidement installé dans l’entrejeu, Idrissa Gana Guèye a largement contribué à ce sacre. Il a permis au champion de France de se stabiliser et de retrouver l’équilibre entre l’attaque et la défense. Le milieu sénégalais a même été longtemps le talisman de son équipe en enchaînant huit victoires consécutives sans encaisser le moindre but. Mais pas que puisque le joueur formé à l’académie des Diambars a aussi contribué à hauteur d’un but et d’une passe décisive en 20 matches. Intéressant dans un effectif aussi pléthorique que riche. Déjà champion avec Lille en 2012, Idy, comme on l’appelle, devient ainsi le 2e Sénégalais sacré deux fois avec deux clubs différents en France après Souleymane Diawara (2009 avec Bordeaux et 2010 avec Marseille).

Krépin Diatta et Mbaye Diagne, maîtres de Belgique

 

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Comme les Pays-Bas et la France, la Belgique a, elle aussi, été contrainte d’écourter sa saison de football 2019-2020 en raison de la pandémie du coronavirus. Mais avant cet arrêt forcé, le Club Bruges avait déjà fait le travail en occupant seul la première place au classement (70 pts) après 29 journées, reléguant son dauphin à 15 longueurs. Un sacre logique donc pour les hommes de Philippe Clément et une troisième qualification consécutive en Ligue des champions bien méritée. Mbaye Diagne (6 matches, 4 buts) et ses frasques n’ont pas beaucoup pesé dans ce sacre, tout le contraire de Krépin Diatta qui a été phénoménal à tous points de vue. Le joueur formé à Oslo s’est imposé, cette année, comme le monsieur plus du nouveau champion. Dribbles, feintes, accélérations, passes, tout y est même si le joueur a une grande marge de progression. N’empêche, Krépin a su tirer son épingle du jeu en 22 rencontres disputées (6 buts marqués, 5 passes décisives et 2 penalties provoqués).

Pape Abdou Cissé et Ousseynou Bâ règnent en Grèce

Les deux défenseurs internationaux sénégalais font aussi partie des Sénégalais sacrés champions cette année. Mieux, ils ont joué un rôle prépondérant dans le 44e sacre de l’Olympiakos. Champion pour la première fois, Pape Abdou Cissé (23 matches, 982 minutes jouées, 2 buts) a décroché le Graal au terme d’un parcours maîtrisé de bout en bout. Son partenaire en défense centrale n’a pas non plus été en reste. Transfuge de l’Ac Ajaccio tout comme Cissé, Ousseynou Bâ (22 matches, 1882 minutes disputées) s’est rapidement mis au travail pour s’imposer comme un élément clé du dispositif tactique de Pedro Martins. Puissant, athlétique et dur sur l’homme, il est le parfait binôme d’une équipe toujours invaincue en championnat et en lice en pour décrocher une place en quart de finale de l’Europa League. L’aventure continue…

Koulibaly, une coupe d’Italie en consolation

Cette année, Naples (7e, 56pts) n’a pas connu une saison faste. Distancés en championnat, Kalidou Koulibaly et les siens ont réussi à sauver ce qui pouvait l’être en accrochant la Coupe d’Italie, en venant à bout de la Juventus ; ce qui leur garantit déjà une place en Europa League la saison prochaine. Un moindre mal pour cette formation entrainée par Gennaro Gattuso et habituée des places honorables (2e lors des 3 dernières années). La saison du natif de Saint-Dié-des-Vogues est à l’image de son équipe, inconstante. Pas épargné par les pépins physiques, celui qui fut désigné meilleur défenseur de Seria A ces deux dernières années, n’a pu disputer que 21 rencontres soit 1.748 minutes. Trop peu pour rassurer une arrière-garde devenue très friable en son absence (45 buts encaissés en 34 matches) et pour guider les siens vers un éventuel titre de champion qui les fuit depuis 1990.

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