Contrairement à certaines sélections obligées de renouveler leur effectif suite à des départs massifs, Serigne Saliou Dia peut respirer. En effet, le sélectionneur des Lionceaux U17, qui est en pleine préparation, a gardé la majeure partie de ses champions d’Afrique en vue du prochain Mondial de la catégorie, en Indonésie (10 novembre-2 décembre 2023). Entretien.
Coach, comment se passe la préparation en vue du prochain Mondial U17 ?
Ça se passe très bien. Je pense qu’on en est à notre cinquième semaine. Bon, voilà, dans un premier temps, il fallait un peu consolider tous les acquis qu’on avait pendant la Coupe d’Afrique et maintenant voir les nouveaux qui étaient là. Et concocter un plan de préparation, un peu au niveau physique. Je pense qu’on va vers une compétition qui va être extrêmement difficile, où il va falloir être présent sur le plan physique, sur le plan de l’effort, au niveau des duels. C’est dans ce cadre-là qu’on a commencé, et ça se passe bien.
Avec quel groupe ? Les champions d’Afrique sont là ?
Je pense que c’est une autre compétition qui va commencer. Et la majeure partie des champions d’Afrique U17 sont là. Bon, à part les deux blessés, Abdou Aziz Fall (milieu) et Lansana Traoré (latéral gauche), il fallait remplacer ces deux forfaits de taille. Comme je l’ai dit, le groupe n’est pas fermé, il est ouvert. C’est une autre compétition qui nous attend, une compétition qui va être très dure, très difficile, où l’expérience va jouer.
Justement, comptez-vous renforcer le groupe avec d’autres expatriés ?
Pour le moment, on travaille avec une base locale. On n’a pas eu la chance d’aller voir des expatriés. Vous savez que c’était dans nos plans, mais finalement, on s’est focalisé sur le groupe qu’on a sur place. Pour essayer de mettre en place des automatismes, ça demande un groupe avec une cohésion, un travail de fond. Maintenant, s’il y a un ou deux nouveaux joueurs qui peuvent arriver, pourquoi pas. Mais l’essentiel, c’est qu’ils soient très forts, plus forts que ceux qui sont là et qui ont l’avantage de travailler ensemble depuis le tournoi de l’Ufoa en Mauritanie.
Pour la suite de la préparation, vous prévoyez des matchs amicaux avec d’autres pays ?
On s’est très bien préparés sur le plan local, avec des matchs amicaux contre des équipes de première division, parce qu’il nous faut nous améliorer sur le plan athlétique, sur le plan de l’impact. Et je pense que ce sont des arguments qu’on aura à la Coupe du monde. Maintenant, on va continuer cette préparation. Je pense qu’on est dans la dernière phase. Il y a un tournoi qui nous attend en Turquie. Peut-être qu’on va partir la semaine prochaine. Ça nous permettra de nous imprégner des conditions liées à la Coupe du monde. Parce qu’on rencontre de grandes équipes dans notre poule (Japon, Pologne, Argentine). Et c’est le lieu vraiment de féliciter la Fédération sénégalaise de football pour nous avoir décroché ces matchs de préparation de haute facture que nous allons jouer et qui, à coup sûr, vont faire progresser les gosses avant qu’ils n’aillent en Indonésie.
