L’attaquant sénégalais Modou Sougou a fait une entrée très réussie dimanche, réalisant deux passes décisives lors de la victoire contre Troyes (2-1), ce qui permet à l’OM de rester au contact de la tête, dans un Championnat «indécis où même Paris n’est pas loin».
«Comment avez-vous vécu votre belle performance contre Troyes ?
Je l’ai vécue tranquille, parce que je ne change pas mes habitudes. On a eu une journée de repos lundi, j’en ai profité pour rester à la maison. J’y reste plus en ce moment car ma famille n’est pas encore ici avec moi.
On vous accorde encore peu de temps de jeu, en souffrez-vous ?
Pour moi c’est normal, vu les conditions. Je suis resté deux mois sans rien faire (en raison de la trêve en Roumanie, ndlr). Je n’ai repris que trois jours avec mon club et après je suis venu ici. Quand j’ai rejoint l’équipe, elle était déjà prête mais pas moi. Voilà pourquoi je fais beaucoup de physique, beaucoup de travail en salle. Je sens que ça commence à venir.
«La L1 c’est beaucoup plus physique»
Votre entraîneur Elie Baup a indiqué qu’il avait hésité à vous titulariser contre Troyes. Il vous en a parlé ?
Non. On s’est entraîné dans la semaine comme d’habitude, j’étais déjà content d’être dans les 18. Le fait qu’il ait hésité ou pas à me titulariser, il ne m’en a pas parlé.
Si vous comparez avec les championnats où vous êtes passé (Portugal, Roumanie), en quoi la L1 est-elle différente ?
C’est beaucoup plus physique, ça va beaucoup plus vite. Quand je suis sur le banc, les 45 minutes, j’ai l’impression que ça dure 10 minutes tellement il y a de rythme et d’engagement. C’est ça la différence.
Le fait que vous ayez réussi votre entrée à la 72e minute contre Troyes ne risque-t-il pas de créer encore plus d’attente à votre égard ?
A Marseille, c’est tout le temps comme ça. C’est un club où il y a beaucoup d’exigence. Il y a aussi beaucoup d’interrogations autour de moi, car beaucoup de gens ne me connaissent pas. José Anigo (directeur sportif) ou Franck Passi (entraîneur adjoint) me connaissent, mais les autres non. Je me dis qu’avec le temps je peux m’affirmer, mais je ne dois pas brûler les étapes. La dernière journée j’ai été décisif, mais ça ne veut pas dire que je peux réclamer une place de titulaire. J’ai bien profité du travail fait par Jordan Ayew avant qu’il sorte.
«Tout le monde voit Paris champions mais…»
Marseille est 3e, à 5 points du leader le Paris-SG, le titre est-il encore jouable ?
Tant qu’on a notre destin en main, c’est toujours jouable. Mais je ne parlerai pas de titre. Ce Championnat est indécis, il n’est pas donné à l’avance. Même Paris n’est pas loin. Tout le monde voit Paris champion, mais la fin de saison va être très serrée… Saint-Etienne, Lille et même Montpellier vont revenir.
Vous vous déplacez dimanche à Lyon qui l’avait emporté 4 à 1 au Vélodrome à l’aller. Y a-t-il un esprit de revanche ?
On n’est jamais content de perdre ainsi à la maison face à un rival. On veut inverser la tendance et rendre la monnaie de leur pièce aux Lyonnais. Même si Lyon est l’équipe la plus équilibrée du Championnat, on peut aller gagner là-bas sur le même score. Mais c’est le genre de match où chaque erreur se paie cash.»
Francefootball