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Les difficultés du capitaine Mohamed Diamé à répéter ses performances à West Ham (élite anglaise) en équipe nationale sont une confirmation que le port du brassard chez les Lions est loin d’être une chose aisée.

Si on prend comme date repère le début des années 2000 avec Bruno Metsu, on se rend compte que les capitaines en sélection nationale ont été souvent diabolisés pour dire le moins, des observateurs et des supporters allant jusqu’à remettre en question leur place en équipe nationale.

Le cas d’Aliou Cissé est à cet égard patent. Leader naturel et capitaine de l’équipe conduite par Bruno Metsu, Cissé qui n’arrivait pas à s’imposer à l’époque au PSG, était l’objet de railleries à son poste de défenseur central.

Ce milieu défensif de métier avait été dirigé par Metsu depuis Sedan. Ce dernier avait réussi à le convaincre de jouer en défense centrale. Mais malgré des copies propres, il n’arrivait pas à convaincre grand monde.

En pleine Coupe d’Afrique des nations 2002, l’ancien Directeur technique national, Mawade Wade, était même monté au créneau, pour appeler Metsu à revoir sa défense centrale qui devrait être composée de Lamine Diatta et de Pape Malick Diop.

Certes, Metsu a finalement cédé, mais il a tenu bon jusqu’à la fin de la CAN 2002 avant de pousser Aliou Cissé à un poste de libéro du milieu de terrain pendant la Coupe du monde 2002.

Une position qui allait comme un gant à Cissé qui réussit une compétition de haut niveau et surtout une entrée en matière de haute facture contre la France, battue 1-0.

Si Pape Malick Diop, le capitaine de Guy Stéphan, le successeur de Bruno Metsu, a eu moins de difficultés, El Hadj Diouf, qui a les honneurs du brassard sous Henri Kasperczak, a lui eu sa dose de critiques.

Leader technique des Lions, il a vu les observateurs s’en prendre à son extra-sportif, notamment lors de la CAN 2008 quand, après une défaite sévère contre l’Angola (1-3), il crut bon d’aller décompresser dans une salle de billard.

Et Lamine Ndiaye qui avait succédé à Henri Kasperczak qui avait démissionné avec fracas en pleine CAN, de décider de se passer de ses services lors du 3-ème match contre l’Afrique du Sud (1-1).

Pendant son année d’exercice lors de la première phase des éliminatoires combinées de la CAN et du Mondial 2010, il a laissé Diouf dans le groupe tout en changeant de capitaine, Pape Malickou Diakhaté ayant hérité souvent du brassard.

Mamadou Niang, capitaine de l’Olympique de Marseille intronisé par Amara Traoré, a eu la paix lors du début du magistère de l’ancien entraîneur de la Linguère de Saint-Louis.

Mais il a fallu que de jeunes attaquants, Papiss Demba Cissé, Demba Ba et Dame Ndoye, pointent leurs dents longues pour que l’enfant de Thiemping soit remis en question.

Niang est resté le capitaine d’Amara Traoré lors de la CAN 2012, mais l’ancien attaquant de Gueugnon fut presque obligé de le laisser sur le banc lors du match contre la Guinée Equatoriale après la défaite concédée (1-2) contre la Zambie en ouverture.

Sans Mamadou Niang, le jeu fut plus rapide, le Sénégal se créant d’innombrables occasions sans plus, puisque c’est le Nzalang National qui a gagné, 2-1, le match qui élimina les Lions de la CAN 2012.

Après Amara Traoré et Mamadou Niang, Joseph Koto, n’a pas été plus heureux en nouant son brassard autour du bras de Papiss Demba Cissé.

Pour Papiss Demba Cissé, très brillant avec Newcastle (D1 anglaise), le brassard était comme un fardeau. Et s’il a pesé sur le jeu contre le Liberia (3-1) lors du 1er match des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, il a en revanche eu du mal à scorer.

Il s’offrit même le luxe de rater un penalty avant de revenir au devant de la scène en Ouganda lors de la 2-ème sortie des Lions (1-1).

Mais la double confrontation contre les Eléphants (2-4 et 0-2) en éliminatoires de la CAN 2013 surtout le match retour au stade Léopold Sédar Senghor, est venue confirmer la nécessité de créer le divorce entre Cissé et le brassard.

La venue d’Alain Giresse, a confirmé cette nécessité de tourner la page pour alléger Papiss Demba Cissé qui devait se focaliser sur sa fonction de buteur.

Borduré contre l’Angola à Conakry où il a démarré sur le banc, Papiss Demba Cissé a attendu le match retour contre les Palancas Negras à Luanda, pour confirmer qu’il restait le meilleur réalisateur de la Tanière (1-1).

Sans le brassard, il a marqué les deux buts de la victoire contre le Liberia (2-0) à Monrovia et son absence à Marrakech contre l’Ouganda s’est vraiment fait sentir.

Quant à Diamé, le brassard noué autour du bras, il semble errer sur le terrain comme une âme n’arrivant ni à faire du box-to-box, ni à récupérer les ballons dans l’axe médian du terrain.

Des difficultés qu’il ne s’explique pas, mais aussi que ceux qui le suivent les jours de match en Premiership ne comprennent pas.

Toutefois, ces matchs sans relief ont tendance à fragiliser sa position de titulaire dans le milieu de terrain des Lions du Sénégal.

APS

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