Après six mois à Genoa, comment jugez-vous votre première moitié de saison ?
Venir en Italie a été une bonne opportunité pour moi. Cela m’a permis de gagner en maturité dans le jeu. En plus d’être régulier et d’avoir du temps de jeu, la Serie A est un championnat relevé et j’ai la chance d’évoluer dans un club historique. Je commence à être titulaire et côtoie de grands joueurs au sein de l’effectif. Il ne reste plus qu’à commencer à trouver le chemin des filets. Je rêve de marquer mon premier but avec Genoa et espère y parvenir très bientôt.
Etes-vous satisfait de votre début de saison ?
Oui, je le suis. Mais je dois encore continuer à redoubler d’efforts et essayer d’être plus décisif en marquant des buts. C’est important. L’entraîneur me fait confiance, le public aussi. Lors de notre dernier match (avant dernier match, perdu cotre AS Rome), je peux dire que j’étais le chouchou du public. Les supporters scandaient mon nom en fin de match et cela a été quelque chose de grandiose pour moi. Entendre mon nom célébré dans tout le stade, cela me donne encore du courage et l’envie d’être plus performant.
A vous entendre parler, on a l’impression que vous vous vous plaisez dans la Serie A…
Je peux dire que je suis bien parti pour rester. Je veux rester en Italie. Il me reste encore un an et six mois de contrat avec Krasnodar (Russie, contrat de 3 ans signé en 2012). C’est une grande satisfaction d’être parvenu à me frayer un chemin au sein d’une équipe où j’ai trouvé des jeunes et d’autres joueurs très expérimentés. Donc, si l’entraîneur me fait confiance et me permet de montrer ce dont je suis capable, je ne peux que m’en réjouir.
Quelle est la différence entre Krasnodar, où vous jouiez peu et Genoa ?
En Russie, c’était très difficile pour moi. Mais ici, tout le monde m’encourage et me fait confiance. Je me dois donc d’être reconnaissant envers eux et de ne pas les décevoir. Et la meilleure manière est de continuer à être performant. L’ancien coach me faisait confiance, mais l’actuel m’en accorde davantage. Il m’encourage au quotidien et me pousse à aller de l’avant. Il parle avec moi tous les joueurs.
«C’est un honneur de jouer avec Gilardino»
De tous les championnats où vous êtes passé, notamment en Israël et en Russie, quel est le plus difficile ?
Le niveau est plus relevé en Italie. C’est un pas en avant dans ma carrière, parce que c’était un rêve pour moi. J’ai toujours voulu jouer dans un grand championnat et je vais continuer à me battre pour arriver à jouer dans de grands clubs. C’est ma conviction et mon rêve.
Quelle est la particularité du football italien ?
Le football italien est plus physique et tactique. C’est très dur, avec des entraînements difficiles. La langue a été aussi une barrière au début, parce que je n’arrivais pas à communiquer avec mes partenaires à l’entraînement et lors des matches. Mais j’ai eu la chance d’avoir un professeur qui m’apprend l’italien et c’est devenu plus facile d’échanger avec les gens.
Vous partagez le même vestiaire avec Gilardino. Comment vivez-vous cela ?
C’est une très grande fierté. Gilardino est un joueur qui a beaucoup fait dans le championnat italien et dans le monde. Il a tout gagné. Et si je suis arrivé à jouer à ses côtés, partager avec lui un même terrain et bénéficier de ses conseils, c’est un honneur. Il a beaucoup de qualités et pousse les jeunes à travailler davantage pour devenir meilleurs. C’est quelqu’un que j’estime, surtout pour son calme.
«J’aimerais avoir les maillots de Balotelli, Pirlo et Totti»
Qu’est-ce que cela vous fait de côtoyer tous ces joueurs chaque week-end en Serie A ?
C’est un rêve qui s’est réalisé. Quand je regardais jouer Pirlo, Totti, Gilardino, Balotelli… J’étais dans un autre monde. C’est quelque chose d’énorme de jouer avec eux sur un même terrain, d’avoir des adversaires comme Llorenté, Tevez…. C’est extraordinaire !
Quels sont les maillots que vous avez déjà dans votre armoire ?
Je n’ai pas encore collectionné de maillots de ces grands joueurs. Mais j’aimerais avoir ceux de Balotelli, Pirlo et Totti. Mais c’est difficile, parce que tous les autres se ruent vers eux à la fin des matches pour leur demander leurs maillots.
Pensez-vous à l’équipe nationale ?
Quand les gens auront besoin de moi en sélection, je serai appelé. Je ne suis plus un joueur à présenter au Sénégal. Je me concentre sur mon club et essaie d’être toujours plus performant. Le reste viendra après.