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Venu présider le lancement du championnat national de la Ligue amateur, à Mbacké, Me Augustin Senghor dévoile les potentiels adversaires du Sénégal pour la date Fifa du 5 mars prochain. Le président de la Fsf s’est, par ailleurs, prononcé sur quelques difficultés qui gangrènent le foot au Sénégal avec la fermeture prochaine des stades Demba Diop et Léopold Senghor

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Vous venez de présider le lancement officiel du championnat national de ligue amateur. Pourquoi le choix de la ville de Mbacké ?

La raison est tout simple. Nous voulons décentraliser, de temps en temps, les activités fédérales dans les régions de l’intérieur. Aujourd’hui, le socle de notre football doit reposer sur le football amateur. C’est pour cela que nous voulons marquer le démarrage de la saison de foot amateur par le département de Mbacké. Ce choix n’est pas également fortuit. Mbacké est une ville de football qui dépend d’une Ligue régionale phare. Tout le monde se souvient que l’une des plus belles pages de notre football a été écrite dans cette région avec l’équipe de la Seib, qui a produit énormément de talents qui se sont bien illustrés sur le plan national et international. Voilà les raisons de la présence de la fédération ici à Mbacké pour lancer le championnat de la Ligue amateur. C’est aussi pour nous, l’occasion de montrer qu’on joue partout au Sénégal. Les activités fédérales ne s’arrêtent pas seulement à Dakar. Nous avons aussi profité de l’occasion pour rencontrer les responsables locaux du football, pour échanger avec eux sur les problèmes de la discipline et essayer de trouver des esquisses de solutions.

On note que la petite catégorie est toujours reléguée au second plan. Que prévoit la nouvelle équipe fédérale pour la relance de cette frange importante du football sénégalais ?

La petite catégorie est la pépinière du football sénégalais. Elle est très importante pour la Fédération sénégalaise de football. Actuellement, des compétitions se tiennent régulièrement dans les différentes ligues régionales. Et en 2009, des pas de géants ont été faits pour le développement de la petite catégorie. Ensuite, les phases nationales de la petite catégorie ont été lancées, l’année dernière. Et on tend vers l’organisation du concours du meilleur footballeur. Bientôt, avec le Centre départemental technique, nous allons pouvoir détecter, à la base, de jeunes talents. Des sessions de formation seront ensuite organisées dans ce centre pour jeunes talents afin de mieux ravitailler la sélection nationale.

Le ratio stade équipe de football est trop en deçà des normes internationales. Est-ce que la fermeture prochaine des stades Demba Diop et Léopold Senghor ne constituera pas un handicap majeur pour le football à Dakar ?

C’est un dilemme pour nous. Avec le retard accusé dans les chantiers, les travaux n’ont pu se faire dans l’intersaison. Et tout le monde sait que nous avons besoin d’infrastructures de qualité. Aujourd’hui, quand on va à Demba Diop et qu’on assiste à un match de foot nocturne, on a l’impression de jouer sous des chandelles. On sait également que l’équipe nationale va bientôt retrouver Léopold Sédar Senghor pour ses compétitions internationales. Et ce stade, il faut le dire, ne répond pas, pour le moment, aux normes. L’autre problème est que Dakar ne dispose pas de beaucoup de terrains de football. Le ratio est trop faible par équipe. Et si on devait appliquer les textes sous toute leur rigueur beaucoup de terrains ne vont pas abriter des compétitions. Donc nous sommes obligés de subir les conséquences des fermetures des deux plus grands stades du pays.
Le ministre a annoncé des concertations parce que je crois bien qu’il ne s’agit pas aussi de fermer totalement les deux stades d’un seul coup. Il faudra, à notre avis, adopter un système tiroir permettant d’ouvrir un stade et fermer l’autre. L’autre solution c’est d’ouvrir un pan d’un stade en attendant de boucler les travaux dans celui-ci. Si vous allez en France où doit se tenir l’Euro 2016, beaucoup de stades sont en réfection. C’est le cas de Marseille, où le stade n’est pas totalement fermé. On joue et on réfectionne. Et je pense fermement que le ministre ne va pas aller dans le sens d’une fermeture simultanée des deux stades.

Peut-on connaître le futur adversaire du Sénégal pour la prochaine date Fifa ?

Nous avons une palette de cinq à six grandes nations de football qui sollicitent de rencontrer le Sénégal en match amical. Elles sont d’Europe, d’Asie, d’Amérique du Sud et même d’Afrique pour la prochaine date du 5 mars. Nous sommes en train de voir, avec le coach, le meilleur choix possible en tenant compte du terrain d’accueil et de la disponibilité des joueurs pour le regroupement.
Pour cela, le voeu qui a été exprimé par le staff technique est de jouer en France pour le regroupement. Le Mali a exprimé son  souhait de rencontrer le Sénégal, à Paris. Nous l’étudions, et d’ici à la semaine prochaine, on saura qui du Mali, du Costa Rica, de la Croatie, de l’Afrique du Sud ou de l’Azerbaïdjan va affronter le Sénégal en match amical le 5 mars.

Le football féminin tarde à prendre ses marques au Sénégal. Comment préparez-vous les éliminatoires de la Can 2014 ? 

Pour le football féminin, c’est vrai qu’on a eu, par le passé, des difficultés. Mais cette année, on a demandé l’implication de la Ligue de football amateur qui va accompagner la commission du football féminin et faire ensuite de sorte que le championnat puisse démarrer  et respecter le calendrier préconisé. Il est prévu un championnat à deux poules avec des phases finales qui vont déterminer l’équipe championne. Pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations de football féminin, l’équipe est en stage de préparation en Algérie. Elle a joué deux matchs là-bas. Et dès qu’elle reviendra, elle entrera en regroupement jusqu’au 12 février avant de jouer son premier match aller, à Bissau.

 

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