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L’aventure des Lions s’est terminée en queue de poisson avec cette promenade des Anglais (3-0) à Al Bayt Stadium avec à la clé une élimination en huitième de finale. Entre une défense qui a peiné, une attaque morose, des cadres plutôt bien présents et un tournoi meilleur que celui de 2018, le Sénégal aura vécu une Coupe du monde mi-figue mi-raisin, marquée entre autres par l’absence pesante de Sadio Mané.

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Le Sénégal a quitté ce Mondial avec une lourde défaite devant l’Angleterre (3-0) en huitième de finale de la Coupe du monde 2022. Un revers anecdotique qui sépare la sélection sénégalaise aux meilleurs du monde, quand on interroge le niveau. En dépit de ce statut de Champions d’Afrique, les Lions sont tombés sur plus fort face aux Three Lions et ont courbé l’échine face à un adversaire supérieur techniquement, tactiquement et physiquement. Le collectif s’est liquéfié après 37 minutes de jeu plutôt bien gérées avec deux erreurs qui se sont payées cash.

Défense fébrile, attaque modérée

Le bilan global est quelque peu mitigé entre une qualification pour les huitièmes pas si évidente avec l’absence de Sadio Mané et certains joueurs qui n’ont pas répondu présents à ce rendez-vous unique. Les Lions auront inscrit 5 buts et encaissé 7. Comme un symbole, en s’inclinant (3-0) face à l’Angleterre, le Sénégal a concédé sa plus lourde défaite sous Aliou Cissé. La défense qui faisait jadis la force de la bande à Kalidou Koulibaly a été son talon d’Achille avec des buts évitables entre hésitation, manque de concentration et replis défensifs mal gérés. Une fébrilité défensive qu’Aliou Cissé devra travailler lors des prochains regroupements pour redonner à son arrière-garde sa solidité d’antan.

L’attaque n’aura pas été mieux avec une inefficacité offensive réelle en l’absence du leader. Il y a eu des occasions lors de chaque match, mais il a manqué cet instinct de tueur, cette efficacité devant les buts. Boulaye Dia, contre Equateur et contre l’Angleterre, avait eu des opportunités nettes qu’il a malheureusement vendangées. Ismaïla Sarr s’est démené sur son côté gauche mais ne s’est pas créé beaucoup d’occasions. Il aura tenté de faire oublier Mané mais n’a pas eu les épaules trop larges pour porter une attaque sénégalaise où Krépin Diatta, le top des flops, n’a jamais véritablement existé en trois titularisations, Illiman Ndiaye a montré des fulgurances qui prédisent un bel avenir et un Bamba Dieng dont le but contre le Qatar a sauvé un tournoi quelconque. Famara Diedhiou a marqué sur sa seule opportunité contre le pays hôte avant de disparaître des radars pour tout le reste de la compétition.

Sadio a manqué

Il aura également manqué ce génie pour faire la différence à tout moment en attaque. Forfait pour ce Mondial, Sadio Mané aura manqué à cette équipe sénégalaise. Homme à tout faire de la formation coachée par Aliou Cissé, le joueur du Bayern Munich était le meilleur buteur, le meilleur passeur, le détonateur de l’attaque mais aussi le créateur des Lions. Ismaïla Sarr, Iliman Ndiaye ou Krépin Diatta n’ont véritablement pas pu remplacer l’enfant de Bambali dont l’ombre a plané à Doha. Même si Izo s’est plutôt bien distingué et Iliman a montré quelques bonnes facettes, mais aucun n’a eu cette maestria de Mané pour porter l’équipe et être le fer de lance du Sénégal. Comme l’atteste les cinq buteurs différents dans cette compétition (Boulaye Dia, Famara Diedhiou, Bamba Dieng, Ismaïla Sarr et Kalidou Koulibaly).

Les cadres ont répondu présents

L’absence de Sadio Mané a confié une plus grande responsabilité aux autres cadres de l’équipe qui devaient tirer le reste du groupe vers le haut. Ils ont dans l’ensemble bien tenu leur rôle. Malgré son implication sur les deux buts encaissés contre les Pays-Bas et les sept sur l’ensemble de ce Mondial, Édouard Mendy aura tenu son rang en sauvant souvent les meubles. Kalidou Koulibaly, Cheikhou Kouyaté et Idrissa Gana Guèye ont également tiré leur épingle du jeu. Le capitaine aura été le patron de la défense alors que les deux derniers nommés ont rayonné dans l’entrejeu. Si Kouyaté n’a disputé que le premier match avant de sortir sur blessure qui l’a privé du reste du tournoi, Gana a été l’un des meilleurs Lions de ce Mondial. Il a été ce régulateur du jeu, cet amorceur du pressing mais aussi ce leader sur le terrain pour placer et replacer ses partenaires. Son absence contre l’Angleterre, à cause d’une suspension pour cumul de cartons, s’est beaucoup fait ressentir avec un entrejeu qui a été ballotté par le trio anglais après 37 minutes.

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