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Comment analyser la déroute des clubs sénégalais engagés en compétitions africaines ?

« Puisque c’était une première pour Diambars, on peut lui pardonner cette élimination précoce. Diambars était parti pour apprendre. Pour le Diaraf, on peut parler de manque de chance. Certains de ses joueurs n’ont pas l’expérience africaine. Sur le match retour, ils ont eu pas mal d’occasions. Mais quand tu prends un but en déplacement, tu dois être en mesure de marquer à domicile pour passer. Il y avait dans l’équipe du Diaraf Pape Ciré Dia qui a cette expérience, mais lui seul ne pouvait pas régler le problème. »
  

Quelles étaient donc les clés de la réussite de la Jeanne d’Arc lorsque vous aviez atteint la finale et la demi-finale des compétitions africaines ?

« Jouer en Coupe d’Afrique demande des moyens. Les dirigeants de la Jeanne d’Arc de l’époque n’avaient pas lésiné sur les moyens. Le groupe aussi avait des joueurs expérimentés.
Pour aller loin en Afrique, il faut faire une fusion entre jeunes et joueurs expérimentés. Notre groupe de l’époque avait une expérience qui faisait qu’on savait comment négocier les matches. Lors de nos deux campagnes de 1999 où on avait atteint la finale et 2004 avec une place de demi-finaliste, l’équipe comptait de grands joueurs comme Ousmane Ndoye, Abdoulaye Diagne Faye, Dame Ndoye. Ces joueurs ont ensuite eu une carrière internationale et ont fait partie, à un moment, des cadres de l’équipe du Sénégal. C’est parce qu’ils ont joué en Afrique avec la Jeanne d’Arc que leur carrière a pris cette tournure. L’équipe mobilisait à chaque campagne africaine des moyens en recrutant de très grands joueurs. On avait des dirigeants très proches de l’équipe et qui savaient mettre les moyens. Lors de notre confrontation contre Al-Ahly d’Egypte, on avait fait 20 jours de préparation en France avec des matches contre des équipes françaises comme Toulouse et autres. C’est après qu’on a rallié l’Egypte pour battre Al-Ahly dans son stade. Quand on jouait à l’extérieur, on faisait tout pour marquer et on essayait de sécuriser le score au retour. »

Croyez-vous que les clubs sénégalais pourront égaler le record de la Jeanne d’Arc en compétitions africaines ?

« C’est bien possible. Il suffit de travailler dans ce sens. Le Diaraf a entamé des chantiers de reconstruction. Beaucoup d’anciens ont été rappelés pour accompagner le processus. Lors de leur match retour, ils ont battu le rappel de tous les anciens. Même Koto qui est de la Ja était venu les soutenir. Cela montre qu’ils en voulaient. Ils ont perdu peut-être par manque de chance. Mais ils doivent continuer le travail et le résultat viendra forcément ».

 

Lesoleil

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