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Au sortir d’une saison blanche, Abdoulaye Diallo (30 ans), libre comme l’air, souhaite rebondir pour montrer qu’il n’a rien perdu de son talent. Des qualités qui l’ont amené à percer au sein de son club formateur, le Stade Rennais, où il a évolué en Ligue 1 et en Ligue Europa, mais aussi en sélection du Sénégal, avec qui il a honoré 16 sélections et a participé au Mondial 2018 en Russie. Le gardien de but a partagé sa motivation et son envie au micro de Foot Mercato sans rien éluder de ses derniers mois compliqués.

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Le temps commence à être long pour Abdoulaye Diallo (30 ans). Le portier, libre de tout contrat, est sans club depuis la fin de la saison 2020/21. Un exercice compliqué passé du côté de Nottingham Forest, en Championship, après un passage loin d’être de tout repos en Turquie, à Gençlerbirligi. «Après Rennes, j’étais parti en Turquie pour jouer. Mais j’ai eu des problèmes avec l’entraîneur en place et le club. J’ai été mis sur le côté. Il y a ensuite eu un changement d’entraîneur, j’ai rejoué, mais je me suis blessé à la main assez longtemps. Un autre gardien a pris la place et j’ai quitté le club à la fin de la saison avec des problèmes de paiement. J’ai résilié mon contrat. À l’été 2020, Sabri Lamouchi, que j’ai eu à Rennes, me fait venir à Nottingham Forest. Je signe en septembre, mais mon contrat n’est homologué qu’en novembre. J’arrive et Sabri est limogé deux semaines après…», nous a confié l’ancien Rennais avant de poursuivre.

«Le nouvel entraîneur n’a pas spécialement pris le temps d’attendre que je sois prêt et j’ai été mis de côté. En janvier, j’ai eu la possibilité de revenir en France, à Caen, mais, aujourd’hui encore, je ne sais toujours pas ce qu’il s’est passé et Nottingham refuse de me laisser partir. J’ai fini la saison en m’entraînant là-bas, j’ai joué 3-4 matches les U23 et c’est tout. Ensuite, je n’ai pas trouvé de club.» Le début d’une expérience compliquée à vivre. «Mes deux expériences n’ont pas été top. Sportivement, ce n’est pas simple. Ne pas jouer, être mis au placard, c’est compliqué… Ça fait partie du jeu, il faut faire face. Cette année, je me suis entraîné tout seul et à Poissy aussi, à côté de chez moi. Mais ce n’est pas le monde pro, tout ça, ça manque, la vie de groupe au quotidien, c’est ce qui manque le plus, avec le jeu et les matches», nous a-t-il indiqué, avouant avoir profité de cette période pour profiter des siens.

L’exemple Édouard Mendy

Désormais, le portier aux 18 matches de Ligue 1, 4 rencontres de Ligue Europa et aux 16 sélections en équipe du Sénégal (il était notamment dans le groupe en Russie lors du Mondial 2018) espère rebondir au plus vite. «L’objectif, c’est de retrouver un projet où je peux m’exprimer, montrer que je ne suis pas mort, parce qu’au fond de moi, je sais que j’ai encore de belles choses à montrer. Tout ce qui s’est passé cette année, c’est pour retrouver un projet et une vie d’équipe au quotidien. L’idéal, ce serait la France. Mes deux expériences à l’étranger ne se sont pas super bien passées, donc ce serait le top. Après, si je dois repartir, j’irai. Le plus simple, ce serait de rester. Je privilégie forcément la France, d’un point de vue familial aussi», nous a-t-il expliqué, avouant quelques contacts ci et là et se rappelant de l’exemple d’Édouard Mendy (30 ans), qu’il a côtoyé chez les Lions de la Teranga, passé en quelques mois du chômage à la Ligue des Champions ou au Mondial des Clubs avec Chelsea.

«J’ai connu Édouard quand il est arrivé en sélection, pendant un an ou deux. Son parcours force l’admiration. Quand tu le vois s’entraîner, tu sens que c’est une personne qui a galéré, il met une telle hargne, une telle motivation dans tout ce qu’il fait. C’est ce qui m’a impressionné le plus, au-delà de ses qualités naturelles. L’application et l’implication. Il a su saisir sa chance quand on lui a donné. Le voir performer et atteindre de tels sommets, ça ne me surprend pas. C’est motivant sur le plan personnel de voir que tu peux passer par des grosses galères et ensuite connaître des dynamiques totalement inverses, ça parle. Il ne faut jamais lâcher», nous a lancé le gardien de but, en pleine forme physiquement et mentalement, prêt à prouver sa valeur. À bon entendeur.

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