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“Administrativement, j’ai jusqu’à demain (ce samedi) pour voir l’évolution des blessures. Je travaille au jour le jour au retour d’informations qui peuvent me permettre de moduler. Je suis prêt à d’autres éventualités pour pallier des absences. Mais il y a un élément qui est quand même compliqué, c’est-à-dire les deux semaines de délai qu’on doit respecter pour prévenir les clubs. En deux semaines, il peut se passer beaucoup de choses. D’ici là, il y aura trois matchs de compétition pour certains de nos joueurs. En trois matchs, il peut se passer des choses. Et là, si on a des joueurs qui se blessent, qui deviennent indisponibles, nous serons dans l’incapacité administrative de rappeler un  joueur professionnel. Là, c’est toute une gymnastique pour pouvoir envoyer des convocations. C’est vraiment compliqué. Mais, il faut y faire face. N’oublions pas quand même que si nous partons sur 23 joueurs, c’est pour faire face à d’éventuelles blessures. D’ailleurs sur la feuille de match, il y a 18 joueurs, les 5 autres n’en font pas partie. On va s’adapter aux situations présentes”.

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Système de jeu contre Tunisie

“Le 3-4-3 est un système qui a fait ses preuves, notamment à Casablanca. Il est compliqué de mettre en place un système avec des joueurs qui ne peuvent pas mettre en application le rôle qu’ils doivent tenir. Après, c’est simplement une question de repositionnement. Dans l’animation, c’est la même chose. Que l’on joue en 3-4-3, 4-3-3 ou 4-4-2, les principes de jeu restent les mêmes, notamment dans le fonctionnement et la disposition des joueurs. Maintenant, il faut mettre des joueurs qui correspondent au système mis en place. Ce  système tient compte des conditions de match. Ça dépend du bien-être que ça peut créer chez les joueurs. Par rapport au succès, je n’ai rien à dire. Quand on gagne ses deux premiers matchs, c’est que du bonus, du positif. On a tous envie de gagner. Et quand on  gagne, on obtient l’essentiel. C’est bénéfique parce que c’est la satisfaction. Un joueur ne se plaît que dans la compétition et la gagne. Quand ça se passe bien, c’est profitable à l’ensemble du groupe. Le match contre la Tunisie, il faut le préparer comme on a l’habitude de le faire. Nous allons mettre en place le meilleur système pour notre équipe. Moi, je parle d’approche. Quand on jouait contre l’Égypte, une bonne équipe avec un bon palmarès et toute une histoire, j’étais conscient de ce qu’il y avait derrière. Contre le Botswana aussi c’était un match particulier qui se jouait dans un contexte différent, une ambiance totalement différente. Mais, il n’y avait pas de peur encore moins de crainte particulière. On a conscience de ce que représentaient ces deux matchs. C’est le cas de la Tunisie”.

L’attaque des Lions en question

“En ce qui concerne l’absence de Sakho (Diafra), et je l’ai dit depuis longtemps, c’est  relatif au potentiel au niveau des attaquants. Et Diafra est en train de prendre sa place, ce qui est intéressant. Et je dis tant mieux pour lui et pour l’équipe nationale. Mais, les joueurs qui sont là sont aussi importants et ils sont en train de le démontrer. Papiss Cissé retrouve ses sensations. C’est vrai que ça crée des embouteillages, mais c’est un choix que j’ai fait et c’est toujours discutable. Par rapport au cas Moussa Sow, vous savez qu’il y a cinq attaquants. Ils savent très bien qu’on ne jouera pas avec tous ces cinq-là. Chacun doit le comprendre ainsi. Les joueurs savent très bien la règle du jeu parce qu’il y a la concurrence. Mais, n’oublions pas que le malheur des uns fait le bonheur des autres. L’entraînement nous permet d’avoir des indications supplémentaires sur les attaquants qui seront alignés. Mais, c’est clair qu’ils ne joueront pas tous. Ça ce sont des données mathématiques. Et les attaquants d’expérience savent que, quand ils vont venir, ils seront confrontés à la concurrence. C’est une réalité qu’on ne peut pas cacher. Moussa Konaté a le même problème que Sakho. Vu la composition de nos attaquants, je dis que c’est un joueur en devenir. Il faut encore travailler pour revenir en équipe nationale. À lui de le démontrer. Les joueurs qui sont là, avec un statut particulier, savent très bien que  a au bouge Sénégal. La preuve lors de la dernière journée des championnats européens,  ils étaient nombreux à marquer des buts. Là, ils ont conscience qu’ils feront face à une concurrence féroce. À chacun de répondre par les actes mais non pas par le statut”.

Pas d’entraînement à LSS

“En ce qui concerne l’absence d’entraînement à Léopold Sédar Senghor, c’est tout   simple. Nous logeons à Saly et il était nécessaire de venir avant le match contre l’Égypte car les joueurs ne connaissaient pas la nouvelle pelouse. Il fallait prendre connaissance du terrain. Et ce jour-là, on a fait une heure pour venir et une autre heure pour repartir. Maintenant que l’on connaît la pelouse, il n’est pas nécessaire d’y revenir. Et les joueurs  m’ont dit : “mais coach, est-ce qu’on va revenir tous les matchs pour s’entraîner ici ?” Je leur ai dit de ne pas s’inquiéter, que ça n’allait plus se reproduire. Aujourd’hui, nous n’avons plus besoin de venir à Senghor pour une quelconque reconnaissance de pelouse. L’équipe nationale a besoin de travailler dans de bonnes conditions. Je vais vous faire simplement une petite remarque : le contact avec le public, d’accord. On en a besoin le jour du match. Mais sinon l’équipe doit se préparer dans le calme et la sérénité parce que le staff peut plus facilement se concentrer s’il y a le calme. Notre séance d’entraînement la plus mauvaise, c’était celle que nous avons eue à Dakar. Les joueurs étaient contractés, surtout les attaquants. S’ils ne parvenaient pas à faire trembler les filets, vous connaissez les conséquences. L’attaquant est bien quand il voit les filets trembler. Et c’était moi qui avais voulu cette partie-là. Le travail consistait à prendre des repères par rapport à la trajectoire. J’ai dû modifier la séance pour faire en sorte qu’ils aient un tout petit peu de sensations par rapport à quelque chose de plus facile. Donc, attention à ce genre de situations qui peut avoir l’effet inverse. Avec le public, les choses se sont  ien passées par rapport au match. C’est là où on a besoin des supporters. Il n’y a pas de volonté de jouer les cachottiers. Franchement, vous suivez suffisamment les choses pour savoir dans quelle situation les équipes nationales se préparent. On ne peut pas se préparer dans le brouhaha, le désordre ou encore l’excitation. Ce n’est pas possible”.

Présence d’Aliou Cissé à la conférence

“Aliou est l’entraîneur des Olympiques avec qui nous travaillons ensemble. On échange tout le temps avec lui et ce n’est pas inquiétant de le voir avec nous aujourd’hui. Dans tous les pays où je suis passé, c’est comme ça que j’ai travaillé avec la Direction technique nationale. Je suis désolé, la présence d’Aliou Cissé donne l’impression que vous découvrez quelque chose. L’équipe qui est la plus prête de moi, c’est celle des Olympiques. Donc logiquement, c’est normal qu’il soit là en tant qu’entraîneur de cette équipe. Par rapport à son intégration dans mon staff, je ne vous appelle jamais pour  vous dire : écoutez, j’ai eu Aliou au téléphone, on a parlé de ceci ou cela. Il y a la conversation et le travail. Je suis très étonné par ce genre de question. Je ne suis pas isolé dans ma bulle en train de m’occuper uniquement de l’équipe A. Il y a tout un travail relationnel qui existe avec les autres. À la Francophonie, je l’ai trouvé à Nice et je me suis retrouvé dans son staff”.

Situation de ses adjoints dans le staff

“Quand vous pensez que la situation contractuelle de mes adjoints ne me dérange pas,  je ne vous citerai pas les mois de retard que j’ai connus. Moi non plus je ne peux pas dire que je suis dans une situation financière clean. Avec mon staff, il n’y a aucun problème sur le plan de la conscience professionnelle, ils sont admirables. Je ne le dis pas parce qu’ils sont là. Aujourd’hui, ils prouvent qu’ils soutiennent un projet, ils soutiennent cette  équipe nationale tout en y apportant leur contribution. Et dans des conditions difficiles. Il y a certaines informations que vous ne connaissez pas. On est là pour faire avancer les choses. On est tous à 100% derrière le projet. Jamais dans leur discours ils n’ont parlé d’abandon. Aujourd’hui, nous faisons tous confiance aux instances. La Fédération est au courant. On nous a promis de régler ce problème en haut lieu. On espère. Mais  aujourd’hui, on est tous engagés et croyez-moi ces adjoints sont animés par une volonté de bien faire. Peut-être que progressivement des choses vont s’améliorer”

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