Dans un entretien exclusif accordé à Afrik-Foot, le président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF), Augustin Senghor, a éclairci la situation concernant la succession d’Aliou Cissé. Alors que de nombreuses voix s’élèvent pour connaître le prochain sélectionneur des Lions, Senghor a tenu à rappeler que le processus de recrutement n’a pas encore démarré et que Pape Thiaw assurera l’intérim pour les échéances de novembre. Une annonce qui décevra certainement les impatients.
Fidélité et continuité avec Pape Thiaw
Suite à la non-approbation du contrat d’Aliou Cissé par l’État, la FSF a rapidement réagi pour assurer la continuité de l’équipe, en confiant l’intérim à Pape Thiaw. « Nous étions face à une situation exceptionnelle, mais notre objectif immédiat restait la qualification pour la CAN 2025 », a expliqué Augustin Senghor. Thiaw, qui connaît bien le groupe et a déjà travaillé sous les ordres de Cissé, semblait être le choix le plus judicieux pour gérer les deux prochains matchs de novembre.
Avec deux victoires en poche sous la direction de Thiaw, la question se pose : Pape Thiaw pourrait-il devenir le successeur permanent de Cissé ? Senghor reste évasif : « Pape fait partie de ces entraîneurs sénégalais qui ont prouvé leur valeur, mais le processus de recrutement n’a pas encore commencé. »
Une expertise locale privilégiée
Lors de l’entretien, Augustin Senghor a tenu à réaffirmer la volonté de la FSF de privilégier l’expertise locale : « Nous avons montré, avec les récents succès du Sénégal, que nous avons de très bons entraîneurs locaux. Pape Thiaw fait partie de ces talents. » Bien que la Fédération ne ferme pas la porte aux entraîneurs étrangers, Senghor a précisé que le choix pourrait se porter sur des techniciens sénégalais de renom tels qu’Omar Daf et Habib Beye, tout en soulignant que la nationalité ne devrait pas être un facteur discriminant : « Habib Beye, Omar Daf sont Sénégalais. Mais est-ce que Hervé Renard, qui habite au Sénégal, est si étranger que cela ? » Cette ouverture démontre que la FSF est prête à évaluer toutes les options, tant qu’elles correspondent aux critères établis.
L’importance de l’État dans le processus
Interrogé sur le rôle de l’État dans la nomination du sélectionneur, Senghor a clarifié que l’État intervient principalement dans la prise en charge du salaire de l’entraîneur de l’équipe A, d’où la nécessité de son approbation. « Nous travaillons en étroite collaboration avec l’État, et cette coopération a permis au Sénégal d’atteindre de grands succès, notamment avec la victoire à la CAN », a-t-il précisé.
Le Processus de recrutement : Pas d’urgence
Malgré la pression médiatique et l’attente des supporters, Senghor a insisté sur le fait qu’il n’y avait aucune urgence à nommer un nouveau sélectionneur : « Nous avons évité l’urgence grâce à la qualification pour la CAN. Cela nous permet de prendre le temps nécessaire pour choisir le bon profil sans précipitation. » Le président a également mentionné que le Comité Exécutif de la FSF se réunira prochainement pour définir les critères et les modalités de sélection du prochain coach.
Une sélection toujours en progression
Senghor a conclu en rappelant que, malgré les récents bouleversements, le Sénégal reste une des locomotives du football africain : « Nos joueurs sont expérimentés, et ils ont contribué à maintenir la sérénité dans ce moment difficile. Le Sénégal est toujours sur une dynamique positive, et nous continuerons à avancer ensemble. »