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A trois semaines du démarrage du Championnat d’Afrique U20 que le Sénégal accueillera du 8 au 22 mars prochains, le Comité local d’organisation s’est réuni hier matin à Dakar pour travailler à réussir le pari d’une «organisation et d’une participation de qualité» en vue d’accueillir une deuxième CAN séniors, depuis Sénégal 92. 

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Parvenir à une tenue correcte et populaire de la compétition

«Le Comité d’organisation s’est résolument engagé à faire avancer les différents dossiers qui devraient permettre une tenue correcte et populaire de cette manifestation. On a tenu à rappeler aussi que c’est la première compétition continentale de football depuis Sénégal 92, et la deuxième de toute l’histoire du football sénégalais depuis les indépendances (1960). D’où l’importance de cette CAN, d’autant plus que nous savons qu’en réussissant l’organisation, cela nous ouvrirait, dans quelques années, la possibilité d’accueillir la CAN séniors que le Sénégal n’a plus organisée depuis 1992. Nous avons eu à travailler lors de notre dernière réunion du Comité d’organisation sur les urgences en termes de communication, parce que nous nous sommes rendu compte qu’il y a un retard à ce niveau. Avec Mamadou Koumé, qui est le président par intérim de la Commission de la communication, et son équipe ont été chargés de vulgariser l’information au maximum avec un plan de communication très offensif pour que les Sénégalais s’approprient cette compétition.»

Budget de 1 milliard 600 millions de FCfa

La Commission Finances a planché sur un projet de budget d’un milliard six cent millions de FCfa que nous avons transmis à l’autorité. Il s’inspire du cahier des charges de la CAF pour confier au Sénégal l’organisation. Nous avons essayé de prévoir tous les aspects dans ce budget. A charge à l’autorité d’arbitrer raisonnablement le budget qui pourra permettre de couvrir cette compétition, étant entendu que nous attendons aussi un apport conséquent de l’État. Mais en même temps, le comité d’organisation s’attèlera avec les partenaires du football et l’ensemble des entreprises sénégalaises et annonceurs pour essayer de compléter le budget en faisant œuvre utile à travers la commission marketing pour obtenir les ressources complémentaires nécessaires. Là aussi, nous espérons avoir l’appui des autorités pour que, comme dans tous les pays du monde, les sociétés nationales puissent apporter leur contribution au budget d’organisation. C’est la fierté nationale qui est en jeu. Et dans un moment où notre football essaie de se relancer, nous avons besoin de réussir ce pari de l’organisation et de la participation pour nous projeter vers l’avenir avec plus de réussite.»

Matchs amicaux contre la Zambie, l’Afrique du Sud et le Ghana

«Quand à la participation de notre équipe qui relève plus de la Fédération que du Comité d’organisation, en tant que Comité d’organisation locale, on ne peut pas être indifférent aux résultats que fera celle-ci. C’est ce qui sanctionnera positivement nos efforts pour une organisation réussie. A ce propos, je dois rappeler que l’Equipe U20 se prépare depuis plus deux ans avec 20 matchs amicaux joués et une vingtaine de regroupements à Toubab Dialaw ou à l’étranger. L’équipe a déjà disputé 8 matchs de préparation. Et pas plus tard qu’hier (jeudi, Ndlr), j’étais en contact avec Kalusha qui est le président de la Fédération zambienne de football pour que son équipe vienne jouer ici deux matchs contre le Sénégal, à une semaine ou 10 jours avant le tournoi. Nous avons aussi écrit à l’Afrique du Sud et au Ghana pour leur proposer des matchs ici, chez eux. Nous avons décidé de les mettre en regroupement jusqu’au tournoi, en mettant en place un dispositif et un budget entièrement financé par la Fédération pour que l’équipe soit prête.»

Objectif de demi-finales

«C’est vrai, quand on organise ces compétitions, l’idéal est de pouvoir garder le noyau (de l’équipe), mais c’est difficile au Sénégal. Même pendant la préparation, il y a très souvent des joueurs qui s’expatrient. Mais nous avons pris les devants en travaillant avec leurs nouveaux clubs pour que ces joueurs puissent nous rejoindre dans une semaine, voire 10 jours, pour continuer la préparation. L’entraîneur aura l’embarras du choix pour prendre les meilleurs, parce que ces joueurs qui ont un vécu de deux ans devraient quand même être à la hauteur. Et l’avantage du public pourrait nous permettre d’atteindre l’objectif que nous nous sommes fixé. C’est un objectif modeste pour un pays qui reçoit, mais quand même important à nos yeux. Parce que nous n’avons pas la culture de la petite catégorie. Cette CAN U20 sera la deuxième participation d’une Equipe Juniors du Sénégal, après celle de 1995 qui avait concerné Tony Sylva, Salif Diao qui, quelques années plus tard, ont pu faire des merveilles avec l’Equipe A. Notre objectif est d’atteindre les demi-finales, ce qui sera une première pour le Sénégal et nous assurera une qualification à la Coupe du Monde U20 qui se déroulera cette année en Nouvelle-Zélande. Ce serait une belle récompense pour les efforts que nous sommes en train de faire dans les championnats locaux de petites catégories et l’investissement qui nous a valu une première participation à la CAN U17 à Kigali (Rwanda) en 2011. L’ossature des U20 est constituée de joueurs qui ont déjà eu cette expérience d’une CAN, avec la génération de Roger Gomis, Ibrahima Dramé, etc. Avec eux, on peut espérer faire quelque chose.»

La pose de la tribune de Caroline Faye démarrera à partir de la semaine prochaine

«Nous avons aussi parlé des autres, notamment les infrastructures. Toute la journée d’hier (jeudi, Ndlr), le président de la commission des Infrastructures a fait une visite de tous les stades de compétition et d’entraînement pour voir l’état des lieux. Et même si nous constatons que nous n’avons pas de souci à Dakar où le stade Léopold Sédar Senghor a un état acceptable qui permet d’accueillir des compétitions de plus grande envergure, il n’en est pas de même pour Mbour (Caroline Faye) qui est un petit stade qui avait nécessité des travaux que la CAF avait recommandés. Ils sont en cours et le ministère (des Sports) a mis les bouchées doubles pour pouvoir les terminer. L’aspect le plus important là-bas est la deuxième tribune modulaire qui devait être édifiée. Une grande partie du matériel est arrivée et la pose démarrera à partir de la semaine prochaine. Il faudra au maximum une semaine pour le faire parce que le socle a été déjà construit depuis longtemps. Même si nous avons eu quelques retards, on peut donc être rassurés que la ville de Mbour et la région de Thiès accueilleront la poule B de cette CAN. C’est important pour nous de décentraliser cette compétition en dehors de la capitale. Nous nous sommes battus pour cela et espérons que la CAF qui avait pensé, à un moment donné, regrouper l’ensemble de cette compétition à Dakar acceptera le principe que cette poule joue là-bas. Il y va de la dimension populaire de l’évènement et de l’implication de tous les Sénégalais.»

S’inspirer de la Guinée Équatoriale

«Il y a aussi l’aspect de la mobilisation et sa commission se chargera à faire de cette compétition une fête pour que tous les Sénégalais y participent. Et puisque c’est une compétition de jeunes, si nous avons l’onction de la CAF et l’appui de nos autorités, nous allons essayer de mener une politique pour qu’à chaque match, à Léopold Sédar Senghor, le stade soit rempli avec une moyenne de 20 à 40 000 spectateurs. Cela est possible en impliquant les jeunes et faisant la promotion dans les écoles pour qu’ils viennent supporter l’équipe à leur descente, le soir. Mais aussi faire en sorte que tous les Sénégalais puissent participer à cette fête comme on l’a vu récemment en Guinée Équatoriale. Malgré l’éloignement de ce pays, on a vu que les populations ont été concernées parce que le Président avait donné le mot et (les avaient) surtout accompagnés. Si nous réussissons dans ces différents aspects, nous pourrons dire que le pari de la l’organisation est réussi.»

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