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En battant la Pologne de manière convaincante, les Lions ont fait beaucoup de promesses.

Aliou Cissé connaît la recette pour gagner le premier match d’un Mondial. En 2002, il était le capitaine du Sénégal mythique qui avait battu la France, championne du monde en titre. Mardi, au stade du Spartak de Moscou, c’est dans la peau du sélectionneur, qu’il a conduit ses Lions à la victoire face à la Pologne (2-1). Seize ans d’écart, mais la même fierté d’avoir valorisé le football africain en lui offrant son premier succès de cette Coupe du monde.

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Avec Robert Lewandowski en pointe, la Pologne s’y voyait. D’ailleurs, son coach Adam Nawalka n’envisageait qu’un succès. Il est tombé de haut. Car même si le Sénégal a marqué deux fois de manière peu orthodoxe – tir d’Idrissa Gueye dévié dans son but par Thiago Cionek pour le premier (38e minute) et passe en retrait foireuse de Grzegorz Krychowiak, suivi d’une mésentente, dont a profité à Mbaye Niang pour le second (61e) -, il a totalement mérité son succès.

Bien organisés, puissants, équilibrés, les «Lions de la Teranga» ont surtout des patrons à tous les étages. Sadio Mané, son capitaine, n’hésite pas à varier ses actions offensives, temporisant autant qu’il ne déséquilibre ses adversaires par ses accélérations. De plus, il parle constamment, replaçant ses coéquipiers dès les pertes de balles. Pour le Sénégal, son rôle est au moins aussi important que celui de Lewandowski pour la Pologne. Mais son apport est bien plus efficace. La différence tient peut-être dans le fait que Mané n’a pas forcément besoin de marquer pour exister. De plus, le capitaine n’est pas seul. Derrière lui, les sentinelles Gueye et Alfred N’Diaye, ultramobiles, filtrent sans relâche et avec autorité les tentatives adverses de prendre les intervalles, avant de relancer avec dextérité.

Même si la comparaison avec 2002 sera incontournable, cette cuvée 2018 des Lions est bien différente. Elle est constituée d’une génération qui a grandi différemment, la plupart des joueurs bénéficiant d’une formation sportive de haut niveau. On a pu le constater lorsqu’ils ont dû gérer les phases délicates comme la fin de la première mi-temps ou le dernier rush polonais. Plutôt que de subir, les Lions ont maîtrisé le ballon avec une vraie maturité. Prometteur.

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