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Equipe nationale sénégalaise

Abidjan, samedi 8 septembre 2012. L’Equipe nationale du Sénégal est prise dans l’enfer du Felicia en ébullition. Alors que les Lions semblaient tenir le bon bout, menant devant le public ivoirien ébahi par le score de 2 à 1, la ligne défensive craque soudainement et déclare solennellement : «Soirée portes ouvertes.» Salomon Kalou, Gervinho, Didier Drogba, Max Gradel et Cie ne se sont pas fait prier pour «couper», «décaler» et «faroter» tous azimuts. Au finish, une addition salée (4-2), à peine atténuée par les deux coups de génie de Dame Ndoye et Papiss Demba Cissé. Pourtant, ce score ne reflète pas pour autant la physionomie du match. Les protégés de Joseph Koto ont maintenu le cap avant de dérailler complètement. Au banc des accusés, la défense cristallise les critiques.
A quelque 48 heures du match crucial contre la Côte d’Ivoire, c’est devenu une question de… défense nationale. Déjà traumatisée lors de la Can (6 buts encaissés), mise à mal par le Liberia (3-1) et tenue en échec par l’Ouganda (1-1), la défense du Sénégal n’a jamais rassuré. En équipe A comme chez les Olympiques (elle a été pulvérisée par le Mexique lors des Jo, 4-2). Or, la route pour l’Afrique du Sud passe obligatoirement par un milieu de feu, une attaque d’enfer. Et une défense de fer.
Mamadou Marième Diallo et Cheikh Sidy Bâ, deux anciens défenseurs majuscules de la Tanière sont formels : «La qualif’ passe inéluctablement par une défense intraitable.» Mais le feu roulant des critiques avait déniché sept péchés capitaux, vices de l’Equipe nationale qu’elle doit absolument gommer au risque de subir un pire châtiment : l’élimination.

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Pénalties
Le problème. On ne saura jamais si Jacques Faty avait fait faute sur Gervinho ou si le feu-follet ivoirien avait improvisé avec succès un numéro de voltige. Toujours est-il que l’arbitre siffle un penalty que Drogba transforme, donnant l’avantage à son équipe et coinçant le Sénégal en plein doute. C’était le troisième penalty concédé par l’Equipe nationale en déplacement, en moins d’une année. En match de qualification de la dernière coupe d’Afrique, un penalty avait été sifflé au profit du Cameroun, devant l’ahurissement de la défense sénégalaise. Samedi 9 juin 2012 en Ouganda, bis repetita. Mouhamed Benouza, l’arbitre du match siffle un penalty que les joueurs sénégalais jugent «imaginaire».
A quelques heures de Sénégal-Côte d’Ivoire, la défense sait à quoi s’en tenir. Lamine Mboup, ancien coach de la Jeanne d’Arc de Dakar juge : «Faty ne devait surtout pas toucher Gervinho parce qu’à l’extérieur il suffit que l’on touche un joueur dans la surface pour que l’arbitre siffle penalty. C’était une erreur de débutant que de le toucher.»
La solution. Pour Lamine Mboup les attaquants ivoiriens raffolent des espaces et ont tendance à pénétrer la surface adverse balle au pied ce qui constitue un danger. L’ancien international pense qu’il faut à tout prix éviter les penalties en jouant toujours devant la défense, de façon à ne pas laisser les ailiers ivoiriens s’infiltrer dans la surface.

Couverture mutuelle
Le problème. Alors que les critiques ciblent presque toujours la défense des Lions, l’ancien coach indexe la couverture des milieux de terrain. Il dit : «Je pense que le problème ne se situe pas tout à fait en défense. Mais au niveau du replacement des milieux de terrain. Le premier but ivoirien est parti d’un milieu de terrain qu’on n’a pas cherché à bloquer ou à faire changer de direction. Et dès que le joueur était en face de Jacques Faty, il a pu pousser son ballon. La seule erreur que l’axe a commise, c’est au moment du centre de Gervinho, un joueur sur la ligne de sortie de but ne peut rien faire d’autre que de centrer en retrait. Il y avait trois joueurs dans l’axe sénégalais et pas un seul n’a eu l’intelligence de couper le ballon et de lancer la contre-attaque. C’est une erreur du milieu de terrain, mais aussi de la défense sénégalaise.»
La solution. Pour Mamadou Marième Diallo, la défense dans une équipe n’interpelle pas seulement la paire de l’axe central, mais aussi toute l’équipe. Après chaque perte de balle, attaquants et milieux de terrain sont les premiers défenseurs.

Bloc d’équipe
Le problème. Le constat de Mamadou Marième Diallo met à nu les insuffisances du bloc d’équipe : «Pendant la première mi-temps, nous avons posé beaucoup de problèmes aux Ivoiriens parce que nous avions défendu en  bloc. En deuxième période, il y a eu une fissure, une sorte de no man’s land entre le milieu et l’attaque. Or, les Ivoiriens raffolent des espaces. Surtout un joueur comme Gervinho. S’il a un tant soit peu d’espace, il l’exploite. C’est un poison.»
La question des lignes écartelées ne date pas d’aujourd’hui. Avant la Can, elle avait déjà été agitée, tant la densité au mètre carré de joueurs sénégalais dans le milieu était faible, cannibalisée par une ligne d’attaque surabondamment nourrie. Lamine Mboup observe : «Sur le troisième but on a vu que Yaya Touré a dribblé trois joueurs et fixé Cheikh Mbengue. Il ne pouvait rien faire d’autre que de mettre le ballon sur le côté, malheureusement, il n’y a pas eu de retour du milieu de terrain. Dame Ndoye ne peut faire certains efforts que par intermittence, pas tout le temps. Il a couru derrière le latéral droit ivoirien, il l’a taclé, il ne l’a pas refait.»
La solution. Mamadou Marième Diallo pense que l’équipe doit : «Sys­téma­ti­que­ment attaquer et défendre en bloc. Dans ces conditions les Ivoiriens ne peuvent nous poser aucun problème.» Pour lui, les lignes doivent se rétrécir en phase de défense. Lamine Mboup abonde dans le même sens en prenant l’exemple du penalty ivoirien : «On a vu Gervinho partir sur son côté gauche, c’est-à-dire du côté droit de la défense sénégalaise, il est passé devant trois joueurs avant de s’appuyer sur un attaquant et de faire un une-deux qui est l’arme pour déséquilibrer une défense. Et malgré ça, il y a eu une couverture sénégalaise.»

La concentration
Le problème. C’est devenu le péché mignon des joueurs sénégalais. Alors qu’ils semblent tirer leur épingle du jeu, ils dégringolent sans crier gare vers leur tare principale, mère de toutes les éliminations surprises : l’inattention. Cheikh Sidy Bâ, ancien défenseur des Lions reconverti hommes d’affaires estime : «C’est clair, l’Equipe du Sénégal pèche souvent par manque de concentration. Lors du match contre le Liberia, cela nous a coûté un but avec l’erreur d’appréciation de Abdoulaye Bâ.» Lamine Mboup renchérit : «Sur le deuxième but ivoirien, on a vu que le milieu de terrain sénégalais était absent puisque Gervinho a pris le ballon en plein milieu pour aller fixer la défense, contrôler, avoir l’œil sur le champ de tir et frapper pour marquer. L’axe n’avait pas pu faire grand-chose.
Quelque  temps après, il y a eu un relâchement, suivi d’un penalty et d’un but.»
La solution.  Lamine Mboup conseille : «Ils doivent être très attentifs, en faire le match d’une vie. On a pris trop de buts par inattention contre le Mexique, contre l’Ouganda et plein dans d’autres matchs.»

La communication
Le problème. Les exemples le plus sidérants sont les absences de communication entre Pape Guèye et Abdoulaye Bâ et Ousmane Mané qui a coûté à la sélection olympique une place en demi-finale. Et Cheikh Sidy Bâ pose le doigt sur la plaie : «Il y a souvent des problèmes de communication. Les joueurs doivent se parler. Surtout la défense et le gardien. A ce niveau, une mésentente est toujours fatale.» Mamadou Marième Diallo pense que c’est la seule façon de régler la question des erreurs individuelles : «Certains joueurs n’ont pas joué sur leur niveau ou n’ont pas été au niveau de l’Equipe nationale parce qu’il y a des choses inadmissibles à ce niveau. Los de ce match, Cheikh Mbengue a manqué d’assurance sur son côté et a commis trop de fautes.»
La solution. Les techniciens sont unanimes : il faut que les joueurs se parlent sur le terrain et se liguent dans le schéma des Mousquetaires: «Un pour tous, tous pour un.»

Les balles arrêtées
Le problème.  Le Sénégal a affiché une véritable fébrilité et une frilosité sur les balles arrêtées. Ce, malgré les grandes tailles qui composent l’axe de la défense. Cheikh Si­dy Bâ ne manque pas de remarquer : «Nous nous devons d’éviter les balles arrêtées parce qu’on  prend beaucoup de buts sur ce genre de ballons.» Or Didier Drogba est un expert des balles arrêtées. Ses coups de tête donnent tout simplement  le tournis. Manuel Neuer et le Bayern de Munich n’en sont toujours pas remis de sa reprise imparable de la tête lors de la finale de Ligue des Champions.
La solution. Cheikh Sidy Bâ pense que la discipline et la concentration doivent être de mise pour négocier ce genre de situations. Les grands gabarits sénégalais n’ont rien à envier aux colosses ivoiriens.

La rigueur
Le problème. Lamine Mboup accuse : «Nos attaquants sont très choyés. Il faut qu’ils apprennent à revenir défendre. En club, ils défendent beaucoup, mais pas en sélection.» Cheikh Sidy Bâ enfonce le clou : «Les gens disent que c’est un match d’attaque, mais c’est aussi un match de défense parce que les défenseurs doivent faire tout leur possible pour que l’on n’encaisse pas de but pour que les attaquants aient plus de confiance pour pouvoir Quelque  temps après, il y a eu un relâchement, suivi d’un penalty et d’un but.»
La solution.  Lamine Mboup conseille : «Ils doivent être très attentifs, en faire le match d’une vie. On a pris trop de buts par inattention contre le Mexique, contre l’Ouganda et plein dans d’autres matchs.»

La communication
Le problème. Les exemples le plus sidérants sont les absences de communication entre Pape Guèye et Abdoulaye Bâ et Ousmane Mané qui a coûté à la sélection olympique une place en demi-finale. Et Cheikh Sidy Bâ pose le doigt sur la plaie : «Il y a souvent des problèmes de communication. Les joueurs doivent se parler. Surtout la défense et le gardien. A ce niveau, une mésentente est toujours fatale.» Mamadou Marième Diallo pense que c’est la seule façon de régler la question des erreurs individuelles : «Certains joueurs n’ont pas joué sur leur niveau ou n’ont pas été au niveau de l’Equipe nationale parce qu’il y a des choses inadmissibles à ce niveau. Los de ce match, Cheikh Mbengue a manqué d’assurance sur son côté et a commis trop de fautes.»
La solution. Les techniciens sont unanimes : il faut que les joueurs se parlent sur le terrain et se liguent dans le schéma des Mousquetaires: «Un pour tous, tous pour un.»

Les balles arrêtées
Le problème.  Le Sénégal a affiché une véritable fébrilité et une frilosité sur les balles arrêtées. Ce, malgré les grandes tailles qui composent l’axe de la défense. Cheikh Si­dy Bâ ne manque pas de remarquer : «Nous nous devons d’éviter les balles arrêtées parce qu’on  prend beaucoup de buts sur ce genre de ballons.» Or Didier Drogba est un expert des balles arrêtées. Ses coups de tête donnent tout simplement  le tournis. Manuel Neuer et le Bayern de Munich n’en sont toujours pas remis de sa reprise imparable de la tête lors de la finale de Ligue des Champions.
La solution. Cheikh Sidy Bâ pense que la discipline et la concentration doivent être de mise pour négocier ce genre de situations. Les grands gabarits sénégalais n’ont rien à envier aux colosses ivoiriens.

La rigueur
Le problème. Lamine Mboup accuse : «Nos attaquants sont très choyés. Il faut qu’ils apprennent à revenir défendre. En club, ils défendent beaucoup, mais pas en sélection.» Cheikh Sidy Bâ enfonce le clou : «Les gens disent que c’est un match d’attaque, mais c’est aussi un match de défense parce que les défenseurs doivent faire tout leur possible pour que l’on n’encaisse pas de but pour que les attaquants aient plus de confiance pour pouvoir  Quelque  temps après, il y a eu un relâchement, suivi d’un penalty et d’un but.»
La solution.  Lamine Mboup conseille : «Ils doivent être très attentifs, en faire le match d’une vie. On a pris trop de buts par inattention contre le Mexique, contre l’Ouganda et plein dans d’autres matchs.»

La communication
Le problème. Les exemples le plus sidérants sont les absences de communication entre Pape Guèye et Abdoulaye Bâ et Ousmane Mané qui a coûté à la sélection olympique une place en demi-finale. Et Cheikh Sidy Bâ pose le doigt sur la plaie : «Il y a souvent des problèmes de communication. Les joueurs doivent se parler. Surtout la défense et le gardien. A ce niveau, une mésentente est toujours fatale.» Mamadou Marième Diallo pense que c’est la seule façon de régler la question des erreurs individuelles : «Certains joueurs n’ont pas joué sur leur niveau ou n’ont pas été au niveau de l’Equipe nationale parce qu’il y a des choses inadmissibles à ce niveau. Los de ce match, Cheikh Mbengue a manqué d’assurance sur son côté et a commis trop de fautes.»
La solution. Les techniciens sont unanimes : il faut que les joueurs se parlent sur le terrain et se liguent dans le schéma des Mousquetaires: «Un pour tous, tous pour un.»

Les balles arrêtées
Le problème.  Le Sénégal a affiché une véritable fébrilité et une frilosité sur les balles arrêtées. Ce, malgré les grandes tailles qui composent l’axe de la défense. Cheikh Si­dy Bâ ne manque pas de remarquer : «Nous nous devons d’éviter les balles arrêtées parce qu’on  prend beaucoup de buts sur ce genre de ballons.» Or Didier Drogba est un expert des balles arrêtées. Ses coups de tête donnent tout simplement  le tournis. Manuel Neuer et le Bayern de Munich n’en sont toujours pas remis de sa reprise imparable de la tête lors de la finale de Ligue des Champions.
La solution. Cheikh Sidy Bâ pense que la discipline et la concentration doivent être de mise pour négocier ce genre de situations. Les grands gabarits sénégalais n’ont rien à envier aux colosses ivoiriens.

La rigueur
Le problème. Lamine Mboup accuse : «Nos attaquants sont très choyés. Il faut qu’ils apprennent à revenir défendre. En club, ils défendent beaucoup, mais pas en sélection.» Cheikh Sidy Bâ enfonce le clou : «Les gens disent que c’est un match d’attaque, mais c’est aussi un match de défense parce que les défenseurs doivent faire tout leur possible pour que l’on n’encaisse pas de but pour que les attaquants aient plus de confiance pour pouvoir pour pouvoir marquer. On ne doit pas encaisse de but et pour cela, il faut de la rigueur.» L’Equipe nationale cède souvent plusieurs morceaux par manque de grinta, de mordant et d’engagement.
La solution. Lamine Mboup déclare : «Il y a des choses qui ne s’apprennent pas. Ils auront derrière eux un public acquis à leur cause. Ils doivent en faire le match de leur vie et ne rien lâcher.»

Source: Le QUOTIDIEN

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