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À quelque trois mois des éliminatoires de la CAN- 2015, Me Augustin Senghor tire la sonnette : le Sénégal doit jouer à domicile pour espérer se qualifier dans un groupe G difficile avec des adversaires comme l’Egypte et la Tunisie. Le président de la FSF est catégorique : pour la qualification. Entretien

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Quelle lecture faites-vous des deux dernières rencontres amicales livrées par l’équipe du Sénégal ?

Comme dans tous les matchs amicaux, il y a du bon et du moins bon. C’est ce qu’on recherche, il appartient à l’entraîneur de tirer les enseignements de ces deux rencontres. On a joué en Afrique contre un adversaire de taille, en l’occurrence le Burkina, vice champion d’Afrique. Dans l’ensemble, nous l’avions dominé, même s’il a égalisé sur le fil. On a aussi joué contre le Kosovo, une équipe de moindre calibre en mettant trois buts. C’est dommage qu’on en ait pris un. On a une équipe qui tend vers l’équilibre mais qui doit pousser vers la performance.

Êtes-vous rassuré avant les éliminatoires de la CAN 2015 qui débutent en septembre ?

Tout compte fait, quand on regarde dans le rétroviseur, on n’a pas beaucoup gagné, mais on a perdu qu’exceptionnellement, une fois en 11 matchs je crois. Cette invincibilité doit se transformer en efficacité et réalisme qui nous permettent de gagner des matchs. C’est dans ces conditions qu’on pourra se qualifier à la CAN 2015. On a vécu une période difficile durant deux ans en jouant hors du Sénégal. Cela nous a quand même appris à bien voyager car, tous ces matchs nuls et victoires ont été acquis hors de nos bases. C’est un atout à conserver. Nous espérons que l’avantage de jouer chez nous à domicile nous permettra de rétablir l’équilibre au niveau des victoires.

Nombre d’observateurs estiment que l’équipe nationale fait trop de matchs nuls et qu’elle se fait chaque fois rattraper au score. Qu’en pensez-vous ?

Aucun entraîneur ne joue pour des matchs nuls, ce n’est pas la volonté de Giresse. Ce qu’il y a de positif à retenir, c’est que depuis que Giresse est avec nous, nous arrivons à prendre les matchs à notre compte et surtout à marquer les premiers. Ce qui n’était toujours pas le cas avant. Sur certains matchs, on a été mené et on a su réagir. Je dois rappeler qu’avec Giresse, on a perdu un seul match en Côte d’Ivoire l’année dernière pour la manche aller des éliminatoires de la Coupe du monde (3-1). C’est vrai, on a conscience qu’avec des matchs nuls, on ne peut pas se qualifier. On est en train d’y travailler. Il faut, à la décharge de Giresse, comprendre que notre stade est suspendu et qu’en septembre prochain, cela fera deux ans qu’on n’aura pas joué chez nous.

Et si les travaux ne se terminent pas à temps ? Giresse dit qu’il ne s’imagine  pas jouer à l’extérieur…

C’est vrai, nous n’envisageons pas de jouer ailleurs qu’au Sénégal. Et même les Sénégalais ne le comprendraient pas. Avec les adversaires de taille que nous allons rencontrer, pour augmenter nos chances de qualification, il faut  impérativement qu’on exploite l’atout du match à domicile.

Les adversaires, la Tunisie et l’Égypte, sont plus cotées que le Sénégal au plan africain…

C’est l’entraîneur qui doit les connaître au plan technique. Mais, en tant que nations de football, nous les connaissons. Ce sont de grandes équipes africaines. Leurs palmarès sont là pour en attester. Ces dix dernières années, l’Égypte a été la meilleure équipe africaine ; depuis deux éditions, la Tunisie se comporte plus ou moins bien. On a vu qu’elles ont, comme nous, toutes deux raté la dernière marche de la qualification de la Coupe du monde. Ce sont des équipes à respecter. La Tunisie et l’Égypte ont un meilleur indice CAF que le Sénégal.

Qu’avez-vous retenu de ce premier match livré en territoire suisse face au Kosovo ? 

C’est la sérénité qui a entouré le regroupement. La Suisse est un pays calme, les gens sont respectueux, très calmes, très ordonnés et disciplinés. Moi, je suis tombé sous le charme du stade de la Praille qui devrait nous inspirer par rapport aux transformations à faire pour le stade Demba Diop. Cela nous permettrait de faire des matchs de performance avec une belle pelouse, de belles tribunes de 30.000 places et surtout les commodités pour l’accueil du public.

On peut donc envisager que la Suisse supplante la France dans l’accueil des matchs amicaux des Lions ?

Si on est invité par des pays oui, mais, si c’est par nos propres moyens, je ne pense pas. Déjà on a des difficultés pour mobiliser des moyens au niveau de notre Fédération et de l’État… L’autre aspect négatif, c’est que la Suisse est un pays très cher, vous-même avez pu vous en rendre compte…

Quel conseil donneriez-vous à la fédération kosovare de football pour une reconnaissance par la FIFA ?

C’est de continuer à jouer, beaucoup de pays ont mis du temps pour intégrer définitivement la FIFA.  Déjà, on leur permet de jouer des matchs amicaux. Il y a la dimension politique que la FIFA est obligée de prendre en compte, c’est-à-dire la reconnaissance par les Nations Unies, l’amoindrissement des problèmes d’ordre politique. S’ils continuent dans ce sens, ils auront une reconnaissance pleine et entière de la FIFA. D’autres pays, dans le même contexte, ont obtenu cela, peut-être quand les problèmes d’ordre politique seront levés, ils pourront participer aux compétitions officielles internationales.

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