Gabon
Pourquoi l’aventure s’arrête là :
Outsider propulsé au rang de favori après sa victoire devant le Burkina Faso (2-0), les jeunes Gabonais se sont peut-être vus trop beau trop vite et doivent encore gagner en maturité. Comme pour beaucoup d’éliminés, l’efficacité a fait défaut aux Panthères, notamment lors du dernier match contre la Guinée Equatoriale (0-2) où les coéquipiers de “PEA” ont eu des opportunités pour prendre les devants.
On a aimé :
Certaines très belles phases de jeu avec la vitesse d’Aubameyang et Bulot sur les côtés et Evouna comme point de fixation dans la surface. Le milieu Madinda-Ndong-Poko, mélange de puissance et de percussion mais trop inconstant.
Burkina Faso
Pourquoi l’aventure s’arrête là :
Le manque de réalisme, surtout en attaque, aura été fatal aux Etalons. Lors du premier tour, aucune équipe n’a plus tenté de tirs qu’eux (15,7 en moyenne par match). Il a pourtant fallu attendre la 87e minute du dernier match pour les voir enfin marquer (grâce à Aristide Bancé). Alain Traoré a touché trois fois le poteau au cours de la compétition. Le vice-champion d’Afrique a manqué d’orgueil et aurait dû avoir un sursaut bien plus tôt dans la compétition.
On a aimé :
La capacité des Etalons à se projeter vers l’avant, les accélérations foudroyantes de Pitroipa et des frères Traoré. Dans le jeu, le Burkina Faso n’a pas à rougir de sa CAN.
Cap Vert
Pourquoi l’aventure s’arrête là :
L’insouciance de 2013 a laissé place à une relative frilosité. Le Cap Vert n’a pas joué crânement sa chance alors qu’il avait les armes offensives pour faire mieux. Rui Aguas a aligné trois lignes d’attaque différentes en autant de match. Le technicien portugais semble toujours à la recherche de la bonne formule.
On a aimé :
Quelques belles phases de jeu dans le style typique des Requins Bleus avec des contres rondement menés.
Zambie
Pourquoi l’aventure s’arrête là :
Difficile de trouver destin plus cruel que celui des Chipolopolo, qui ont pourtant mené au score deux fois durant la CAN. A la 67e minute du match contre la Tunisie, Emmanuel Mayuka manque le but du 2-0 d’un cheveu et se blesse sur l’action. Dans la foulée, la Tunisie renverse la Zambie. Ce fait de jeu résume à lui seul la CAN des hommes d’Honour Janza. Plus d’efficacité en attaque aurait dû permettre aux Zambiens de tuer le match contre la Tunisie notamment. Sans les blessures de Nathan Sinkala lors du premier match et de Mayuka lors du second, les Zambiens auraient pu espérer mieux.
On a aimé :
La vivacité d’un Rainford Kalaba, toujours à l’affût du moindre ballon à récupérer dans le camp adverse, sa capacité à se procurer des occasions. Même si la conclusion a souvent laissé à désirer.
Sénégal
Pourquoi l’aventure s’arrête là :
Virtuellement qualifiés avant la dernière journée, un nul suffisait aux Sénégalais qui ont livré un non-match contre l’Algérie (0-2), dépassés dans l’envie. Une rencontre qui illustre l’incapacité de cette équipe à prendre les initiatives malgré le talent évident de ses joueurs. Les Lions de la Teranga ont multiplié les erreurs de concentration, notamment en défense où ils ont concédé un but évitable lors de chaque match. En particulier sur l’ouverture du score de Mahrez contre l’Algérie. Le jeu sénégalais a également souffert d’un manque de liant entre les lignes, celle d’attaque donnant l’impression d’être coupée du milieu de terrain, en particulier contre l’Afrique du Sud.
On a aimé :
Le mental et la force de caractère des Lion de la Teranga, qui ont renversé le Ghana et égalisé contre l’Afrique du Sud. La puissance d’un Kara Mbodj, qui remporte 5,3 duels aériens en moyenne par match, et son coup de tête rageur contre l’Afrique du Sud.
Afrique du Sud
Pourquoi l’aventure s’arrête là :
Les Bafana Bafana ont été plombés par leur manque de réalisme face au but adverse. Ils ont ouvert le score lors de chacun de leurs trois matches mais ont fini par se faire rejoindre après un festival d’occasions manqués, en particulier contre l’Algérie. Un gardien de bon niveau (trois changements en trois matches) aurait pu changer la donne. D’autant plus que la défense, souvent chamboulée et pas épargnée par les blessures, n’a pu compenser ce manque.
On a aimé :
Le jeu rapide des Sud-Africains avec les flèches Rantie et Vilakazi, dévoreurs d’espaces.
Cameroun
Pourquoi l’aventure s’arrête là :
Les Lions Indomptables version éliminatoires, si séduisants, manquent désespérément à l’appel. Sans être mauvais, les Camerounais ont déçu dans le jeu et cela a fini par se faire sentir dans les résultats. Evidente durant les éliminatoires, la complicité entre Vincent Aboubakar et Clinton N’jie n’a pas sauté aux yeux. Il faut dire que Volker Finke a attendu la dernière demi-heure du Cameroun dans la compétition pour offrir au Lyonnais les premières minutes de CAN de sa jeune carrière. Les Camerounais ont probablement aussi manqué d’unité, des problèmes extra-sportifs s’invitant comme souvent dans la Tanière.
On a aimé :
Le rôle de neuf et demi de Choupo-Moting. Quelques bonnes actions initiées sur les côtés par Salli, Moukandjo ou Bedimo mais sans succès à la conclusion.
Mali
Pourquoi l’aventure s’arrête là :
A égalité parfaite avec la Guinée, les Aigles ont été éliminés par tirage au sort. Un “détail” qui en dit long sur leur niveau. Rejoints deux fois au score par la Côte d’Ivoire puis le Cameroun, les Maliens ont ensuite été incapables de convertir leur domination par des buts contre la Guinée, le légendaire Seydou Keita ratant notamment un penalty. Un scénario qui leur laissera bien des regrets.
On a aimé :
Le collectif bien huilé mis en place par Henryk Kasperczak. La bonne relation technique entre Sambou Yatabaré et Bakary Sako sur leurs ailes respectives ; leur virtuosité. La combativité des attaquants maliens, qui ont fourni un gros travail défensif, à l’image de Mustapha Yatabaré.