Il y a 32 ans, le renouveau du football sénégalais sonnait avec la brillante victoire des Lions sur le Zimbabwe au stade Demba Diop de Dakar en éliminatoire de la CAN 86. Après 18 ans de disette et d’absence sur la scène continentale, les lions se devaient de manger des Warriors. Ce qui fut fait et bien fait grâce à Jules François Bocandé au sommet de son art. 3 buts de Essamay et le chemin du Caire s’ouvre large.
Quand Bocandé réalisait cette performance, aucun de 23 acteurs actuels de la tanière n’était né. Mais ils ont certainement entendu parlé de son histoire et de son engagement patriotique.
Aujourd’hui, à eux d’écrire une nouvelle page du football sénégalais en se référant sur les témoignages de leurs coaches (Cissé, Daf, Diatta et Tony) qui ont vécu avec l’homme dans la tanière à une autre période de gloire du football sénégalais (2002).
A la CAN 2006, la seule victoire qui a qualifié le Sénégal au second tour avait été acquise face au Zimbabwe en match de groupe (2-0), c’était le 22 janvier 2006. Avec trois points, les lions passent pour la dernière fois derrière le Nigéria. Car de l’autre coté, les Warrors avaient fait le job pour le Sénégal en battant le Ghana (autre prétendant du groupe D).
Aujourd’hui également bien que le Sénégal est souvent à la CAN, les lions, depuis 10 ans ne franchissent pas le premier tour. Espérons alors que cette jeune génération fera ce cadeau à titre posthume à Jules François Bocandé. Ce héros immortel du football sénégalais. Une victoire contre le Zimbabwe ouvrirait grande la porte des 1/4 de finale si loin et si proche.
Par ailleurs, il faut signaler que le Zimbabwe est sur une bonne dynamique. Depuis janvier 2016, le Zimbabwe n’a perdu qu’un seul match sur 10 sorties. C’était contre la Guinée en septembre dernier (1-0). Les Warriors ont tenu tête à la Cote d’ivoire (0-0 en match amical sur la route de la CAN), au Cameroun (1-1 en amical également le 10 janvier) et, il y a quelques jours, contre le Cameroun (2-2 à Franceville). Le dernier match livré contre l’Algérie peut grandir l’appétit des Warriors qui entrevoient la lueur d’une première ¼ de finale de l’histoire du football zimbabwéen.