Dans un courrier adressé au Comité d’organisation de la CAN 2021, la Confédération africaine de football menace de délocaliser le match d’ouverture de la compétition. Un ultimatum a été fixé au 30 novembre pour que le Stade d’Olembe soit officiellement prêt pour abriter la rencontre et la cérémonie d’ouverture.
Le Comité d’organisation de la CAN 2021 a visiblement usé de la patience de la Confédération africaine de football. Si l’instance panafricaine avait jusqu’à présent fait preuve de diplomatie, elle a décidé de taper du poing sur la table. Dans son viseur, le Stade d’Olembe qui doit accueillir la cérémonie d’ouverture de cette édition et le premier match entre le Cameroun et le Burkina Faso. La CAF a adressé un courrier en guise d’ultimatum au comité local. Si à la date du 30 novembre les travaux de construction dans l’enceinte ne sont pas terminés, un autre stade sera choisi pour abriter la cérémonie et le match d’ouverture.
Dans des propos à peine voilés, le secrétaire générale de la CAF, Veron Mosengo-Omba, fait part de son inquiétude face à la lenteur dans l’avancée des travaux. « Je suis navré de constater que malgré les nombreuses visites, notamment celle du Président et du Secrétaire Général de la CAF et du vice-président de la CAF et les promesses qui ont suivi, les actes n’ont pas suivi», a-t-il fait savoir dans sa correspondance. Le dirigeant précise ensuite au sujet du Stade d’Olembe que : « Si tout n’est pas réglé d’ici au 30 novembre 2021, le match d’ouverture de la CAN 2021 aura lieu ailleurs. Des dispositions sont d’ores et déjà prises dans ce sens, mais ce serait malheureux pour le Comité d’Organisation, pour la CAF et pour le Cameroun».
Des travaux « sans progrès depuis le 22 octobre »
Photos à l’appui, le secrétaire général de la CAF pointe notamment du doigt « l’état d’avancement des extérieurs du stade d’Olembé » et constate que les travaux sont « sans progrès depuis (sa) dernière visite datant du 22 octobre. » Au total, il détaille six points sur lesquels une action et surtout des réponses du comité d’organisation de la CAN 2021 sont attendues. Des points en guise de griefs comme l’absence de prise en compte des recommandations des experts de la CAF sur les travaux d’aménagement des stades. Mais aussi l’inefficacité du programme de maintenance des pelouses des terrains d’entraînement notamment, l’absence de panneaux LED et surtout l’absence d’informations sur le protocole Covid pour les spectateurs qui se rendront dans les stades.
Autant de questions et points sur lesquels le Cameroun va devoir très vite apporter des réponses. Sans quoi, la CAF prendra les devants avec des mesures fortes, dont la délocalisation du match d’ouverture n’est qu’un élément parmi d’autres. La balle est désormais dans le camp du Comité d’organisation et des autorités camerounaises pour ne pas gâcher cette CAN 2021 qui n’a même pas encore commencé. Le 30 novembre arrive à grands pas.