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«J’ai vécu les plus beaux moments de ma carrière». En l’écoutant parler, on a l’impression que Mamadou Loum Ndiaye continue toujours de savourer le premier sacre continental du Sénégal, décroché au Cameroun en février dernier. Le milieu de terrain de Deportivo Alavès (Liga) revient sur les péripéties de ce triomphe mais aussi décline ses ambitions en vue de la Coupe du monde Qatar 2022 qui profile à l’horizon sans oublier la communion entre l’équipe nationale et ses supporters qui ont fait du nouveau stade.

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Loum, parlez-nous un peu de ce sacre historique du Sénégal à la CAN Cameroun 2021…

Des moments exceptionnels ! Le peuple a attendu cela longtemps. Et faire partie du groupe qui remporte la Coupe d’Afrique des Nations et qui qualifie le Sénégal pour sa troisième Coupe du monde, ici à Dakar, dans notre nouveau stade, c’est comme un rêve éveillé. Nous profitons de ces beaux moments. C’est sûr que ce sont les plus beaux moments de ma carrière. La communion avec nos familles, nos amis, les supporters de l’équipe nationale, tout était excpetionnel.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqué entre la CAN 2021 et la qualification à la Coupe du monde Qatar 2022 ? 

La vie au sein du groupe. Cette solidarité, cette ambition, cette détermination à aller chercher le résultat. Mais, au-delà, c’est le soutien des supporters qui sont derrière nous et qui ne lâchent pas l’équipe. C’est juste ahurissant. Ces moments-là, on ne les vit qu’une seule fois. On profite à fond.

Avez-vous attendu ces moments ? 

Oui, bien sûr, c’est des moments qu’on attendait tous depuis tout petit. Je n’aurais jamais imaginé les vivre dans l’équipe et faire partie des joueurs. C’est juste magnifique.

Qu’est-ce qu’un tel trophée peut changer dans la vie d’un footballeur ? 

Beaucoup de choses. Mais, surtout la conscience d’avoir remporté quelque chose pour son pays et la fierté de le défendre encore et encore. C’est comme si nous étions des soldats qui réussissent une mission, c’est juste indescriptible. Cela change surtout la façon de ressentir la responsabilité vis-à-vis du pays et la façon de gérer la pression.

Au club, les regards sur vous ont-ils changé ? 

On va dire oui, un peu. Il y a ce statut de champion d’Afrique, mais au-delà de ça aussi, il faut être conscient que seul le travail paye. Mais, en un moment donné, il faut se rendre compte que, pour jouer, il faut cravacher. Le coach ne va pas seulement vous mettre parce que vous êtes champion d’Afrique mais parce que vous êtes performant sur le terrain. Je travaille dur pour mériter ma place de titulaire.

Comment vous êtes-vous senti contre la Guinée quand le coach Aliou Cissé vous a demandé de remplacer Pape Gueye, au pied levé ?

Je me suis bien senti dans ma tête. Le fait que le coach ait fait appel à moi à quelques minutes du match voulait dire qu’il a confiance en moi. Il m’a donné des consignes que j’ai respectées. Il m’a conseillé. Même si c’était un match difficile, qu’il fallait gérer. Comme je dis, nous serons prêts à chaque fois pour défendre les couleurs de la Nation à chaque fois que le coach fera appel à nous.

Parlez-nous un peu de ce match compliqué contre la Guinée… 

C’était un match difficile avec une équipe guinéenne solide derrière, avec beaucoup d’engagement. C’était un match difficile puisqu’une partie de l’équipe a été testée positif avant le tournoi. Donc, il fallait bien gérer le match face à une équipe de Guinée joueuse.

À quel moment de la compétition vous êtes vous dit que vous pouvez gagner le trophée ? 

Nous avions toujours eu conscience de cela. Nous connaissions nos qualités. Même si au début du tournoi c’était un peu laborieux. Mais, nous montions en puissance et l’état de forme des joueurs évoluait. Franchement, nous étions venus avec l’objectif de remporter le trophée et nous avons cru jusqu’au bout.

La solidarité aussi a été une clé dans la réussite…

Absolument. Nous avons un groupe solidaire et fantastique. On s’entraide mutuellement. Les anciens nous ont pris sous leur aile et le groupe vivait bien. C’était un facteur clé de notre réussite.

Comment avez-vous vécu la communion avec le public Sénégal après le sacre mais aussi après la qualification au Mondial ?

C’est des moments inoubliables. Ces images resteront gravées dans ma mémoire à jamais. Ce stade Abdoulaye Wade et ses supporters renvoient des émotions fortes. Woaouhh ! J’en ai toujours des frissons… C’est un véritable chaudron.

Quels sont vos objectifs personnels ? 

J’ai des objectifs très clairs, c’est-à-dire remporter le plus de trophées possibles avec mon pays et en club.

Comment envisagez-vous la Coupe du monde Qatar 2022 ? 

Nous allons la préparer très sérieusement. La Coupe du monde, c’est un autre niveau. Nous allons essayer d’y défendre fièrement nos chances tout en respectant nos adversaires.

Pensez-vous que le Sénégal peut faire mieux que 2018 ?

Je le pense. Nous avons un bon groupe, un bon état d’esprit, de bons joueurs. Mais, cela nécessite de la concentration et du travail. C’est la raison pour laquelle on a gagné cette Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun.

Où en êtes-vous avec votre club, le Deportivo Alaves ? 

Alhamdoulilahi, nous nous battons, avec le club. Nous vivons une saison moyenne avec certaines difficultés au niveau des résultats. Mais, Alaves est un bon club. Nous sommes confiants et voulons terminer la saison en beauté en restant en Liga.

On a l’impression que le championnat espagnol vous va bien ? 

J’aime bien le jeu espagnol, avec cette haute culture tactique et cette notion du football total. Toutes les équipes essayent de poser le ballon et j’avoue que j’aime bien. Néanmoins, dans mon style box to box, j’arrive à me retrouver, même si, après, tous les championnats se valent. Nous sommes des professionnels, nous sommes censés savoir jouer partout.

Avez-vous de la bouteille pour titiller tous les milieux de terrain d’en face ? 

Le football, c’est avant tout une grande dose de modestie. J’ai foi en mes capacités, je continue le travail et j’essaierai d’enchaîner les bonnes performances. Pour le reste, nous sommes des footballeurs professionnels, nous devons d’être prêts.

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