L’Equipe nationale locale a réussi à vaincre le signe indien en éliminant la Guinée Conakry. S’ouvrant ainsi les portes du Chan, 11 ans après. L’un des artisans de cette qualification historique n’est autre que Alioune Badara Faty. Le gardien du Casa Sports, spécialiste des penaltys, raconte son exploit.
Onze ans après sa dernière participation, le Sénégal a brisé la malédiction en venant à bout de la Guinée Conakry pour s’ouvrir les portes du Chan 2023 en Algérie. Si tout le mérite revient à l’équipe de Pape Thiaw, il faudra faire focus sur la performance de Alioune Badara Faty, le longiligne gardien de but du Casa Sports, qui a été le grand artisan de cette qualification.
Le champion du Sénégal en titre a confirmé sa réputation d’être un spécialiste des penaltys, en en arrêtant un et en marquant le dernier lors des séries de tirs au but (5-3).
«J’avais dit à mes coéquipiers d’assurer leurs tirs et que moi, je ne saurais dire le nombre, j’allais arrêter des penaltys», confie le jeune champion d’Afrique, joint par téléphone hier depuis l’Aibd où il devait embarquer à destination de Ziguinchor.
«Moi et les penaltys, c’est depuis la petite catégorie»
«Il y a longtemps que j’excelle dans les séances de tirs aux buts. Avec mon club, le Casa Sports, j’ai eu à m’illustrer dans cet exercice contre la Sonacos, l’année dernière en Coupe du Sénégal, et aussi contre les Hlm en quart de finale de la même compétition. Moi et les penaltys, c’est depuis la petite catégorie. Je me suis dit qu’il faut que je prenne mes responsabilités pour tirer le penalty qui allait qualifier notre équipe contre la Guinée», soutient le 4e gardien des Lions dans la hiérarchie.
Revenant sur le penalty décisif ayant permis au Sénégal de retrouver le Chan, 11 ans après, Alioune Badara Faty dit avoir été sûr de le marquer grâce à la confiance qu’il avait emmagasinée durant la partie. «Je me suis dit que ce jour est spécial pour nous. C’est le jour où il fallait vaincre le signe indien. A chaque fois qu’on croisait la Guinée, les gens croyaient qu’on allait être éliminés. J’étais donc confiant, fort mentalement, sûr de moi», fait remarquer le jeune portier des Locaux.
«Je ne pense pas terminer la prochaine saison au Casa Sports»
Le but matinal pris, dès la 2e mn, n’ayant pas pour autant entamé le moral de ses coéquipiers dont le maître-mot n’était rien d’autre que la qualification.
«Sur le but guinéen, je m’étais préparé à arrêter le tir. Parce que j’étais parti du bon côté. J’ai plongé mais le tir a été dévié par un de mes défenseurs et la balle a changé de trajectoire. Si la balle n’avait pas été déviée, je l’aurais stoppée. Le gazon était mouillé à cause de la pluie qui s’était abattue le jour du match», confie le longiligne portier de 23 ans qui a réussi le doublé Coupe-
Championnat avec le Casa Sports, et dont l’ambition pour le moment est de pouvoir surfer sur cette qualification pour réussir un bon parcours en Ligue des Champions avec son club qui croise prochainement en préliminaires, le Tizi Ouzou d’Alger.
Qu’en est-il de son avenir et de son souhait de jouer dans les championnats étrangers ?
«Je suis à l’écoute de mon président (Seydou Sané). Je ne pense pas terminer la prochaine saison au Casa Sports. Si l’opportunité de signer ailleurs se présente, on n’hésitera pas à la saisir. Du moment qu’on a tout fait pour se qualifier au Chan, il y aura d’autres pour poursuivre l’aventure. Il y a d’autres gardiens talentueux au niveau local qui peuvent assurer la relève», souligne le meilleur gardien de la dernière saison de Ligue 1.