Vingt mois sans salaire et les entraîneurs des différentes sélections nationales de football sont loin de voir le bout du tunnel. Même si la FSF et le ministère des Sports assurent faire tout pour débloquer la situation, la question des contrats des sélectionneurs a occupé une place de choix lors de la dernière réunion de coordination de la commission mixte. Au final, les discussions ont été suspendues. Explications d’un participant : «Le ministère des Sports a demandé à la Fédération de faire l’état des lieux. Il y a certains techniciens dont le contrat est arrivé à terme depuis 2013. Donc, vous comprenez que l’État n’est pas en mesure de payer tous les salaires. D’ailleurs, on demandera à la FSF d’adopter la stratégie de la fédération de basket qui paie certains entraîneurs à la tâche».
Par rapport aux contrats spéciaux des adjoints d’Alain Giresse, le ministère signale que celui de Pape Boubacar Gadiaga ne lui est jamais parvenu. «Boubacar Gadiaga n’a rien signé avec la FSF. Quand on l’a appelé pour faire le point, il a délégué son agent, Thierno Seydi, pour négocier le contrat. Ce que la FSF a refusé, lui faisant comprendre que l’État ne négocie un contrat spécial qu’avec le concerné lui-même», précise notre source.
ENTRAÎNEUR DES LIONS LOCAUX – Demba Ramata Ndiaye, un cas spécial
Pendant un an, Demba Ramata Ndiaye a officié à la tête de l’équipe nationale locale. Mais, après l’élimination du CHAN-2014 par la Mauritanie, il a été poussé à la sortie. «La démission de Demba Ramata Ndiaye n’est pas matérialisée par écrit. C’est dans les médias que nous avons appris qu’il a jeté l’éponge», a indiqué une source proche du ministère des Sports. «Son cas doit être minutieusement étudié. En tout cas, l’un dans l’autre, nous avons demandé au secrétaire général de la FSF de s’approcher du SAGE du ministère pour prendre toutes les dispositions permettant de régulariser tous ces cas en suspens», a conclu notre interlocuteur.
DEMBA RAMATA NDIAYE – «Je n’ai jamais démissionné»
«Vous savez, moi je n’ai jamais démissionné. Après l’élimination face à la Mauritanie, j’étais tranquillement dans mon coin. C’est dans la presse que j’apprenais certaines choses. Si je suis revenu sur le banc du Casa Sports, c’est parce que les dirigeants du club ont adressé une lettre à la Direction technique nationale pour lui demander de mettre à leur disposition un entraîneur car l’équipe était dans une mauvaise posture en championnat. Ils m’ont nommément cité. Et dans sa réponse, la DTN a indiqué qu’à titre exceptionnel, elle me mettait à la disposition du Casa Sports jusqu’aux prochaines échéances de l’équipe nationale. Sachant que mes activités étaient en veilleuse, j’ai accepté de revenir sur le banc de l’équipe de mon cœur Encore une fois, je dis que je n’ai jamais démissionné.»
