La nomination de Demba Ba (Newcastle) comme Soulier d’or 2012, au-delà des qualités intrinsèques de l’attaquant, doit être perçue comme une invite à cet attaquant racé de dépasser le cadre étroit d’intermittent de spectacle en sélection nationale.
Buteur reconnu et respecté en Bundesliga (D1 allemande) et en Premiership (D1 anglaise), Demba Ba s’est caractérisé jusque-là en équipe nationale par quelques fulgurances.
En mai 2007, lors des éliminatoires de la CAN 2008, il a sorti, grâce à son but, les Lions du piège de Mwanza contre les Taifa Stars de Tanzanie (1-1) et contre le Cameroun à Dakar (1-0) dans les arrêts de jeu en éliminatoires de la CAN 2012.
Entré en cours de jeu dans une rencontre où les Lions Indomptables ont joué crânement leurs chances, le longiligne attaquant sur une passe d’Issiar Dia, avait délivré tout un pays et conforté la place de leader des Lions dans leur groupe de qualification.
En cinq ans de présence en sélection nationale, c’est peu pour un attaquant de sa trempe déjà auteur de 10 buts dans le championnat anglais à égalité avec Luis Suarez (Liverpool) et Robbie Van Persie (Manchester United).
S’il est capable d’enfiler des buts dans un des championnats les plus relevés du monde, on s’interroge encore sur les raisons de son intermittence en sélection nationale où il tarde à se confondre parmi les cadres en dépit de son talent.
En moins de temps en clubs à West Ham et à Newcastle, l’ancien attaquant de Rouen (championnat amateur en France) et de Mouscron, a fini de tracer sa voie et d’être perçu comme l’un des meilleurs spécialistes à son poste.
D’ailleurs, ce qui lui vaut de faire l’objet d’une cour assidue de la part des Gunners d’Arsenal et des Reds de Liverpool qui veulent l’attirer dès le marché hivernal qui s’ouvre le 1er janvier prochain.
S’il est vrai que l’adaptation en club est différente de celle en sélection, la durée de sa présence en équipe nationale invite à convoquer d’autres raisons.
Des joueurs arrivés bien plus tard, Papiss Demba Cissé (Newcastle), Mohamed Diamé (West Ham, Angleterre) et Lamine Sané (Bordeaux, France) notamment, ont fini de s’imposer jusqu’à postuler au capitanat.
S’il a besoin de savoir si les observateurs et les supporters sénégalais comptent vraiment sur lui, ce titre de meilleur joueur sénégalais, devrait finir de le convaincre de sa place dans le football national.
Source: APS