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Entre une direction préoccupée à se trouver une solution de survie qui viendrait combler ses sacrifices, des agents envahis dans leur giron depuis l’ultra-libéralisation de leur secteur et des parents partagés entre la crainte de l’échec et le mirage des sommes folles, la centaine de pensionnaires du mythique institut Diambars de Saly sont, depuis près de deux mois, les figurants d’un imbroglio aux airs de télé-réalité. Las de céder ses joyaux pour peanuts, l’un des principaux centres de formation de football du pays veut, en flirtant avec la ligne rouge de la légalité, initier une révolution (les autres centres tels que Génération Foot ou Dakar Sacré Cœur seraient en passe d’imiter Diambars) qui lui permettrait de garder la main sur l’exclusivité et l’intégralité des droits de représentation et d’image jusqu’à la fin de la carrière sportive de ses pensionnaires qui auront percé. Une perspective qui aura grandement inquiété parents et autres intermédiaires. Emedia.sn a mené l’enquête qui, parallèlement, a permis de dévoiler un scandale : un technicien français, membre du staff de l’équipe nationale U 17 du Sénégal qui a brillé au Brésil en septembre dernier, a joué au rabatteur clandestin en pleine compétition internationale, profitant de sa position et de son influence sur des mineurs. Voyage dans la foire aux prédateurs.

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Les transferts internationaux des footballeurs se font sur fonds de sommes mirifiques. Des montants qui font perdre le sommeil. Mais, chez les plus jeunes, le rêve peut rapidement virer au cauchemar entre les appétits de prédateurs qui rôdent autour des joyaux de la petite catégorie, les calculs de survie de centres de formation qui cherchent à tout prix à récupérer le fruit de leurs fleurs et des parents tantôt manipulés, tantôt perdus par une cupidité dictée par le mirage des centaines de millions d’euros. Résultat de ce capharnaüm, les pensionnaires de l’Institut Diambars se sont vus plongés dans un nouvel environnement juridique depuis le mois de décembre dernier : une double proposition d’accords de prise en charge et de cession de droits dans laquelle les futurs footballeurs professionnels sont invités à céder à l’Institut Diambars, l’intégralité de leurs droits d’image d’une part et d’autre, part, de leurs droits de représentation. Et ce, pour les deux conventions, jusqu’à la fin de leur carrière sportive. Dans les documents dont Emedia.sn a obtenu copie, datés du 20 décembre 2019, date de départ en vacances de fin d’année des pensionnaires, deux articles attirent l’attention.

 

DROITS D’IMAGE ET DE REPRÉSENTATION POUR TOUTE UNE CARRIÈRE

 

Dans cette proposition de contrat, l’article 3 de l’accord de prise en charge et de cession des droits stipule : « Le pensionnaire cède définitivement, exclusivement et de manière irrévocable ses droits à l’image à l’institut Diambars pendant toute la durée de sa carrière sportive. Le pensionnaire s’oblige à répondre aux obligations nées de cette cession dès lors qu’elles ne sont pas manifestement incompatibles avec son activité professionnelle. » L’article suivant concerne les droits de représentation (choix d’agent ou intermédiaire). Il dit : « Le pensionnaire cède définitivement et de manière irrévocable ses droits de représentation et de défense de ses intérêts à l’Institut Diambars pendant toute la durée de sa carrière sportive. Dès lors, seul l’Institut Diambars pourra et de manière exclusive, choisir l’agent ou l’intermédiaire qui représentera le pensionnaire. Le pensionnaire aura dès lors l’obligation de signer un mandat avec l’agent choisi par l’Institut Diambars. En fonction de l’évolution de la règlementation, l’Institut Diambars pourra librement exercer ce rôle d’agent. »

Inquiétés par la perspective de faire engager leurs protégés pour toute la durée de leur carrière sportive à venir, la plupart des parents des pensionnaires de l’Institut refuse dans un premier temps de signer les documents qui leur ont été proposés en décembre. Sans doute sensibilisés sur le fait que la FIFA, par le biais de la législation sur les contrats de représentation, fixe à deux ans la limite maximale pour la durée d’un contrat de représentation, ils se concertent, tiennent des réunions et s’organisent pour apporter une réponse collective. Mais l’élan est très rapidement brisé par certaines initiatives individuelles. Face à la sensibilité du sujet, difficile de faire parler les concernés. À force d’insister, nous avons finalement pu prendre langue avec certains parents de pensionnaires. En leur garantissant l’anonymat.

O.D. est l’oncle d’un des jeunes de moins de 16 ans du centre basé à Saly Joseph. Mandaté par le père, il détaille : « Quand j’ai vu le document, j’avais jugé que les clauses étaient excessives. Même si je trouve normal que Diambars essaie de verrouiller avec des clauses pour amortir son investissement, ce qui a été proposé est une aberration. Faire signer des engagements de cette nature peut ressembler à de l’usure. C’est vraiment une mesure excessive et tous les parents se sont accordés dessus. Mais derrière, certains sont allés signer parce que c’est assez délicat… Diambars veut tirer le gros lot. A Diambars, il n’y a que des mineurs et pour la plupart, les familles ne s’y connaissent pas. Les gens sont obligés de se rabattre sur des personnes de confiance, de se retourner vers la famille après plusieurs coups bas, car c’est un milieu de caïmans. »

LA SOLIDARITÉ FRAGILE DES PARENTS, LE DÉPART BLOQUÉ VERS DORTMUND

À sa suite, la maman de cet autre pensionnaire embouche la même trompette. Elle a signé le document, non sans appréhensions. « Au début, confie-t-elle, nous avions eu un accord entre parents pour ne pas signer. Quand nous avons rencontré Saër (Seck, président de l’Institut Diambars), il nous a dit qu’il n’a jamais eu l’intention de retenir les enfants jusqu’à la fin de leur carrière et que de toute façon, jamais Diambars ne toucherait l’argent venant des joueurs. A partir de là, certains (parents) se sont rétractés. »

L’oncle qui a établi la connexion renchérit : « La fiche, je la trouve scandaleuse. L’école de formation ne gère pas la carrière d’un joueur. Le club ne doit gérer que le premier contrat. Ensuite, le joueur prend son indépendance. Les parents ont quasiment tous signé, même s’il y a encore certains dont les parents résistent encore mais ils ne sont pas nombreux. Il y a même un ancien international qui y est et dont le fils est un pensionnaire mais lui il n’avait pas signé. Si un international hésite, c’est qu’il y a anguille sous roche » s’inquiète-t-il, avant de révéler qu’un des pensionnaires les plus prometteurs du Sénégal, Aliou Baldé (international U 17, il a pris part au Mondial de la catégorie au Brésil), aurait vu son départ vers le prestigieux club allemand de Dortmund être bloqué par cette histoire. Nous avons contacté le joueur, mais sans surprise, il n’a pas souhaité s’épancher sur le sujet : « Je n’y comprends rien, tout ça, c’est géré par mon père et il est à Adéane (région de Ziguinchor) » s’excuse-t-il, nous persuadant qu’il est acteur principal d’une pièce dont il ne saisit rien. Toujours est-il que plusieurs sources confirment que ses parents ont refusé de signer le protocole de la discorde.

Et il n’y a pas que lui dans cette situation. « Il y a eu beaucoup de manifestations d’intérêt depuis qu’ils sont rentrés du Brésil à la Coupe du monde U17. Il y a le cas d’Ibrahima Dramé (18 ans) pour qui Diambars proposait le club portugais de Braga mais après un bras de fer, il a signé finalement en Autriche (à Linzer ASK, en D1 autrichienne, ndlr). Ceux dont les enfants sont sur le point d’avoir des offres de clubs européens ont refusé de signer. Mais ceux qui n’ont pas de proposition concrète ont été presque obligés de signer. Ils ont peur de devoir payer des montants exorbitants. On ne leur a jamais dit qu’ils allaient payer lors des tests. »

À la fin des vacances des pensionnaires, le 4 janvier 2020, une rencontre d’informations se tient entre les parents et la direction de l’institut. Les engagements de Saër Seck, président de Diambars, ont ainsi fait changer d’avis les parents un à un. Avec des explications à la clé, il demande aux parents de dédramatiser. « Saër nous a dit : “Ce n’est rien. Ça ne vous engage pas… Ce n’est pas ce que vous croyez comprendre… Je ne peux pas signer les gens à vie” », se rassure la maman qui a fini par signer. « Pourtant c’est bien ce qu’il a écrit dans les contrats », s’inquiète l’oncle.

Cadre de l’administration publique, Malamine Mané n’est pas parent d’un pensionnaire, mais juste un voisin de longue date que les parents, analphabètes, d’un gamin originaire d’une contrée très éloignée de Saly, consulte régulièrement avant de s’engager. Une personne de confiance pour eux. Interrogé, il nous expose ainsi ses craintes : « Le fait est que les parents n’osent pas ne pas signer. Quand tu as un fils à Diambars, qui y a passé quatre ou cinq ans et qu’on te dise que si tu n’acceptes pas, on t’expulse et tu paies tous les frais qui ont été consentis pour son éducation, que ce soit la nourriture, l’habillement, les études… Ça calme. Ils ont peur de prendre ce risque. Parce que si tu ne signes pas, ton fils rentre, sans que rien ne soit clair pour son avenir et avec le sentiment d’avoir brisé son rêve construit pendant des années. Finalement, signer un contrat à vie où tu cèdes tout à Diambars mais où tu as quand même la chance de vivre ton rêve de footballeur et de gagner bien ta vie, ils acceptent, même en étant conscient de l’injustice, de l’exploitation dont ils font l’objet. C’est mieux que de t’obstiner à garder ta dignité pour conduire le gamin à l’échec. En fait, on n’a même pas les moyens de refuser à ce niveau. Mais même les professionnels, on ne leur fait pas signer des contrats à vie. »

THIERNO SEYDI : « C’EST NORMAL FACE À LA CUPIDITÉ D’ONCLES VENUS DE NULLE PART »

Face à la résignation générale, nous avons tenté de voir si la pratique née de la nouvelle orientation proposée par Diambars pouvait avoir une onction légale et légitime. Rendu célèbre pour son long compagnonnage avec l’icône du football ivoirien, Didier Drogba, l’agent de joueurs sénégalais Thierno Seydi est un des plus expérimenté d’un secteur désormais envahi par les intermédiaires venus de tous bords depuis l’évolution de la législation sur le métier avec la nouvelle règlementation de la FIFA (circulaire n°1417, signé le 30 avril 2014 et en vigueur le 1er avril 2015, partout sauf en France), qui a mis fin aux concours d’agents de joueurs supervisés par les fédérations nationales, pour ouvrir la voie à tous. Au bout du fil, Seydi bénit la décision de l’Institut Diambars.

Pour lui, « face à la cupidité d’oncles venus de nulle part, c’est normal. Il faut protéger les clubs locaux qui font un investissement énorme sur plusieurs années, renoncent à exiger certaines indemnités pour faciliter les départs des jeunes et se retrouvent au finish comme les dindons de la farce parce que des parents, sans considérer les sacrifices consentis par le formateur, viennent s’incruster, s’accaparer de tout : ce que le joueur gagne et ce que les représentants gagnent. Dans un pays où le transfert international le plus prolifique de l’histoire ne dépasse pas 800 mille euros (environ 525 millions F CFA), il est impossible d’espérer un retour sur investissement pour les clubs et les gens ne mesurent pas assez toute l’ampleur de l’investissement réalisé sur ceux qui partent sans indemnités et surtout sur les jeunes qui ne vont pas réussir à devenir footballeur professionnel. Il n’y a pas de vente chaque année, pas de subvention, l’argent personnel est investi pour renflouer les caisses quand ça ne va pas et quand un joueur arrive à percer, il n’a pas cet esprit “giving back”, cette volonté de rendre l’ascenseur pour permettre à d’autres d’émerger. C’est malhonnête qu’un intermédiaire vienne profiter du travail d’autres personnes et normal que les présidents de clubs cherchent ainsi à se protéger. »

L’argumentaire de l’agent de Drogba se comprend. Se pose maintenant la légalité de la mesure. À cette réserve, il répond également qu’il n’y voit aucun souci majeur. « Le joueur a toujours la liberté de se rétracter et là, ce sera en acceptant de s’acquitter de la contrepartie et de dédommager le formateur », plaide-t-il.

CONTREPARTIE DE 354 MILLIONS ET EXIGENCE 2 MILLIARDS LORS DE CHAQUE TRANSFERT

À propos de cette contrepartie, un coup d’œil sur l’accord de cession des droits renseigne, en son article 9 : « En cas de non-respect des dispositions de cet accord par le pensionnaire, ce dernier s’oblige à payer à l’Institut la somme de cinq cent quarante mille euros (540 000 euros, environ 354 millions F CFA) lors de sa première intégration dans le circuit professionnel hors du Sénégal. Cette somme n’a rien à voir avec les indemnités de formation acquises à Diambars (et) à payer (également) lors de chaque transfert durant sa carrière exécuté en dehors des dispositions de cet accord la somme de trois millions d’euros (près de 2 milliards F CFA). » Une disposition qui fait trembler, du côté des parents. « On ne peut pas en vouloir à Diambars de mettre des clauses, par contre ce niveau des prétentions et l’engagement pour toute la carrière sportive, c’est abusé, reprend Mané. Ce sont des clauses exagérées. Ces prétentions sont déraisonnables dans un pays où les joueurs, pour leur premier transfert, partent pour largement moins d’un million d’euros. Nos joueurs les plus prestigieux sont cédés à moins de 500 mille euros. »

Le paradoxe, c’est que c’est le même argument utilisé par les défenseurs de la nouvelle mesure. Comme Thierno Seydi, qui reprend de volée : « Concernant cet accord sur la durée, je n’y vois aucun inconvénient. Il faut accepter de pouvoir rendre la perche ou refuser et assumer. » Quid des droits d’image ? Il ne varie pas. « Prenez le cas de Paul Pogba, dit-il. Au début, quand il avait 11 ans, il était avec un agent arabe qui s’est tapé beaucoup de travail. Une fois qu’il a percé, le célèbre Mino Raoila est venu monter Pogba contre le premier agent. Heureusement que ce dernier a senti le coup venir et a sécurisé en s’octroyant les droits à l’image, ce qui lui a permis de pouvoir toucher quelque chose dans le transfert de la Juve à Manchester United (environ 15 millions d’euros, soit près de 10 milliards F CFA) avant de libérer le joueur. C’est une forme de protection, sinon tu te fais piller. »

À ses yeux, pas de problème non plus que Diambars se mette quasiment dans la position d’un agent. « C’est une nouvelle tendance des académies, à l’image de ce qui se fait déjà dans le basket avec un exemple comme la Seed Academy qui décide du choix de l’agent du joueur formé. Il n’y a pas que Diambars, ils veulent tous faire la même chose parce qu’ils souffrent du même problème. Et puis, les droits d’image en question ne viennent pas de la poche du joueur, mais du club. Donc, ça ne devrait pas poser de problème dès l’instant où ce n’est pas son argent et qui plus est, ça bénéficie au centre qui l’a formé et lui a tout donné avant qu’il ne se trouve un parent venu de nulle part pour gratter ça. »

Puis, Thierno Seydi de se plaindre que tous ces problèmes sont survenus quand la FIFA a eu la “malheureuse” idée de libéraliser voire de faire disparaitre le métier d’agent pour laisser libre court à des intermédiaires choisis au bon vouloir du joueur. « Depuis que le verrou a sauté, n’importe qui arrive et s’improvise représentant, avec les parents qui au départ viennent dire au formateur qu’ils ne souhaitent que la réussite du jeune confié totalement au centre, mais qui dès qu’un premier intérêt d’un club se fait sentir, reviennent se rétracter pour tout réclamer… » se plaint-il, sans toutefois donner une indication claire sur la légalité de la pratique qu’il défend.

Me ENRIC RIPOLL, AVOCAT ESPAGNOL : « CES CONTRATS SONT NULS… »

Pour cela, nous avons tenté de solliciter l’avis d’avocats spécialisés en droit du sport. D’ici et d’ailleurs. Mais après plusieurs tentatives infructueuses et relances restées lettres mortes avec des avocats nationaux, c’est hors du pays que nous aurons gain de cause avec Me Enric Ripoll, avocat spécialisé en Droit du Sport et inscrit au Barreau de Madrid célèbre pour avoir travaillé, entre autres, sur le dossier complexe du transfert de Neymar du Fc Barcelone au PSG mais également à côté de Me Moussa Sarr sur le dossier de l’Us Ouakam face à la Ligue sénégalaise de football professionnel devant le Tribunal arbitral du Sport (TAS), après le drame du stade Demba Diop.

Dès que nous l’avons sollicité, l’avocat espagnol nous a livré son regard sur la question : « Ainsi expliqué, et uniquement avec ces informations, mon avis est que les deux contrats sont totalement nuls. Les obligations contractées par les mineurs sont généralement nulles et non avenues dans tous les pays, et dans tous les cas les règlements de la FIFA interdisent les contrats de représentation d’une durée supérieure à 2 ans (renouvelables autant de fois que possible). Même s’il signe les contrats, le jeune pensionnaire qui a une chance de partir (s’engager avec un club professionnel) peut résilier les accords ». Sans grand dommage entend-il.

Un autre avocat, Me Pape Sidy Lô, a lui aussi été sollicité, mais davantage en sa qualité de Président de la Ligue régionale de football de Thiès, la région dans laquelle se trouve l’Institut Diambars. Après lui avoir exposé la situation, il ne réagira plus. Les appels suivants sonneront dans le vide.

SAER SECK, PRÉSIDENT DE DIAMBARS : « RIEN D’ILLÉGAL »

Ensuite, Saër Seck revient sur l’objet de notre requête : « Moi je ne comprends pas. Les mêmes parents qui viennent vers vous se plaindre, sont ceux qui acceptent de signer avec un agent qu’ils ne connaissent ni d’Adam ni d’Eve, par l’intermédiaire d’un de mes employés, mais quand nous qui prenons intégralement en charge leurs gamins depuis des années, leur demandons de nous faire confiance en nous laissant la responsabilité de gérer cette histoire d’agent, ils se mettent à douter. Heureusement, ce ne sont pas tous les parents. Je vous montrerai tous les documents. Les 95% des parents ont accepté de signer. Et avant cela, j’ai été clair. Je les ai convoqués (à la réunion du 4 janvier, évoquée plus haut, ndlr) pour leur dire ce vers quoi on souhaitait aller. Pendant tout le temps que le gamin est à Diambars, même un stylo, c’est nous qui l’achetons. Quand il part et va gagner un million d’euros par mois, ce qu’il gagne, son salaire, ses primes, on n’en veut pas. Même pas un centime. Rien ne l’oblige à reverser une partie de ses revenus, alors qu’on aurait pu le faire. Mais, en compensation, ce qu’un agent, qui est extérieur, vient gagner, pourquoi ce serait plus que le club formateur ? J’ai dit : un agent va gagner les 50% pour son travail et les 50% iront vers le formateur que nous sommes, qui avons accepté de renoncer parfois entre 80% et 100% des indemnités que nous aurions pu réclamer. On n’acceptera plus que “golo di bey babun di dundee” (que d’autres viennent récolter à sa place le fruit de son travail) ».

PRÊT À FAIRE DES CONCESSIONS SUR LES DROITS D’IMAGE

Pour finir, il admet être dans les dispositions à revenir sur les termes de l’accord de cession des droits d’image. « On était peut-être un peu durs en exigeant tous leurs droits d’image, mais on sait qu’un joueur à le droit de disposer de son image et sur ce point, nous allons revoir les termes. C’est à l’étude. » En revanche, pour ce qui concerne les droits de représentation, aucun moyen de mettre un pas en arrière, insiste-t-il, tout en assurant être dans la légalité. « Je ne signe pas de contrat d’agent. C’est l’agent qui ne doit pas dépasser la limite des 2 ans renouvelables. Nous, nous disons, cédez-nous ce droit de vous trouver un agent. Et cette cession ne peut pas être limitée car ce n’est pas la même chose que le contrat de représentation. » Une façon subtile de contourner les textes ? Il s’en défend.

« Le joueur a le droit de signer avec un agent pour une durée 2 ans renouvelable. Moi, je ne suis pas agent, je n’ai pas de contrat d’agent. Je négocie ce droit dont le joueur dispose. Il me le cède pour tout ce que j’ai pris en charge, les devoirs que sa famille aurait dû prendre en charge. Et ensuite, je négocie en donnant des mandats à des agents pour deux ans au maximum. Il n’y a rien d’illégal à cela et nous avons pris la précaution de demander. Sinon, on n’aurait pas eu 95% des parents qui ont signé. » Preuves à l’appui, il nous présente une pile de documents signés des parents des pensionnaires. Sur plus d’une centaine (110) de pensionnaires concernés, les 90 ont déjà signé. « Le reste suivra », se convainc-t-il, avant de donner plus de détails sur l’imbroglio avec la famille de la pépite Aliou Baldé, convoité par Dortmund.

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