Publicité

Le Sénégal n’a pas été battu au stade Léopold Sédar Senghor, en match officiel, depuis dix-neuf ans. Pour autant, l’histoire n’a pas toujours été rayonnante dans le temple du football sénégalais.
La dernière défaite des « Lions » du Sénégal au stade Léopold Sédar Senghor, en match officiel, remonte au 17 juillet 1993. Sur la route du Mondial 1994, les Adolphe et Roger Mendy, les Mamadou Sow et Diallo, Salif Keïta et consorts avaient alors chuté devant le Maroc sur le score sans appel de 3 buts à 1, après avoir perdu le match aller sur la plus petite des marques. Depuis cette date et ce match qui brisa définitivement les derniers espoirs du Sénégal de décrocher une première qualification en Coupe du monde aux Etats-Unis, l’antre du football n’a plus cédé à la puissance d’un visiteur. Il y a eu des défaites, contre le Burkina Faso, le 26 décembre 2001, et face au Maroc, le 10 août 2011, mais c’était en matches amicaux. En recevant la Côte d’Ivoire, samedi prochain, Joseph Koto et ses hommes espèrent bien ne pas être les premiers à briser cette chaine que même les « Lions » Indomptables du Cameroun n’ont pu rompre.
Les plus belles victoires de l’histoire du football sénégalais se sont dessinées là et dans cette période qui l’a vu se hisser au sommet. On se rappelle le succès, 1-0, devant le… Maroc, le 14 juillet 2001, qui avait permis à El Hadji Diouf et compagnie de franchir un grand pas vers la Coupe du monde (Corée-Japon) de 2002, la plus fabuleuse campagne de l’équipe nationale sénégalaise. Il y a encore cette victoire aux forceps et pleine de caractère acquise devant la bande à Samuel Eto’o Fils, le 26 mars 2011, en éliminatoires de la Can 2012. Même si c’est une victoire sans péril, le 7-0 infligé à l’Île Maurice, le 9 octobre 2010, restera dans les annales comme le plus large succès du Sénégal en match officiel. Sans pitié, la bande à Papiss Demba Cissé, alors sous les ordres d’Amara Traoré, avait envoyé un signal fort pour montrer à tout le monde qu’ici, « c’est à Dakar et c’est chez nous ».
Le 12ème Gaïndé a promis de réitérer le même spectacle et de transformer le stade Léopold Sédar Senghor en « enfer ». Les « Eléphants » peuvent déjà trembler. Derrière les « Lions », une soixantaine de milliers de supporters s’érigeront en rempart pour gonfler leur équipe à bloc et la pousser vers un improbable succès. Mais, l’histoire a démontré que les seuls cris de guerre de supporters ne suffisent pas à assurer la victoire à une équipe. Le succès se travaille et 90% de ce boulot reviennent aux acteurs sur le terrain de qui dépend l’issue d’une rencontre. Quand une équipe ne semble pas trouver ses aises quand elle est dos au mur, il y a forcément de quoi avoir peur pour son avenir. Et les récents souvenirs laissés par les « Lions » ne contribuent guère à chasser le doute qui s’est emparé des esprits, depuis le revers de l’aller qui les oblige à s’imposer par deux buts d’écart sans en prendre pour se qualifier directement à la Can 2013. Comme face au Togo (2-2), il y a sept ans, en éliminatoires du Mondial 2006, et contre la Gambie (1-1), en 2008, en qualificatifs de la Coupe du monde 2010, les matches couperets ne réussissent pas aux « Lions » à Dakar. Une malédiction à chasser définitivement, samedi, face à la Côte d’Ivoire.

Publicité

Source: Le Soleil

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici