Ce qui s’est passé hier lors de la finale de la coupe de la ligue nous interpelle tous. Quand la finale qui doit être une fête devient une tragédie, il y a de quoi à s’interroger sur le comportement des parties concernées: les autorités et les supporters. Jamais le Sénégal n’a connu une soirée sportive aussi macabre: huit (8) morts et quatre-vingt-huit (88) blessés.
La finale de la coupe de la ligue qui opposait le stade de Mbour et l’Us Ouakam a laissé une tache rouge sur les annales du foot sénégalais. Huit Mbourois ont trouvé la mort dans une bousculade qui a provoqué l’affaissement d’un pan du mur de la tribune. Ulcérés par le deuxième but marqué par le stade de Mbour, les supporters de l’Uso ont déversé leur bile sur ceux de la petite côte. Pourchassés, les supporters du stade de Mbour se regroupent dans un coin de la tribune. La force de cette masse humaine finit par faire céder un pan du mur de la tribune. Le bilan provisoire fait état de 8 morts et 88 blessés. A qui la faute?
L’indiscipline caractérisée des supporters
Si les supporters de l’Us Oakam étaient imbus de fair play, ils allaient accepter ce but et continuer à supporter leur équipe étant donné qu’il restait plus de quinze minutes de jeu. Cette attitude souligne l’indiscipline et l’esprit belliqueux qui animent les jeunes inconditionnels des équipes de football. On est arrivé à un niveau où voir des jets de pierre dans un match n’est plus anecdotique: on résume les faits à un incident ou à des troubles… Le drame du 15 juillet doit amener les présidents des clubs à faire des efforts pour « dompter les humeurs » des supporters.
Les jeunes Mbourois rejoignent Demba Diop
Construit en 1963, le stade situé à grand Dakar porte le nom de Demba Diop, un ancien maire de Mbour et ministre de la Jeunesse et des sports sous la présidence de Léopold Sédar Senghor, il a été assassiné le
Des Lacrymogènes à tout bout de champ
L’usage des bombes lacrymogènes dans la bousculade d’hier au stade Démba Diop a incité beaucoup de Sénégalais à s’interroger. Même la tribune presse n’a pas été épargnée. La fumée intenable n’a-t-elle pas accentué les dégâts? En tout état de cause, nombreux sont ceux qui sont contre l’usage de telle arme dans les stades.
On ne doit pas se limiter à condamner ou à déplorer mais à agir contre l’indiscipline qui étrangle notre société sur tous les domaines. Au pays de Kocc, c’est toujours médecin après la mort… C’est regrettable!
Par Moustapha Mbaye