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Blessé, Edouard Mendy, jusqu’alors titulaire dans les buts des Lions, a été remplacé par Alfred Gomis qui a enchaîné 5 matches. Mais, le portier de Rennes trouve salutaire de voir trois gardiens de but de haut niveau se côtoyer dans la Tanière. L’ancien Rémois assure qu’il n’y a aucune animosité entre lui et ses coéquipiers, Abdoulaye Diallo et Alfred Gomis, pour le statut de n°1 qui n’est garanti à personne.

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Edouard, avez-vous retrouvé votre état de forme optimal après votre blessure ?

J’ai eu un été mouvementé avec ma blessure et mon transfert aussi. Il y a quelques semaines, j’ai eu une entorse des ligaments, mais là, ça va mieux. J’espère que c’est derrière moi. J’ai repris la compétition et j’essaie de tout faire pour retrouver mon niveau.

Pouvez-vous nous faire le bilan à mi-parcours de votre saison avec le Stade Rennais ?

On a fait un bon début de saison avec 3 victoires d’affilée. Ensuite, on est entrés dans une série de 10 matches sans victoire. Il y a eu des matches où le contenu était intéressant, par contre, il y en a d’autres où ce n’était pas fameux. L’arbitrage aussi y était pour quelque chose, même si je n’aime pas trop en parler. Il ne faut pas aussi se voiler la face. Il y a eu des matches où on est vraiment passés à côté, surtout contre Reims et Monaco. En interne, on a eu quelques discussions entre nous pour essayer de remettre tout en place et on est repartis sur de bonnes bases. J’espère que pour les journées à venir, l’équipe se bonifiera davantage.

Pensez-vous que le Stade Rennais a assez de ressources pour rééditer le même coup que l’année passée ?

Je ne sais pas. On n’essaie pas de faire comme l’année dernière. On essaie d’écrire notre propre histoire et on va tout donner. À chaque saison sa réalité. Il n’est pas dit qu’on aura la même réussite que l’année dernière mais, comme je vous l’ai dit, on essaie de nous mettre sur le bon chemin.

L’effectif de Rennes est-il assez homogène pour vous permettre d’atteindre vos objectifs ?

Les dirigeants ont recruté en conséquence, donc oui, on a un effectif de compétiteurs. On ne sait pas encore où on ira, mais l’effectif dégage de bonnes choses, qui nous permettront d’aller de l’avant. Nous essayons de bien communiquer entre nous pour rester sur les bases de cet objectif.

Pourquoi avez-vous choisi de signer à Rennes ?

Tout simplement parce que le Stade Rennais me suivait depuis longtemps. J’ai eu des échos. En plus, je suis proche de Mbaye Niang et Abdoulaye Diallo. J’ai donc parlé avec eux et ils ne m’ont dit que du bien de cette équipe. Le fait de jouer l’Europa League a pesé aussi dans ma décision. Après, tout s’est fait naturellement.

Pourtant, votre nom revenait souvent dans les couloirs de votre club formateur, l’Olympique de Marseille. Qu’est-ce qui s’est passé ?

Le projet rennais était celui qui m’intéressait le plus. En outre, Marseille n’avait pas l’enveloppe nécessaire pour recruter un gardien. De toute façon, mon choix était déjà fait, et j’avoue que je ne le regrette pas.

Pensez-vous réussir le même coup qu’à Reims, lorsque vous avez tenu plus de 10 matches sans prendre de but ?

On verra avec le temps si c’est possible ou pas. J’ai changé de formation et de style de jeu, en termes d’équipe. À Reims, le jeu était basé sur une grosse défense. C’est tout à fait différent d’ici. Je ne fais pas de fixation, mais c’est toujours plaisant pour un gardien de jouer des matches sans encaisser de but.

Naturellement, tous les joueurs rêvent de jouer la Premier League. Pourquoi Edouard a choisi de rester en Ligue 1 à 26 ans ?

En cas de transfert, le joueur n’est pas le seul décideur. Il y a d’autres données qui nous dépassent. Quand même, j’ai eu des touches en Angleterre, mais cela ne s’est pas concrétisé. De toute façon, j’avais envie de découvrir l’Europe. C’était une occasion en or d’aller dans un plus grand club français et c’est arrivé.

Vous avez quitté la CAN sur blessure, peut-on dire que la compétition sur un goût d’inachevé ?

Quand on est dans un groupe et qu’on sent que, forcément, on peut aller loin, c’est toujours frustrant de quitter en si bon chemin. C’est le destin. Maintenant, je suis en pleine possession de mes moyens et j’attends avec impatience le prochain rassemblement.

Qu’est-ce que vous avez réellement ressenti au moment de quitter le stade après l’échauffement ?

Je suis quelqu’un qui a beaucoup de recul. Si ça m’est arrivé, c’est parce que ça devait arriver. Sur le coup, je savais que c’était cassé. J’ai dit à mes coéquipiers de rester forts et que j’allais revenir pour la finale. Je suis très content du parcours qu’on a fait.

Donc en quittant vos coéquipiers, vous étiez persuadé que ce groupe pouvait aller en finale ?

À 100%. Je l’ai dit aux joueurs et je l’ai aussi dit au coach. Tout le monde le savait dans le groupe. Nous avons un groupe qui vit bien et qui a envie de réussir des choses ensemble.

Qu’est-ce qui n’a pas marché contre l’Algérie ?

On a pris un but très tôt. Cela aurait pu nous refroidir, mais au contraire on a attaqué, on a essayé par tous les moyens de revenir au score. On a tout essayé. Sur un match comme ça, on peut juste dire que le foot est cruel et ce n’est pas toujours l’équipe qui a mieux joué qui l’emporte.

Le garçon timide est devenu un aboyeur dans cette équipe nationale. Comment expliquez-vous ce changement ?

Ce n’est pas quelque chose que je cherche à tout prix. Le coach et le staff m’ont donné beaucoup de responsabilité. Et sur le terrain, les joueurs aiment bien ma manière de faire. Donc, je n’ai pas à changer ce que je fais bien quand ça peut apporter à l’équipe.

Quel jugement portez-vous sur les prestations d’Alfred Gomis en équipe nationale ?

Comme je l’ai dit après la CAN, il a fait une très bonne compétition. Il a fait le job. Avec Abdoulaye Diallo, c’est très rare d’avoir dans une sélection trois gardiens qui évoluent dans l’élite. C’est très bon pour le pays.

Les prestations d’Alfred ne relancent-elles pas le débat au poste du portier n°1 de l’équipe nationale ?

C’est comme à tous les postes, il n’y a pas de titulaire indiscutable. Je n’ai pas de siège écrit n°1, tout comme Alfred n’a pas de siège n°2. Tout le monde doit donner son maximum et le choix revient au coach. Que ce soit Alfred, Abdoulaye ou moi, on fera le job.

Bientôt les phases éliminatoires de la CAN 2021. Quelles sont les ambitions du Sénégal ?

Notre objectif est de continuer à développer ce qu’on a fait lors des rassemblements précédents. Continuer à construire pour arriver à cette compétition.

Pensez-vous que la CAN 2021 sera la bonne pour le Sénégal ?

Est-ce que ce sera la bonne ? Pour moi, c’est un peu trop tôt de dire ça. Il faut que nous continuions à avancer. Il y a de nouveaux joueurs dans la Tanière à prendre en compte. Et, de toute façon, on ira là-bas pour essayer de gagner. Comme je l’avais dit, on ne va pas en CAN pour sortir au premier tour.

Mbaye Niang a été au cœur d’un débat relatif à son absence du dernier match du Sénégal. Vous le côtoyez quotidiennement, comment a-t-il vécu cela ?

Oui, on en a discuté ensemble. Lui, ce qu’il ne comprenait pas, c’est tout ce qui a été dit sur cette histoire. Mbaye Niang était venu pour faire constater sa blessure. Le médecin de la sélection ne va pas faire un faux bilan. Je le vois tous les jours, et il avait une entorse au niveau des genoux, tout comme moi. C’est clair qu’avec cette blessure, il ne pouvait pas jouer ce match contre le Brésil. Il n’y avait pas à dire qu’il a refusé de venir en sélection, c’est quelque chose qui l’a affecté. S’il est apte, il va se donner à fond pour défendre les couleurs nationales. Et c’est ce qu’il va faire la semaine prochaine.

Donc Mbaye Niang sera là ?

Il nous reste deux matches en club et si on est épargnés par les pépins physiques et autres blessures, on sera effectivement là.

 

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