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 El Hadji Diouf a pris une nouvelle dimension dans le championnat malaisien où il évolue depuis le début de la saison (D2). Capitaine et entraîneur adjoint de son club, Sabah, la personnalité du double Ballon d’or africain souffle le vent de la révolution du foot de ce pays d’Asie du Sud-Est.

La presse malaisienne tresse des lauriers à El Hadji Diouf. Celui qui est caricaturé comme un «bad boy» dans le football anglais pour ses frasques et ses dossiers chauds pendant son passage en Angleterre et en Ecosse, est un modèle parfait pour booster le football malaisien. Diouf est même comparé à la légende Kevin Keagan, double Ballon d’or (1978 et 1979). Cet attaquant de classe, chouchou d’Anfield, a marqué le football d’Outre-manche d’une efficacité légendaire avant de prendre les rênes de la sélection anglaise en 1999-2000. Invité à entraîner l’équipe B de Malaisie, connue sous le nom des Tigres de Malaisie, lors du festival de football Merdeka en 1984, il avait insufflé le renouveau dans la Ligue malaisienne de football. «Sa présence a eu un impacte positif sur les joueurs locaux qui ont appris à son école, note la presse locale. Après Keagan, nous n’avons pas vu un joueur étranger venir s’investir pour contribuer au développement de notre football comme il l’a fait. Nous sommes fiers d’avoir quelques anciens mondialistes, tels que Emile Mbouh Belmont (Cameroun), feu David et Tony Rocastle Cotte (Angleterre), Pablo Aïmar (Argentine) et le dernier, une star du football sénégalais qui a fait des étincelles au Mondial 2002». Le joueur controversé fait des émules dans ce pays d’Asie du Sud-Est. «La Premier League malaisienne (D2) n’est pas le championnat adéquat pour voir Diouf étaler sa classe mondiale. Mais la raison pour laquelle il a accepté est le challenge d’aider Sabah, vainqueur de la Coupe en 1995 et champion 1996, à remonter à la surface (son club est premier au classement de la D2)», reconnaît la presse.

Une plus-value

Alors qu’il avait, à la base, déposé ses valises à Sabah pour redonner à ce club son lustre d’antan, El Hadji Diouf semble jouer plus que son rôle. Le Sénégalais est un superman. Un joueur pas comme les autres. Capitaine doublé d’entraîneur adjoint, Diouf transmet généreusement son savoir, partage son expérience et tire ses coéquipiers vers le haut niveau. «Dans les matchs amicaux ou en championnat, Diouf se rabaisse pour être au même niveau que les autres et essaie de ne pas les mettre mal à l’aise. Il ne cesse de coacher et de rectifier ses coéquipiers à l’entraînement ou dans un match officiel. C’est tout le contraire des autres joueurs étrangers qui cherchent toujours à tirer la couverture sur eux plutôt que de couvrir les faiblesses des autres. Diouf est le meilleur choix pour un capitaine d’équipe. La Malaisie a besoin de joueurs comme lui pour propulser son football vers le haut», témoigne la presse malaisienne qui dit ne peut pas être fière d’un joueur étranger estampillé classe mondiale si sa présence n’apporte que le club, sans contribuer au développement des acteurs locaux du football malaisien. Après le terrain, El Hadji Diouf partage son expérience via la consultance sur Astro Tv et Fox Tv. Un véritable boss.

En 2009-2011, l’Association malaisienne de football avait arrêté le recrutement des joueurs étrangers. Leur présence n’impactait pas positivement à l’amélioration de l’Equipe nationale, jugeait l’association.

Tout le contraire du superman El Hadji Diouf. Ainsi, il est demandé à toutes les équipes de la Ligue de Malaisie de prendre l’exemple de Sabah et surtout de recruter des joueurs de grande réputation qui sont prêts à aider le football de ce pays. Il a aussi incité les clubs à préparer la relève en développement des académies de football pour former les jeunes.

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