Plus que quelques semaines avant le coup d’envoi de la CAN 2015 que la Guinée Equatoriale va abriter du 17 janvier au 8 février. STADES, votre quotidien sportif, vous accompagne à cet important rendez-vous du football africain. En route pour la CAN avec notre envoyé spécial qui, pour vous, va sillonner l’Europe à la rencontre des Lions.
Constant et régulier dans la performance depuis qu’il a gagné une place de titulaire dans l’axe central, Kara Mbodji prépare la prochaine CAN, sa première. Le défenseur central du club de D1 belge, Genk, pense que le deuxième tour restera l’objectif principal des Lions en Guinée équatoriale.
Kara, à deux journées de la fin de la première partie du championnat belge, quel bilan à mi-parcours pouvez- vous tirer avec Genk ?
C’est vrai qu’avec genk, on a traversé des moments très difficiles. Mais à force de travailler, on s’est repris. Ce qui fait de nous le troisième du championnat. Et personnellement, je suis satisfait de mes performances parce que je suis constant sur mes matchs. Je monte en puissance et c’est de bon augure pour la suite.
Pensez-vous que Genk pourra rester sur le podium jusqu’à la fin du championnat ?
Il nous reste deux journées avant la trêve hivernale. J’espère qu’on tiendra le coup pour finir cette première partie sur le podium. Maintenant, pour le reste de la saison, il y a une compétition intermédiaire qui est la Coupe d’Afrique. J’espère qu’après, on pourra faire le bilan au mois de juin prochain. Je suis confiant parce
que nous avons un bon groupe qui peut rivaliser avec toutes les équipes belges.
Vous étiez absent lors de la dernière journée de championnat. Pour quelle raison ?
C’est vrai que je n’ai pas pris part au dernier match du championnat parce que je souffre des muscles des deux cuisses. C’est après le match contre La gantoise que j’ai senti ces douleurs. Jusqu’ici, je n’ai pas encore repris. Au début, je pensais que c’était juste de la fatigue. Deux jours après, on a passé l’écographie. Là, le médecin m’a demandé de mettre l’accent sur le repos. Dernièrement, je n’ai pas joué parce que je ne voulais pas prendre trop de risques à partir du moment où il y a la Coupe d’Afrique qui profile à l’horizon. J’espère jouer dimanche mais sachez que c’est inutile de prendre des risques parce que cette CAN est d’une importance capitale.
A Monastir, on vous a vu discuter pendant des heures avec votre agent Pierre Frelot. est-ce à dire qu’une piste anglaise se précise pour vous ?
Il y a effectivement des clubs anglais qui se sont intéressés à moi. Ça, je vous le confirme. Mais, je ne me pose pas trop de questions pour ne pas me disperser. Je reste concentré sur ma saison avec genk. Je continue à travailler et je pense qu’au mois de janvier, on verra et on prendra une décision.
Comment préparez-vous la CAN-2015 ?
Personnellement, je me concentrerai sur les deux prochaines rencontres de mon équipe. À partir de là, on va commencer à parler de la Coupe d’Afrique. Mais ce qu’il faut déjà retenir, c’est que cette compétition est très importance aux yeux de tous les internationaux sénégalais. Donc, on y sera pour défendre crânement les couleurs de notre patrie. Je vais bien me préparer pour être prêt afin de ne pas décevoir les supporters.
La poule C que le Sénégal partage avec le Ghana, l’Algérie et l’Afrique du Sud hante-t-elle votre sommeil ?
Franchement, il faut reconnaître que nous sommes tombés sur une poule difficile, mais elle est jouable. rien n’est impossible en football. Que ce soit l’Afrique du Sud, le ghana ou l’Algérie, il faut reconnaître qu’ils font tous partie des meilleures équipes d’Afrique. Et c’est une bonne chose pour nous de rivaliser avec ces grandes nations de football. Chaque fois qu’on rencontre des équipes moins cotées, on est souvent confronté à des problèmes. On se donnera à fond pour prouver à nos adversaires de la poule C que le Sénégal reste cette équipe redoutable en Afrique malgré quelques difficultés qu’elle a rencontrées ces dernières années.
Au gré des rencontres, Giresse a changé ses systèmes de jeu. Lequel vous inspire le plus ?
Je suis à l’aise dans tous les systèmes de jeu que le coach nous présentera. De toutes les façons, si on les respecte, il y a les fondamentaux en football ; on ne fait qu’appliquer ou réciter les leçons qu’on a déjà apprises depuis le bas âge. Ce n’est pas très compliqué. Il faut juste appliquer à la lettre les consignes du coach tout en restant attentif derrière.
Quel est le secret du duo Djilobodji-Kara dans la charnière centrale ?
La communication est notre principal secret avec Papy Djilobodji. Je l’ai dit plusieurs fois, on se connaît depuis des années. Personnellement, Djilobodji est un joueur que j’apprécie bien. Il a une marge de progression énorme. C’est un joueur que j’ai rencontré avant de devenir professionnel. On a fait ensemble des essais à Lille malheureusement, tous les deux, on n’a pas été gardé. Aujourd’hui, je le croise en sélection. Donc, c’est pour vous dire que notre destin a été tracé depuis lors. Sur la pelouse, Djilobodji est un gaïndé, un vrai lion. Il parle peu et juste. Il sait galvaniser tout le monde et je pense que nous partageons tous cette discrétion. Espérons que ça continue comme ça pour la suite.
Quel doit être l’objectif principal du Sénégal à la CAN ?
Il ne faut pas se leurrer, l’objectif du Sénégal à la CAN, c’est d’arriver au second tour. Nous avons les moyens pour y arriver. Et pour cela, je pense qu’il faut faire partie des deux premiers de cette poule que les gens disent de feu. Nous pouvons y arriver. Et pour cela, on ne doit pas se poser des questions. Il faut battre et le ghana, l’Afrique du Sud et l’Algérie. Cela passe d’abord par une bonne préparation. Nous donnerons le meilleur de nous-mêmes en prenant les matchs les uns après les autres.
Sur quoi est basée la solidité de l’équipe du Sénégal ?
On a la chance d’avoir une équipe jeune, encadrée par des joueurs expérimentés comme Bouna Coundoul, Dame Ndoye, Demba Bâ, Moussa Sow et Papiss Cissé. Quoi que l’on dise, ces joueurs que j’ai cités sont d’un apport considérable dans le terrain et même dans les vestiaires. La plupart de nos joueurs ont eu la chance de se côtoyer en cadets, juniors, olympiques jusqu’en équipe A. Donc, vous comprenez un peu la cohésion qui existe entre nous.
De confrérie mouride, comment avez-vous passé le Magal Touba ?
Comme tous les mourides, j’ai d’abord prié et demandé au Tout Puissant d’exaucer mes voeux. Ensuite j’ai fait un wird spécial, «dieureudieufeuté Serigne Touba Khadim Rassoul», dix mille fois. Une façon de participer au Magal de Touba.
Quel appel lancez-vous aux supporters sénégalais en vue de la phase finale de la CAN-2015 ?
Comme d’habitude, nous demandons aux supporters de rester gonflés à bloc derrière nous. De nous soutenir dans toutes les circonstances. Nous avons toujours besoin de ce public et nous espérons qu’ils resteront unis derrière nous. À nous maintenant de nous battre pour mériter ce maillot national que nous aimons tous.