Plus que quelques semaines avant le coup d’envoi de la CAN 2015 que la Guinée Equatoriale va abriter du 17 janvier au 8 février. STADES, votre quotidien sportif, vous accompagne à cet important rendez-vous du football africain. En route pour la CAN avec notre envoyé spécial qui, pour vous, va sillonner l’Europe à la rencontre des Lions. Sauf rebondissement de dernière minute, Moussa Sow va vers sa deuxième CAN. Le sociétaire de Fenerbahçe ne veut surtout pas revivre le cauchemar de 2012. Pour cela, il appelle le peuple sénégalais à être à fond derrière ses Lions
Moussa, comment ça se passe pour vous à fenerbahçe ?
Je me sens mieux et je remercie le tout Puissant. J’espère que ça va continuer. On continue le travail comme on l’a toujours fait. Et si au bout du compte il s’avère payant, on ne peut que remercier le tout Puissant. Je me sens très à l’aise à Fenerbahçe. Là, j’ai 6 buts contre 7 la saison dernière, avant la trêve. Je pense qu’on a encore du temps d’ici le mois de janvier. Mais retenez que je suis très bien dans ma peau et que je ne me pose pas de question par rapport à des performances antérieures.
Le mois de janvier coïncidera avec la CaN, cela ne constituera-t-il pas un frein pour vous ?
C’est vrai qu’il y a la CAN qui approche et que la période où elle se joue coïncide souvent avec la reprise de certains championnats. tel n’est pas le cas en turquie où mon équipe entrera en lice le 26 janvier, après la trêve. Donc, j’aurai l’occasion de jouer des matchs. Sur ce plan, je ne m’inquiète pas du tout. Je sais qu’à force de travailler, tout ira bien.
Êtes-vous satisfait de votre bilan à mi-parcours ?
Collectivement, on a eu du mal en début de saison avec le changement de coach que nous avons connu. L’équipe a mis du temps pour se remettre petit à petit en place. Et depuis quelque temps, on monte en puissance. Personnellement, je suis satisfait de tout ce qui se passe pour moi.
Trois ans passés à fener, n’avez-vous pas des envies d’ailleurs ?
On sait qu’en football, tout va vite mais, avoir une envie d’ailleurs en ce moment ? Non, franchement je n’y pense pas. Je suis bien à Fenerbahçe. Je me sens vraiment bien ici.
Quel objectif vous êtes vous fixé, cette saison ?
Tout simplement de bien finir l’année et, personnellement, de marquer beaucoup de buts inch Allah. Nous voulons aussi terminer champion de turquie comme nous l’avons toujours fait ces dernières années. Cela nous permettra de jouer la Ligue des champions.
Parlez nous du derby fenerbahçe / Besiktas avec votre pote Demba Bâ dans le camp d’en face ?
Avec Demba, on a regardé le programme du championnat ensemble. Et depuis qu’on a vu la date de notre confrontation, on n’arrête pas de se chambrer. J’ai eu l’occasion de marquer malheureusement lui n’a pas eu cette chance. Mais franchement, j’aurais voulu qu’il marque et perde la rencontre (rires). tant mieux pour nous car ça a été un bon match au cours duquel j’ai marqué un but et on a gagné.
Le Premier ministre turc vous a reçu, quelle relation entretenez-vous avec lui ?
Nous ne sommes pas de grands amis. Mais depuis que je suis à Istanbul, le Premier ministre turc m’a invité deux fois. Ça a été un grand plaisir pour moi d’être reçu avec tout le protocole et l’honneur qui s’y prêtent. Ça fait énormément plaisir.
En janvier, vous participerez probablement à votre deuxième CaN. Comment la préparez-vous ?
Si je suis sélectionné, je serai effectivement à ma deuxième Coupe d’Afrique. Cette compétition est tellement intéressante que tout le monde rêve de la jouer. C’est vrai qu’on était absent de la précédente édition, mais le Sénégal est une grande équipe de football. Et on espère réussir une bonne CAN cette année. Et je n’arrête pas de le dire, il faut absolument oublier 2012.
Avec le recul, qu’est-ce qui n’a pas réellement marché à Bata en 2012 ?
Ce qui nous est arrivé en 2012 à Bata est inexplicable. L’envie était là, ainsi que la motivation. Mais, on n’a pas compris les trois défaites successives. Pourtant, on avait tous envie de bien faire. Aujourd’hui aussi la motivation est là. Elle est visible sur le visage des joueurs. tout le monde a envie d’aller de l’avant.
Et sur le plan logistique, est-ce que tout a été parfait ?
Personnellement, je n’ai pas du tout envie de revivre le calvaire de 2012 à Bata. Le lieu d’entraînement était très éloigné du lieu d’hébergement. Il ne faut pas se mentir, les conditions d’hébergement aussi n’étaient pas au top et je pense que cet aspect est très important pour des joueurs de haut niveau. On a besoin d’une bonne hygiène de vie. Cela n’a malheureusement pas été le cas à Bata. Pour cette CAN, j’espère qu’on nous mettra dans de bonnes conditions par rapport à 2012 pour que le Sénégal puisse aller de l’avant.
Quel doit être l’objectif du Sénégal à la CaN-2015 ?
Je pense que passer les poules reste un objectif primordial. Après, on prendra les matchs les uns après les autres pour atteindre les objectifs intermédiaires. Mais, il faut reconnaître que nous sommes tombés sur de grandes équipes africaines. Et là, je pense que ces matchs-là seront de gros tests pour nous. C’est à partir de là que le Sénégal pourra situer à quel niveau il évolue.
Rester sur le banc de touche doit être difficile à supporter pour un cadre comme vous ?
C’est le coach qui fait ses choix, et moi je les accepte. De mon côté, j’essaie de montrer le bon exemple. tout joueur aimerait toujours figurer sur la liste de départ, mais au Sénégal on a de bons footballeurs et je crois que c’est bien de se respecter entre nous. Cela passe d’abord par le respect des décisions du coach.
Avez-vous des nouvelles de Mohamed Diamé, blessé depuis quelque temps ?
Je sais qu’il est blessé et qu’il est indisponible pour quelque temps. Mais, je ne sais pas exactement la durée de son indisponibilité. J’espère tout simplement qu’il sera là (en sélection nationale) parce que ça fait un bon moment qu’il est là. En ce moment, il est blessé, prions que ça ne soit pas très grave.
Pouvons-nous espérer que cette CaN sera la bonne pour le Sénégal ?
En tout cas, on se donnera à fond tout en espérant inch Allah que cette fois-ci sera la bonne. tout le peuple sénégalais croit en nous et je pense qu’il ne faut pas le décevoir cette fois-ci. Nous avons les joueurs qu’il faut pour y arriver.