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Modèle de président, il l’est déjà et sans aucune contestation. Modou Fall, président de l’As Pikine accepte de revenir sur ses péripéties avant de donner un avant-goût de la finale de la Coupe du Sénégal contre Ngor. Entretien.

Avant As Pikine, les Navétanes m’ont lancé 

«Je suis un fils de Pikine comme tout Pikinois. Mais avant d’arrivée dans ce club, j’étais dans le Navétanes dans une équipe ou j’étais le président. L’équipe s’appelait « Déwo » avant de changer de nom pour après devenir Téranga.

Mon arrivée avait fait du bien à cette équipe car elle a renoué avec le succès depuis mon arrivée alors qu’elle était restée pendant 27 ans sans titre. Et lorsque je suis devenu président, j’ai remporté tous les trophées qui manquaient à Téranga. J’ai même joué en cadets dans cette équipe. C’est comme ça que j’ai émergé avant devenir aujourd’hui président As Pikine».

Son arrivée à la tête du club : «L’équipe n’était pas dans de bonnes conditions»

«Quand je prenais l’équipe, je pense que tout le monde savait qu’elle n’était pas dans de bonnes situations. Après, il y a eu un travail extraordinaire qui a été fait jusqu’à ce que la population de Pikine le remarque. L’équipe a par la suite eu une autre facette, sa propre image. Et c’est reconnu partout au Sénégal. Sur le plan sportif, il ya des résultats, et recrutement, les joueurs viennent maintenant en masse par rapport au début.

Donc, je pense que l’As Pikine est un club exemplaire aujourd’hui et les joueurs sont cités parmi les meilleurs. Sur tous les plans, diner de gala, vente de maillots tout a été fait rien que pour aller de l’avant. Et cela prouve qu’un travail extraordinaire a été effectué. J’ai même été taquiné par certains qui disaient que j’avais la gestion d’un dirigeant de Navétanes. Pourtant c’est ce qui a marché à mon arrivée à la tête de l’As Pikine avec aussi les conseils des gens comme Mbaye Diouf Dia (président Touré Kunda) ».

Les débuts : «C’était difficile »

J’ai eu des débuts difficiles. Ce n’était pas évident. Gérer un club comme Pikine, ce n’est pas facile. On y voit du tout sans oublier les problèmes, polémiques, disputes. Mais si tu es un homme de défi, tu dois tout faire pour le relever. J’ai commencé par la bagarre et je pense que c’est par elle que je vais terminer ce boulot. J’ai cru en moi, tout en sachant que seul Dieu peut m’aider. J’ai cru à cela et d’ailleurs c’est pour cette raison que je suis arrivé à ce niveau. Un autre aurait jeté l’éponge depuis.

Partenariat : « Jamais eu »

Je n’ai pas travaillé avec des partenaires. J’avais mon bureau où je travaillais avec mon comité directeur et les supporters qui me soutenaient. Sans oublier le maire Pape Sagna Mbaye, le président d’honneur.

A part ça, ce qui se faisait dans le club, venait de moi. Pendant quatre ans, je n’ai jamais eu de partenaires, ni de sponsors. J’en profite pour dire mention spéciale à tout ceux qui m’ont soutenu.

Une politique inspirée des clubs européens : «On ne fait que respecter le cahier des charges »

Ce qu’on veut faire pour le club, on ne l’a même pas encore fait parce qu’on était dans un mandat de quatre ans. Et tout ne peut pas se faire durant cette période. Mais au moins, on a fait quelque chose que beaucoup de gens ont apprécié. La vente des maillots nous a beaucoup aidés.

Quand on les met sur le marché, ils ne trainent pas. Pikine est le premier club qui a floqué le nom des joueurs sur les maillots. En tout cas je l’ai vu pour la première fois.  A chaque année, on change le style de notre maillot. Juste pour vous dire qu’on change de maillot à chaque année. Donc, toutes ces choses là sont très importantes pour le football professionnel d’autant qu’on respecte le cahier de charge aussi. Cela permet d’aller de l’avant.

Les secrets de sa réussite : «Dieu »

C’est grâce à Dieu que je suis arrivé à ce niveau. Mais aussi, j’ai été brave et je n’avais jamais baissé les bras. Je croyais à ce que je faisais, le football voire le sport a toujours été une passion pour moi. Le rôle de dirigeant a toujours été mon souhait. Et je l’ai obtenu lors que j’étais dans les Navetanes.

Pour dire que c’est la base qui m’a permis d’avoir tout cela. Donc le fait que j’ai cru à tout cela, c’est ce qui fait qu’aujourd’hui j’ai réussi. On a une gestion transparente, c’est tout. Avant on n’avait pas d’internationaux. Aujourd’hui vous savez que bon nombre de joueurs ont joué en équipe nationale et ont aussi quitté pour aller faire des tests comme Idy Diouf.

Objectif personnel : « Aller jusqu’au bout »

Comme tout le monde,on veut remporter des trophées, beaucoup même. Lors de mes débuts, on a remporté la Coupe de la Ligue avant d’être finaliste l’année suivante. Dans la petite catégorie, on a aussi été bons en remportant un trophée. L’année passée, on a terminé sur le podium avec 49 points. De même pour cette année mais la différence est qu’on a remporté le titre. Donc l’équipe est dans une phase ascendante et on essaie de voir comment  faire progresser cela.

Ce qu’il a dépensé en quatre ans : «Plus de 500 millions »

«Vous savez, j’ai beaucoup dépensé ces quatre années. C’est énorme, je ne peux pas l’estimer. Ça dépasse les 500 millions F Cfa. Je pense qu’on peut faire le bilan de ces quatre ans. Mais retenez qu’on a beaucoup dépensé pour avoir ces résultats. Il faut noter qu’il y a eu des sacrifices, de la patience.

Préparation Coupe du Sénégal : «Plus de dix réunions prévues»

On a prévu de faire dix ou quinze réunions si possible pour la finale. Tout le monde sait que Pikine sait préparer les finales. Toutes les conditions seront réunies pour que les choses se passent normalement. D’un côté comme de l’autre, il y aura une organisation qui se fera. On ne laissera rien traîner car nous affrontons une grande équipe que je respecte beaucoup.

Date de la finale : «Nous n’avons pas encore de confirmation pour le 17 »

J’ai eu l’information dans les journaux. Mais j’ai appelé Amadou Kane, le chargé de l’organisation qui m’a fait savoir qu’ils vont se réunir pour voir. Après, il nous le dira si c’est reporté ou pas. Mais on n’a pas encore la confirmation pour la date officielle.

Le travail d’Alassane Dia : «Je salue ce qu’il a apporté »

J’ai vu qu’il a fait des résultats presque partout où il est passé. Demandez-lui les objectifs que je lui avais assignés. Dans les deux années de contrat, je lui avais assigné d’être Africain sur les deux ans et remporter une Coupe du Sénégal. Dieu merci, l’objectif a été atteint mais il nous reste la Coupe du Sénégal. Vous savez, l’entraîneur joue un rôle très important dans une équipe. Du coup, je salue son travail.

Coupe d’Afrique : « On y va pour apprendre »

Je pense que nous allons représenter le Sénégal. Donc, nous allons en Afrique pour défendre les couleurs du Sénégal. Mais il faut aussi savoir que nous n’allons pas y aller en tant que spectateur. On y va pour apprendre.

Tous les moyens sont bons, nous allons nous rapprocher des anciens dirigeants et des journalistes qui ont déjà connu l’aventure africaine. Avec tout ceci, je pense que ça ira. Ça demande des moyens, donc il faut l’appui de tout le monde y compris l’Etat, la Fédération, la Ligue et des Pikinois.

Réfection du stade Alassane Djigo : «Il doit être refait à neuf par A ou B»

C’est à l’Etat et à la municipalité de gérer cela. S’ils veulent que l’équipe reçoive à Pikine, ils vont mettre une nouvelle pelouse. Et s’ils ne le font pas, cela veut dire que l’équipe ne va pas recevoir à Pikine. Donc ce n’est plus la peine qu’on ait de l’ambition pour aller très loin. Le stade doit être réfectionné par la force avec de nouvelles vestiaires, une deuxième tribune, une nouvelle pelouse afin qu’on puisse jouer à domicile. Quelle que soit la circonstance, ça doit être fait car le stade n’est plus praticable. C’est mieux de recevoir dans notre fief que d’aller ailleurs. Si Pikine n’est pas disponible, pourquoi ne pas aller à Amadou Barry ».

 

iGFM

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