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Révélation la saison passée en Ligue 2, pour laquelle il a fini “Meilleur buteur” avec le Clermont Foot, l’attaquant sénégalais découvre cet été l’élite du football français, à la pointe d’Angers. Après des débuts timides la semaine dernière à Montpellier, Famara Diedhiou sera, ce samedi pour le compte de la 2e journée, soutenu par tout le public du SCO venu le découvrir contre Nice. Malgré cette responsabilité, le longiligne renard des surfaces ne panique pas.

Le malheur des uns… Tout le monde connaît l’adage. Mais il n’a jamais été plus vrai pour Famara Diedhiou en janvier 2015. Dans les rangs de Clermont, Idriss Saadi, le buteur attitré de l’équipe auvergnate, vient de se rompre les ligaments croisés du genou gauche. La tuile pour Corinne Diacre, la coach du CF63 et tout son groupe. Il faut au plus vite, au moment de ce mercato hivernal, dénicher une “roue de secours” disponible. Pas facile de trouver l’oiseau rare à un poste si spécifique.

Très peu utilisé à Sochaux, le Sénégalais Famara Diedhiou débarque au stade Gabriel-Montpied dans le plus parfait anonymat. Personne ne connaît ce longiligne Africain (1,92 m), ballotté depuis plusieurs mois, au fil des prêts dans des clubs de divisions inférieures (Belfort, Epinal, GFC Ajaccio). A l’instinct, Corinne Diacre croit pourtant en lui. Pari gagnant. “Fam” se familiarise sur le champ à sa nouvelle équipe. Et, en sept premiers matches, dégaine à huit reprises. A la surprise générale, Clermont remonte à la 6e place au classement de la Ligue 2 et Diedhiou n’y est pas étranger.

La palette de l’attaquant moderne

Formé au Dakar Sporting Club, Famara est arrivé au FC Sochaux à 19 ans. Le Lion de la Teranga ne parvient pas à se faire adopter chez les Lionceaux. Mais l’enfant de Saint-Louis-de-Sénégal ne baisse pas les bras. Son secret ? Dès son retour au pays, il travaille seul chez lui avant de préparer une avant-saison. Dans l’effectif clermontois, il épate ses coéquipiers, notamment le jeune milieu Adrien Hunou : “Il est imposant physiquement. Ses courses sont très intelligentes. Il est aussi précieux en point d’appui, car il sait garder le ballon en le rendant souvent très proprement.”

Habile et souvent bien placé dans la surface adverse, Famara Diedhiou n’est pas qu’un renard des surfaces. Son nouveau coach Stéphane Moulin tombe rapidement sous le charme et, dans un entretien accordé à L’Equipe, analyse le style de son nouveau goleador : “Il a la palette de l’attaquant moderne. Il est capable d’être un solide point d’ancrage pour l’équipe, tout en étant un excellent finisseur.” Sa fin de saison dernière est phénoménale : Famara Diedhiou termine en tête au classement des buteurs de la Ligue 2 (21 réalisations) et décroche le Trophée UNFP de “Meilleur joueur” dans cette division. En manque de percussion, le SCO sent le bon coup. Et, le 23 juin dernier, le Sénégalais signe un contrat de quatre ans, pour un transfert estimé à 1,6 million d’euros.

Des débuts mitigés

“C’est la première fois que l’on attend autant de moi, admet un Famara Diedhiou prêt à relever le défi. Clermont a été un super tremplin ! Mais il y a un fossé entre la Ligue 2 et la L1. C’est pour ça que je cravache dur. Pour autant, ce n’est pas la peine que je me mette de la pression. Je reste optimiste, tranquille.” Son entraîneur fait le maximum pour éviter tout stress à son nouvel attaquant : “Il ne faut pas sacraliser non plus le niveau. Je lui ai dit qu’en Ligue 1, le but avait toujours la même taille !” Après des débuts mitigés et timides, samedi dernier à Montpellier (défaite d’Angers, 0-1), Famara Diedhiou découvre ce samedi le public du stade Jean-Bouin où le SCO reçoit Nice (20h). Et, effectivement, après contrôle, les dimensions de chaque cage angevine sont bien de 7,32 mètres sur 2,44. A Diedhiou de jouer !

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