Ousseynou Thioune (25 ans) se porte candidat à une place dans le cœur du jeu sochalien, là où le FCSM a perdu de nombreux joueurs à l’intersaison.
Issu de l’institut Diambars à Saly, ce milieu physique, passé par le Maroc, où il a été champion, et l’Espagne (D2) veut également jouer un rôle de cadre.
Ne mettez pas ces quelques lignes sous les yeux de tous les enfants. « Je me souviens quand j’étais petit, avoue Ousseynou Thioune, je fuyais les cours pour aller voir l’équipe nationale s’entraîner à Dakar. Il y avait Omar Daf qui était là. J’avais l’image d’un gagneur, d’un joueur qui essayait toujours d’être au top. » Le nouveau milieu de terrain sénégalais n’a pas paru du genre à passer la brosse à reluire. Son aveu est sincère, comme sa joie « d’avoir aujourd’hui Omar comme entraîneur. Une présence qui a joué pour sa venue au FCSM, ajoute-t-il encore.
« En France, c’est plus physique, plus tactique, c’est pour ça que j’ai eu envie de venir ».
Ousseynou ne devrait cependant pas apparaître tout de suite au cœur du jeu sochalien. « Je sors d’un mois de vacances et je dois travailler dur pour revenir à mon meilleur niveau ». Reste que sa présence sera forcément appréciée, s’il confirme son aptitude à récupérer les ballons. « On me connaît pour ça », dit-il humblement en faisant éclater de rire son pote, Thomas Touré, qui a eu vent de sa réputation, de sa faculté à s’engager dans les duels. « C’est ce qu’il m’a manqué » en Espagne.
« En France, c’est plus physique, plus tactique, c’est pour cela, aussi, que j’ai eu envie de venir. » L’Espagne, c’était le Nastic Taragone, club de Ligue 2 qu’il a rejoint en cours de saison après avoir fait le tour du championnat marocain, avec un titre de champion et une participation à la ligue des champions d’Afrique. « Je suis arrivé en Espagne quand le club était dernier avec 12 points. J’ai joué quasiment tous les matches mais on n’a pas réussi à se sauver. C’était trop tard ».
« J’aime beaucoup aider »
Voilà pourquoi, fort d’une clause libératoire, Ousseynou s’est joint, aujourd’hui, au projet sochalien, dans ce football hexagonal qu’il a déjà pu se mettre sous les yeux, tout en connaissant les us et coutumes du pays. « Gamin à 14-15 ans, je venais deux mois à Lyon et repartais, ensuite, car je n’avais pas le droit d’être au centre à mon âge. Puis, comme je sors du centre de formation de Diambars (Sénégal), je venais aussi dans le Pas de Calais, où nous avions un partenariat. »
Vendredi dernier, Ousseynou a pris le plaisir du spectateur dans les tribunes de Bonal. « J’ai vu une équipe motivée, avec une belle marge de progression car jeune. Avec le temps cela va être une bonne équipe ». De jeunes joueurs qu’il aura, également, pour mission d’épauler. « J’aime beaucoup aider. On m’a inculqué ça quand j’étais petit. Plus jeune, on m’a rapidement mis des responsabilités avec les équipes nationales (6 sélections en A, 4 en Olympique). Aujourd’hui, je veux rendre la monnaie, essayer d’aider même si ce n’est pas toujours facile. »