Auteur d’une passe décisive pour son premier match sous le maillot du Racing Football Club Union Lëtzebuerg (D2 Luxembourg), dimanche, Fine Bop n’a pas manqué ses débuts dans le championnat luxembourgeois. Transféré dans ce club qui occupe la 2e place de la Deuxième Division, l’ancien attaquant de Ngor (12 buts en 2013) et de Diambars, veut aider son équipe à accéder à l’élite luxembourgeoise. Et surtout terminer meilleur buteur, pour taper dans l’œil d’une équipe d’un plus grand standing.
Qu’est-ce qui vous a poussé vers le Luxembourg, un pays dont le championnat n’est pas très médiatisé ?
C’est un pays très proche de la France, de la Belgique et de l’Allemagne. Il y a beaucoup de joueurs qui viennent d’Allemagne aussi. Il y a eu beaucoup de recruteurs, français et belges, qui étaient présents lors de tous les matches amicaux que j’ai joués.
Avez-vous pris cette décision seulement pour quitter, à tout prix, la Ligue 1 sénégalaise ?
Je n’avais plus rien à prouver au Sénégal. J’avais plusieurs contacts, notamment au Maroc, mais puisque mon agent travaille avec de grands joueurs, j’ai préféré être patient. Les gens ont beaucoup épilogué lorsque j’ai signé au Diambars. C’était très dur, surtout avec ma longue blessure à l’œil. J’avais un peu perdu confiance durant cette période, mais j’ai su rester fort et garder le moral. Et quand l’opportunité de signer ici s’est présentée, Diambars m’a tout facilité. Le président Saër Seck a presque tout réglé et m’a libéré sans rien demander. Ils ont continué à me verser mon salaire durant toute la période où j’étais sans club. Ils m’ont vraiment soutenu et c’est l’occasion de les remercier, ainsi que les gens de Ngor.
Vous ne regrettez pas de n’être pas allé dans un championnat plus relevé?
C’est une énorme chance pour moi de venir ici. Les primes de match sont plus élevées que les salaires au Sénégal. Même les clubs de Ligue 2 paient plus qu’au pays. Vous voyez tout de suite la différence.
Cela veut dire que c’est plus un challenge financier que sportif…
C’est vrai, je veux gagner beaucoup d’argent, mais je veux aussi réaliser une très belle carrière sportive. Je veux me faire connaître en Europe. De plus, je travaille pour continuer à aller de l’avant et ne pas décevoir tous les gens qui croient en moi. Je veux aussi réaliser tous mes rêves.
Quels sont les termes du contrat ?
J’ai signé pour une saison et demie, avec une option de sortie si un club plus huppé me fait une offre intéressante. Le président du club (Daniel Masoni, Ndlr) est aussi celui de Troyes (L2, France).
Donc vous pourriez rejoindre Troyes ?
C’est ce qu’on souhaite, mais ça dépend… Tout est possible.
«Depuis que je suis les conseils de Henri Camara…»
Quels sont vos objectifs avec ce club luxembourgeois ?
J’aimerais tout faire pour marquer beaucoup de buts et dépasser l’actuel meilleur buteur, qui en est à 8 réalisations. Et aussi aider l’équipe à accéder en Ligue 1. Il reste 12 journées et les trois premières équipes rejoignent l’élite à la fin de la saison. J’ai beaucoup marqué et fait marquer lors des quatre matchs amicaux que j’ai disputés. A chaque fois, j’ai réalisé un doublé. Dimanche, pour mon premier match, j’ai fait une passe décisive et nous avons gagné par 2buts à 1. Mais je ne compte pas m’en arrêter là. Je veux toujours progresser.
Vos performances sont donc à la hauteur des attentes des dirigeants du club ?
Le président et le coach fondent beaucoup d’espoir sur moi et je ne veux pas les décevoir. Ils croient beaucoup en moi et cela me donne une pression supplémentaire quand je vois l’attention que me portent les joueurs à l’entraînement. Parfois, ils me demandent comment j’ai réalisé un tel geste technique. Quand j’étais au Sénégal, je n’étais pas conscient d’avoir toutes ces qualités.
Henri Camara aussi semble très séduit par vos qualités. Quelles sont vos relations ?
Depuis que je jouais en minimes, il était déjà mon idole. Beaucoup de gens me disaient que je lui ressemblais. Et depuis que je l’ai connu par le biais d’un ami du nom de Laye Diagne, il ne cesse de me donner de bons conseils pour ma carrière. Il m’appelle très souvent et à chaque fois, il me donne toujours les mêmes conseils : entraînement, récupération et une bonne hygiène de vie. Et depuis que je suis ses conseils à la lettre, je progresse constamment.
