Au rythme où vont les choses, la Fédération sénégalaise de football (FSF) risque de passer à la trappe comme sa devancière en 2008 sous les coups de boutoir de l’Etat qui estime que les intérêts actuels du football national sont menacés du fait de la présence de Me Augustin Senghor et de son équipe.
Comme en 2008, donc quatre ans plus tôt, la FSF va se résoudre à déposer les armes face à la toute puissance de l’Etat, ce qui veut dire que la normalisation menée sous l’égide de la CAF et de la FIFA et pilotée par le président du CNOSS, n’a pas servi à grand-chose.
On revient encore à quatre ans plus tôt quand le Sénégal venait de se faire éliminer de la CAN et du Mondial 2010 alors que les compétitions étaient à l’arrêt.
Pire en ce moment-là, les petites catégories, on ne connaissait pas, on ne parlait même pas de compétitions de petites catégories.
Pire, l’Etat venait de perdre beaucoup d’argent après avoir aligné des millions pour payer Henri Kasperczack qui a fini par lâcher le navire en pleine tempête dans le désert de Tamale (Ghana).
Son successeur, Lamine Ndiaye qui a hérité d’une sélection en lambeaux et dont les cadres ont vieilli, n’avait pas su réussi à relever le défi.
Même si on peut dénoncer toute ingérence de l’Etat dans les instances, on pouvait dire qu’un coup de balai s’avérait nécessaire à cette période.
Et maintenant ?
Si on peut légitimement reprocher des choses à la Fédération de football dirigée par Me Augustin Senghor, il serait injuste de la pousser à la démission au vu des résultats.
En plus de disposer d’une belle génération de footballeurs dans les années à venir, l’environnement de la Fédération a été assainie et à moins d’une année des élections générales, quelle perte de temps.
Pire encore, en imaginant le temps qu’on va perdre à monter un Comité de normalisation et aussi à rater la date FIFA de novembre alors que le Sénégal devrait être en compétition dès le mois de mars, on peut se dire que les mesures de l’état manquent cruellement de sagesse.
