Mady Touré est le président fondateur de Génération foot. Agé de 47 ans, ce père de famille de 6 enfants, par ailleurs, administrateur de société, est l’un des 6 candidats à la succession de Maître Augustin Senghor à la présidence de la FSF. Ancien sportif (1983 à 1991), superviseur pour les clubs français Nancy, Nice, Nantes, Metz et Bordeaux, mais aussi, pour les clubs italiens, il se dit le candidat du «changement du football sénégalais». En perspective des élections prévues ce 24 Août, il s’est confié à Rewmi Quotidien. Au menu : sa motivation, son ambition mais aussi, sa relation avec Maître Augustin Senghor.
Qu’est-ce qui a motivé votre candidature ?
C’est l’envie d’apporter un changement dans le football de mon pays. Le football amateur est laissé en rade par les autorités, je me fixe l’objectif de remettre les choses dans les normes, dans ce secteur. Avec mes capacités, je sais que je pourrai changer des choses.
Quel est votre programme ?
Mon programme est axé sur la formation. C’est la base. Tout le monde est d’avis qu’il faudra former les entraineurs, les arbitres, mais surtout, favoriser le football amateur. Ce sont les grandes lignes du programme. Mais pour réussir ce projet, je compte remettre les 14 ligues fonctionnelles. Je vais chercher les partenaires, convaincre les sociétés locales à s’investir dans le football, comme ça se passe avec la lutte et mettre la bonne formation dans la petite catégorie. Je connais mes capacités donc, je ne compte pas trop sur les lobbies. Je suis en train de battre campagne auprès des clubs, parce que je sais que le changement, c’est avec moi.
Vous avez le soutien de Diouf. Sa réputation ne va-t-elle pas impacter sur vos actions ?
Les gens pensent que Diouf n’a pas une bonne réputation. Il est juste rejeté, parce qu’il a un franc-parler. Qu’il ait une bonne réputation ou pas, c’est quand même remarquable, ce qu’il fait pour le football sénégalais. Si El Hadji trouve que c’est mieux de me soutenir, il a vraiment ses raisons. C’est un ambitieux. Il veut un changement, tout comme moi. Donc, nous partageons les mêmes esprits. A part Diouf, j’ai le soutien de tous les sportifs au Sénégal. Parce qu’ils savent que tout ce que j’ai fait dans le football, je peux reproduire le même voire plus au niveau de la fédération. Les gens oublient que pendant les 13 ans de l’académie Génération Foot, nous avons pu envoyer plus de 80 jeunes en Europe, toutes nationalités confondues. Donc, j’ai un vécu dans le football. J’ai eu la chance de côtoyer des grands présidents de clubs, ceux-ci peuvent m’être d’un appui considérable.
Votre protégé Diouf est en différend avec votre adversaire Maître Augustin Senghor. Ça vous réconforte ?
Non du tout. Quand on parle football, on parle de partage. Moi, je suis un rassembleur, je vais tout faire pour les réconcilier. El Hadji a son franc-parler et Augustin est un mec bien. C’est un ami, même si on est adversaire aujourd’hui. J’ai une très bonne relation avec Augustin. Le plus important, c’est l’intérêt du football. Il n’y a aucun problème entre nous. Si demain, il parvenait à être reconduit, s’il me sollicite, je n’hésiterai pas à travailler avec lui. Et si c’est moi qui suis élu, s’il est disponible, je solliciterai son appui aussi. Mais, on n’a pas la même vision du football.
Comment jugez-vous son bilan ?
Il n’est pas mitigé. Mais, tout n’est pas aussi rose. Il a quand même posé des jalons positifs. Mais, il y a des choses à parfaire.
REWMI