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Nommé à la tête du Guédiawaye FC en début de saison, Moustapha Seck a pu compter sur un groupe solidaire et la confiance de son encadrement pour gagner le pari de ramener le club en Ligue 1.

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Moins d’un an après sa relégation, le Guédiawaye Football Club rejouera en Ligue 1 la saison prochaine. Premier de la poule A devant l’Etics (2e, 24 pts) après 14 journées, l’équipe de la banlieue dakaroise (27 pts+10) a terminé l’exercice avec la meilleure attaque (16 buts) et la meilleure défense (6 buts encaissés). Un aboutissement que ne laissait pas entrevoir un début de Championnat difficile marqué par deux revers successifs face à Dakar Sacré-Cœur (0-2, 1ère J.) et l’US Gorée (0-1, 2e J.). «Au lendemain de la deuxième défaite face à l’US Gorée (à Alassane Djigo, Ndlr), le discours n’était rien d’autre que tant qu’il n’y aurait pas une équipe déclarée en Ligue 1, nous allions continuer à travailler», confie Moustapha Seck qui résume ce succès en trois points. «La solidarité des joueurs, l’engagement de tout un chacun et la confiance renouvelée de l’encadrement ont été déterminants dans cette montée en Ligue 1», explique-t-il. «Nous leur avons dit que ce n’était pas fini et qu’il restait d’autres matchs à jouer. Ils ont su se rebiffer et Moustapha les a poussés mentalement à relever la tête très rapidement. C’est ce qui fait que les résultats qui ont suivi ont été positifs», confirme son adjoint, Ibrahima Diouf.

«Le match contre le Saloum à Kaolack a sonné le déclic»

La préparation hivernale effectuée en Mauritanie et le tournoi de Guédiawaye lui ont aussi permis de corriger «certaines lacunes» d’un groupe renforcé par trois juniors issus de l’académie du club. Après les deux défaites d’affilée, le sursaut d’orgueil s’est produit lors du match nul obtenu à l’extérieur devant l’AS Saloum (1-1, 3e J.). «Ce match a sonné le déclic et les gosses ont su à partir de ce moment que tout restait jouable», explique Moustapha Seck qui a su changer la mentalité de ses joueurs, devenus «actifs» plutôt que d’être «réactifs». Dans leurs sorties qui ont suivi ce match à Kaolack, ils n’ont perdu qu’une seule fois, le 20 avril à Vélingara devant Kawral (0-1, 11e J.). Le reste de leur parcours a été marqué par deux nuls et huit victoires, dont deux succès de prestige devant l’Etics, le 16 février à Pikine (1-0, 6e J.) et le 29 mars à Mboro (0-1, 9e J.).

Au bout du compte, il y a cette récompense d’un «travail collégial où le président, (ses) collaborateurs et les supporters ont joué un rôle extrêmement important». «A chaque fois que le chargé de la communication écrivait son rapport, il mettait toujours à la fin «n’oublions pas que l’objectif, c’est la montée, déclare Seck. Il y a aussi l’encadrement technique et celui médical qui ont bien effectué leur boulot. Les joueurs ont été très réceptifs. Ils ont été soumis à des séances d’entraînement tellement intenses qu’ils se disaient être prêts à affronter une équipe de Ligue 1». Mais au-delà des joueurs, du staff et de l’engagement du président Jamil Faye dont le professionnalisme est loué, l’ancien coach de Ngb rend «hommage» à ses prédécesseurs. «Que ce soient Alioune Kandji, Rawane Mbaye, Bernard Sambou et Moussa Diatta, reconnaît-il, ils ont laissé leur touche.»

Mais comme dans toute œuvre humaine, les obstacles n’ont pas manqué sur le chemin de Guédiawaye. Le manque d’infrastructures vient au premier rang des difficultés avec la fermeture du stade Amadou Barry pour des travaux de réfection, et donc l’obligation de recevoir à l’extérieur. «Le fait de jouer à Pikine ne nous a pas facilité la tâche, dit le coach de GFC. Nous aurions pu compter sur un public beaucoup plus nombreux si notre stade était fonctionnel.» A cela s’est ajouté le casse-tête «des blessés et des suspensions» face auquel le staff a dû faire face. A cause d’un imbroglio administratif, Moustapha Seck s’est retrouvé pendant un bon moment dans l’impossibilité d’aligner ses deux recrues nigérianes, Joseph Atang Thompson et Kingslet Eléchi.

Kingsley, le symbole du succès

Ce dernier a d’ailleurs été le symbole du renouveau de l’équipe, avec trois réalisations, dont deux qui ont pesé sur la balance. En quart de finale, le 8 mai dernier à Saint-Louis, c’est lui qui marque le but de la qualification en demi-finale de la Coupe de la Ligue sur le terrain de Ndar Guedj (1-0). Et vendredi passé, c’est encore lui qui a ouvert le score devant Dakar Sacré-Cœur (3-0, 14e J.), dans l’ultime journée de la Ligue 1 pour mettre ses partenaires sur la voie de la montée. A l’arrivée, le Guédiawaye FC a obtenu son ticket pour retrouver l’élite la saison prochaine. Mais avant, il y a une demi-finale de la Coupe de la Ligue contre l’AS Saloum, et surtout une finale à disputer contre l’AS Douanes pour un titre de champion de Ligue 2 2013/2014. Pour un entraîneur qui déclarait après la signature de son contrat (1 an) avoir un «challenge personnel» à réaliser à la tête de GFC, le défi est déjà relevé.

 

iGFM

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