Joseph Koto, l’entraîneur national, qui a reconduit quasiment le même groupe de performance pour le match retour contre la Côte d’Ivoire, a voulu certainement donner un signal fort, préférant mourir avec ses idées.
En lieu et place de l’expérience, il a préféré le talent et la jeunesse, puisant fortement dans le contingent des olympiques, quart de finalistes des Jeux olympiques, en donnant une cape internationale à Saliou Ciss et en rappelant Zargo Touré.
Dans ce sens, il a pris le contrepied de Lamine Ndiaye, le sélectionneur national lors des éliminatoires de la CAN et du Mondial 2010, qui avait apporté une touche d’expérience lors du match contre la Gambie.
Pressé par une forte opinion d’observateurs et de journalistes, l’actuel entraîneur du TP Mazembé (RD Congo), qui avait besoin d’une victoire pour passer, avait fait appel à la garde de 2002 avec Salif Diao et Khalilou Fadiga.
Une expérience qui s’est révélée catastrophique. Les deux anciens baroudeurs de la tanière n’avait pas le niveau sur le plan physique pour tenir la comparaison face à de jeunes et fringants Scorpions de Gambie qui avaient réussi le match quasi parfait en tenant en échec les Lions (1-1) et en se créant les meilleures occasions.
Instruits de cette expérience, Koto a préféré y aller avec ses propres idées qui vont dans le même sens que celles du président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Me Augustin Senghor.
Exit donc les ‘’expérimentés’’ El Hadj Diouf (Leeds United, Angleterre), Issiar Dia (Lekhwiya, Qatar) et Kader Mangane (Al Hilal, Arabie Saoudite), Koto préfère ses olympiques. Pour lui, ils ont le talent nécessaire pour faire basculer une telle rencontre.
D’ailleurs, pendant toute sa conférence de presse, il n’a pas cessé d’appeler les journalistes à respecter ses choix.
‘’Et on assumera nos choix, s’il le faut, nous avons sélectionné les joueurs qui peuvent nous qualifier à la prochaine CAN’’, a-t-il dit, tout en appelant à une union sacrée autour de cette rencontre qui doit être un défi national.