Le rang qu’occupe le Stade de Mbour (7e, 10 pt) au classement de la Ligue 1 Orange, après 8 journées, n’est pas si terrible jusqu’à limoger son entraineur. Mais le président du Stade de Mbour, Saliou Samb, en a décidé autrement. Virer Lamine Sané de son poste de coach principal.
La pomme de discorde semble provenir du diktat de son boss Omar Samb. «Depuis deux journées, le président voulait que je fasse jouer des joueurs qu’il avait recrutés lui-même. Je lui ai répondu que ce n’est pas à eux (les dirigeants) de me dicter mon travail de technicien», révèle le coach déchu. «Moi, je me base sur la performance des joueurs pour monter mon équipe», ajoute Lamine Sano.
Face à ce conflit latent, le technicien ne s’attendait pas à une décision si radicale provenant de son président. «Le président m’a appelé juste après le match (défaite 3-1 contre Duc) pour qu’on se voie dans la soirée (du dimanche). Je lui ai répondu que j’étais très fatigué, d’attendre jusqu’à demain (hier lundi). Mais il m’a dit : «Ton contrat a été arrêté.» Je l’ai dit tant mieux», explique Lamine Sano.
Et d’accuser : «Mon limogeage n’est qu’un complot de certains dirigeants. Car pour la première fois (contre Duc) aucun dirigeant n’est venu dans les vestiaires pour encourager les joueurs. En plus, je devais signer un contrat de 2 ans, mais à chaque fois qu’on devait finaliser le bail, les dirigeants repoussaient l’échéance.»
«Je me sens exploité jusqu’à mon limogeage», poursuit-il. «Je ne m’attendais vraiment pas à cela (son limogeage). Mais je n’ai rien à regretter et actuellement, si le championnat s’arrêtait à ce niveau, le Stade de Mbour ne descendrait pas. Même les joueurs n’arrivent pas à digérer cela».
24 heures après son départ, Lamine Sano ne manque pas de courtisans. Au contraire. «Des clubs de Ligue 1 m’appellent depuis ce matin (hier) pour me proposer d’être leur coach. Mais il me faut bien réfléchir», fait-il savoir.
On a voulu recueillir sa version, mais le président du Stade de Mbour Saliou Samb a été injoignable.
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