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Les révélations, dans notre édition d’avant-hier, sur les raisons du départ de Malick Daf de la tête des U20, posent le débat sur le management du Dtn, Mayacine Mar, pas exempt de reproches. Décryptage.

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Le pouvoir d’un entraîneur, ce sont ses résultats, comme on dit. On peut en dire autant pour le Directeur technique national (Dtn). A l’image de celui du Sénégal, Mayacine Mar, qui peut afficher le sourire, au vu de la performance réalisée par le foot sénégalais avec ses 5 derniers sacres au niveau africain. Mais si par rapport à ces résultats exceptionnels, il ne peut y avoir débat. Par contre, il y a beaucoup à dire et à redire sur le «style» de management du Dtn, Mayacine Mar.

En effet, les révélations, dans notre édition d’avant-hier, sur les vraies raisons du départ de Malick Daf de la tête des Lionceaux U20, viennent confirmer ce que Le Quotidien a toujours soutenu (voir notre édition du 20 décembre 2022), à savoir qu’il y a un vrai problème de mangement au sein de la Dtn. Sinon, comment comprendre le comportement de son chef, Mayacine Mar, vis-à-vis des quatre superviseurs désignés pour le dernier Mondial (Bassouaré Diaby, Serigne Saliou Dia, Demba Mbaye, Malick Daf), qui ont été tous snobés par le sélectionneur Aliou Cissé. Ce dernier les ayant complètement ignorés au Qatar pour des raisons inconnues. «El Tactico» ne s’étant, jusqu’à présent, pas exprimé publiquement sur la question. Mais malgré ce mépris, et en bons professionnels, la «bande des 4» a poursuivi sa mission de supervision des adversaires du Sénégal.

Fuite de responsabilité, impuissant face aux humeurs du sélectionneur

Une attitude si humiliante qu’on pensait que de retour à Dakar, le Dtn allait convoquer une séance d’explications, avec le sélectionneur national et les superviseurs «bannis». Mais à l’arrivée, aucune réunion n’a été initiée par le premier responsable technique des sélections nationales. Laissant pourrir une situation qui a fini d’installer un malaise entre Aliou Cissé et les autres techniciens (voir notre édition d’avant-hier). Pire, interpellé en pleine réunion du Comité Directeur de la Fsf, qui tirait le bilan du Mondial, «Maya» a servi des arguments «aériens».

Aujourd’hui, avec un tel climat, lié à une fuite de responsabilité du Dtn, on ne peut être surpris d’apprendre le départ du coach des U20, qui est retourné au Jaraaf.

Même si le départ de Daf ne devrait pas poser problème, avec l’arrivée prochaine, selon le Dtn, de Serigne Saliou Dia chez les U20, de retour avec les U17 du Mondial fin 2023, on peut cependant se poser des questions sur le cas Mayacine.

En effet, voilà un Dtn qui semble impuissant face aux humeurs du sélectionneur de l’Equipe nationale A, préférant snober ses autres collègues. Car, s’il avait joué son vrai rôle de patron des entraîneurs, Aliou Cissé n’aurait jamais agi de la sorte au Qatar. Il est vrai aussi que la responsabilité des Fédéraux est engagée, car ayant manqué d’anticiper par rapport au comportement inexplicable du sélectionneur et à la fuite de responsabilité du Dtn. Ce qui, aujourd’hui, a comme conséquence : le départ de Malick Daf, qui s’est senti lâché par ses dirigeants.

Dans une Direction technique nationale organisée, jamais un tel dysfonctionnement n’aurait pu avoir lieu, surtout dans une compétition majeure comme la Coupe du monde.

En clair, voilà un Dtn qui lâche en plein Mondial ses superviseurs, un Dtn qui se désolidarise de ses techniciens, et en plus un Dtn qui n’arrive pas à convaincre son sélectionneur (même si Cissé est considéré comme un «têtu»), d’avoir un adjoint «qualifié», depuis le départ de Omar Daf.

De là, à en déduire dire que «Maya», nommé depuis 2012, est victime de l’usure du poste, c’est un pas qu’on ne franchirait pas, au vu des performances glanées depuis qu’il est là. Mais il est temps d’alerter !

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