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Candidat à sa propre succession à la tête de la présidence de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe freine les ambitions de Me Augustin Senghor. L’actuel président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), par ailleurs premier vice-président de la CAF, semble complètement hors de course, assure L’Observateur.

Le président de la CAF, Patrice Motsepe, se porte candidat à sa réélection lors des élections prévues en mars 2025. Cette annonce représente un frein aux aspirations de Me Augustin Senghor, président de la FSF. En effet, pour convaincre ses trois rivaux, dont le Sénégalais, le Mauritanien Ahmed Yahya et l’Ivoirien Jacques Anouma, qui s’étaient ralliés à sa candidature, le dirigeant sud-africain leur aurait promis de céder son fauteuil à la fin de son premier et unique mandat. Ce compromis aurait facilité son élection lors de la 43e assemblée générale de la CAF à Rabat (Maroc) en 2021. Cependant, face aux sollicitations insistantes de nombreux présidents de fédérations nationales, d’unions zonales et d’acteurs clés du football africain, Motsepe a finalement décidé de se représenter aux prochaines élections prévues en mars 2025. Pourtant, cette version de la fameuse rencontre semble différente.

« Patrice Motsepe n’a nulle part dit qu’il ne briguerait pas un second mandat à la tête de la CAF. C’est la manière dont il est arrivé au pouvoir, de façon consensuelle, que les gens se sont empressés de dire qu’il ferait un seul mandat. C’est un homme d’affaires très occupé, et « les gens sont allés dire qu’il n’aurait pas le temps de diriger la CAF. » Mais personnellement, il n’a jamais dit qu’il allait faire un seul mandat », précise le journaliste et Media Officer à la CAF, Aliou Goloko.

« Augustin ne sera jamais candidat contre Motsepe »

Il n’en demeure pas moins que cette situation pourrait être embarrassante pour Augustin Senghor. Le patron de la FSF aurait mis de côté ses ambitions pour soutenir Patrice Motsepe, notamment après un voyage du président de la FIFA à Dakar, Gianni Infantino, dans l’espoir de se présenter à la prochaine élection. À l’issue de l’assemblée générale au Maroc, il avait été désigné premier vice-président de la CAF. Mais avec la candidature de Motsepe, il doit jongler entre son rôle de numéro 2 de la CAF et ses aspirations personnelles. Le journaliste Aliou Goloko ne fait aucun doute à ce sujet.

Selon lui, la candidature du Sud-Africain bloquerait toute ambition de Senghor. « Je ne vois pas forcément Augustin Senghor se présenter, mais rien ne s’opposerait à ce qu’il soit candidat. Toutefois, il est aussi comptable de la gestion de Motsepe, car il a été le premier vice-président. Connaissant Augustin, je ne le verrai pas aller à l’encontre de Patrice Motsepe », estime-t-il. De plus, ajoute-t-il, l’élection à la présidence de la CAF nécessite un large soutien des fédérations africaines, qui pourraient hésiter à voter pour un candidat associé à la gestion actuelle. Selon un membre du Comité exécutif (Comex) de la FSF, la candidature d’Augustin Senghor est plus que jamais compromise.

« Motsepe va freiner les ambitions d’Augustin, parce que ce dernier ne sera jamais candidat contre lui. Pour des raisons d’éthique, il est dans la même équipe que lui ; ce serait maladroit de sa part d’être candidat. C’était sa position. Il (Augustin) m’a dit une fois qu’il ne serait jamais candidat contre Motsepe. Je suis presque sûr à 100 % qu’il ne sera pas candidat », révèle notre interlocuteur. Le dernier mot revient à Augustin Senghor.

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