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L’ancien président de l’Union sportive de Ouakam, Blaise Diagne, a invité, samedi, les clubs sénégalais à conserver leur effectif de base pour se donner plus de chance de réussir dans les compétitions africaines où dominent les gros budgets.

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»Nos clubs ont un problème de compétitivité économique. Ils n’arrivent pas à conserver leur effectif et les gros budgets dominent les compétitions africaines car ils peuvent conserver et renouveler leur effectif. Il faut conserver les effectifs de base pour aller en compétition africaine. Retenir les effectifs, c’est se donner plus de 50% de chance de réussir dans les compétitions sportives », a-t-il dit.

Il s’exprimait lors d’un panel organisé par l’Association nationale de la presse sportive (ANPS) sur les difficultés du football local. M. Diagne a planché sur le thème : « le Sénégal et l’Afrique : des sélections brillantes, des clubs toujours dans le dur ».

Les panélistes ont également abordé les thèmes suivants: »quel modèle économique viable pour le football local ? », »l’impact de la bonne application des lois du jeu dans le développement du football » et »comment améliorer le cadre juridique du football local? ».

« Sur le plan technique, il n’y a pas de problème. Au niveau financier, la situation des clubs est certes difficile, mais la fédération et l’État sont là pour appuyer. Nous avons des joueurs de qualité, il y a au moins 100 jours qui partent par an. Et c’est là où se situent les problèmes de nos équipes », a-t-il expliqué.

Selon M. Diagne, “la compétitivité économique des clubs qui représenteront le Sénégal doit être privilégiée pour aller vers la compétitivité sportive. Nos clubs doivent accroitre leurs moyens, en vue de faire face à des départs inévitables, car le Sénégal est un pays pourvoyeur de joueurs”.

Rappelant la performance des équipes sénégalaise en compétitions africaines, il a relevé que le pays “a été pendant 20 ans dans le dur et est encore dedans ».

»Depuis la Jeanne d’Arc en 1998 où nous étions dans le football amateur, nous sommes parvenus à une finale Coupe CAF. Entre 2001-2008, nous avons enregistré plusieurs éliminations prématurées dans le football amateur et de même de 2008 à 2020 dans le football professionnel”, a t-il souligné.

Il a rappelé que »les dernières équipes à atteindre ce stade sont le Teungueth FC en Ligue des champions et le Jaraaf de Dakar, en Coupe de la confédération CAF, durant la saison 2021-2022 et pour la saison 2022-2023 ». »Nous revenons dans le dur », a-t-il regretté.

Selon l’ancien président de l’USO, “ce n’est pas un problème d’amateurisme ou de professionnalisme des clubs qui est responsable de nos échecs ». »La mutation du football amateur au football professionnel n’est pas aussi profonde dans l’organisation de nos clubs”, a t-il fait remarquer.

“Avant 2000, le nombre d’équipes championnes du Sénégal était limité et l’Etat était beaucoup plus présent pour aider les équipes championnes, parce que l’équipe nationale était éliminée dans les compétitions et il fallait utiliser ce budget pour ces clubs”, a-t-il expliqué.

En Afrique de l’ouest, le club de la Guinée Horoya et les clubs de l’Afrique du nord dominent les tournois africains. Dans le top 20 des clubs africains Horoya vient à la 12e place. Le Jaraaf pointe à la 35e place et le Teungueth FC, 47e place. »Nos clubs essaient de se maintenir, mais ce n’est pas évident », a reconnu Blaise Diagne.

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