En attendant que la liste des 23 soit connue le 30 décembre prochain, Waa Sports anticipe en vous proposant une nouvelle rubrique : «Les «Lions» et la Can». En se basant sur le groupe des 23 ayant disputé les qualifications à la Can et qui sont les mieux positionnés pour figurer dans le groupe des 23 pour Guinée Equatoriale, cette rubrique qui parait tous les mardi et vendredi, va accompagner les lecteurs jusqu’au 19 janvier prochain date de la première sortie des «Lions» contre le Ghana à Mongomo. Il s’agit de raconter l’histoire de chaque joueur avec la Can.
GUINEE EQUATORIALE – De Bata 2012 à Mongomo 2015…
Pour les «Lions», rien ne sera plus comme avant. Autrement dit, il n’y aura pas de répétition de l’histoire. Au soir de la qualification pour la Can-2015, tous les «Lions» savaient bien que les doutes étaient forts dans l’esprit des sportifs, au regard de la débâcle de la Can-2012. Humiliée à Bata, avec trois défaites en autant de sorties, l’équipe nationale porte encore les traces de cette infamie. L’évocation de ce désastre est devenue plus systématique encore, quand le Maroc a désisté dans l’organisation et que la Guinée Equatoriale s’est engagée à nouveau à organiser cette compétition. Retour sur les lieux du crime ? Non, clament les «Lions» en chœur. Il faut dire que la donne a changé pour les joueurs qui avaient pataugé dans la boue de Bata. Certains ont pris des galons. D’autres se sont dépréciés. Cela vous régénère un groupe.
COUNDOUL CISSE ET SANE : Ils débarquent en bombant le torse
S’ils restent opérationnels jusqu’à la publication de la liste des 23 pour la Can, Papiss Cissé, Bouna Coundoul et Lamine Sané seront incontournables. Mieux ils devraient retrouver la Guinée Equatoriale avec plus d’assurance que lors de l’édition 2012. Car entretemps bien des choses ont changé, qui augmentent le capital de confiance.
BOUNA COUNDOUL : Un gardien «brassarisé»
Depuis quelques matches il est devenu le capitaine des «Lions». Mais on le voyait plus en remplaçant qu’en successeur. Avec l’absence de Diamé, Bouna Coundoul semblait juste garder au chaud le bout de tissu, en attendant de le remettre à Capitaine Diamé une fois de retour de blessure. Mais avec la nouvelle de l’absence prolongée de ce dernier (voir par ailleurs), le destin semble scellé. En plus d’être titulaire indiscutable dans les buts du Sénégal, Coundoul va vers la Can avec la quasi-certitude de commander la troupe sur le terrain. On croise les doigts en vous le disant : jamais le Sénégal n’a perdu avec Coundoul comme capitaine. Pourvu que cela dure et qu’il soit le premier capitaine de l’équipe nationale à brandir le trophée de la Can.
PAPISS CISSE : Le défi d’un premier but en Can
Lors de la Can-2012, Papiss Cissé n’était pas titulaire dans le onze d’Amara Traoré. Et s’il a pris part aux trois matches disputés par le Sénégal à Bata, il est entré à deux reprises comme remplaçant pour un temps de jeu global de 159 mn grignotés contre la Zambie, la Guinée Equatoriale et la Libye. Pour la Can-2015, Papiss Cissé est devenu titulaire à part entière et ne devrait pas servir à jouer les bouche-trous. Meilleur buteur de l’équipe nationale encore en activité dans la «Tanière» avec 17 buts. Meilleur artificier de tous les sélectionneurs qui se sont succédé sur le banc des «Lions» depuis 2009, Papiss Cissé court toujours, cependant, derrière son premier but en Can. Les trois matches qu’il a joués en 2012 avaient été infructueux. Le défi de marquer devrait être d’autant plus important pour lui, que la Can-2015 pourrait être sa dernière campagne africaine avec les «Lions». On prie en vous le disant : C’est en pleine Can-2012 que Papiss Cissé avait dû aller en Angleterre pour signer son transfert de Fribourg à Newcastle. Alors que Manchester City le courtise, on se demande si l’histoire ne va pas se répéter. En tout cas il est difficile d’avoir l’esprit à des négociations avec son club et la tête à la Can…
LAMINE SANE : L’apprenti devient le patron
Sélectionné pour la première fois en novembre 2010, contre le Gabon (2-1), Lamine Sané avait vite pris ses marques dans la défense des «Lions». Mais le Bordelais n’était qu’un «apprenti défenseur», en position de latéral droit. Dans l’axe, les Diawara, Kader Mangane, Malickou Diakhaté et autres le mouchaient encore. C’est donc sur le flanc droit qu’il a disputé la Can-2012. Aligné lors des deux premiers matches, il était resté sur la touche contre la Lybie, pour un match sans enjeu du fait que les «Lions» avaient été déjà éliminés. Trois ans après, au moment de retourner en Guinée Equatoriale, Lamine Sané a pris de la bouteille. Devenu défenseur central au point de «pousser» Giresse à jouer avec trois axiaux, il a le coffre d’un patron incontesté dans la charnière des «Lions», aux côtés de Kara Mbodj et Djilobodji. Question de vécu et d’expérience en Coupe d’Afrique. N’ayant disputé que deux matches dans les qualifications, à cause d’une blessure, son absence s’est faite sentir au point d’amener Giresse à colmater sa défense à trois avec Salif Sané comme dépanneur, ou revenir à la défense à quatre, avec Zargo Touré comme latéral droit.