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Les «Lions» du Sénégal ont littéralement piétiné les «Éléphants» de la Côte d’Ivoire, samedi dernier, lors du match retour des éliminatoires de la qualification à la Coupe du monde 2014. Battus au match aller, les protégés d’Alain Giresse ont montré un tout autre visage à Casablanca pour corriger les erreurs d’Abidjan. Entre agressivité et détermination, ils ont su convaincre le public et le peuple.

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Des «Éléphants» acculés et dominés jusque dans leurs derniers retranchements tout au long d’un match. C’est le spectacle offert par le match retour des éliminatoires du Mondial 2014 entre le Sénégal et la Côte d’Ivoire. Alors qu’ils ne partaient pas avec les faveurs des pronostics, les «Lions» ont baladé leurs adversaires qui les avaient plutôt facilement maîtrisés à l’aller (3-1). A Casablanca, Alain Giresse, dos au mur, avec l’obligation de l’emporter par un écart de deux buts au moins pour passer, a innové. Une défense expérimentale à trois, avec Papy Djilobodji à gauche, Kara Mbodj au centre et Lamine Sané à droite, un milieu renforcé sur les ailes par Pape Souaré et Stéphane Badji et fluidifié par la paire inédite Salif Sané – Gana Guèye, et les clés du jeu offensif confiés à Sadio Mané, derrière le tandem Dame Ndoye-Papiss Cissé, qui ont inscrit la totalité des buts sur les trois dernières rencontres face à la Côte d’Ivoire (1 pour Ndoye et 2 pour Cissé). Tout était donc bien en place pour opérer la métamorphose face à un adversaire qui avait fini de se mettre dans la peau… du chat noir des «Lions».

Des «Lions» métamorphosés

Avec autant de changements dans son onze de départ, Giresse avait créé l’électrochoc nécessaire tant et si bien que Sadio Mané et les siens ont très tôt pris le match du bon bout. Présents dans les duels, les «Lions» ont obtenu les meilleures occasions en début de rencontre. Le signal est donné et, malgré leur puissance, les coéquipiers de Drogba ont du mal à suivre le rythme. Orphelin de Cheikh Tioté, suspendu, Yaya Touré est dépassé par la vivacité de Gana Guèye et la ténacité de Salif Sané. Le patron du milieu ivoirien est alors obligé de commettre des fautes et récolte le premier carton jaune du match. Hormis une petite frayeur causée par Gervinho (30e), les Ivoiriens seront inexistants sur le plan offensif. Tout le contraire des «Lions» qui multiplient les combinaisons sous la baguette de Sadio Mané, avec Salif Sané – Pape Souaré d’un côté, Gana Guèye – Stéphane Badji de l’autre. Il ne manquait alors que le réalisme du duo en pointe (Dame Ndoye et Papiss Cissé) qui s’illustrait alternativement par la malchance et la maladresse. La Côte d’Ivoire peut s’estimer heureuse de voir le Sénégal partir à la mi-temps sans devancer son adversaire au tableau d’affichage, tant il y avait de la place pour, surtout qu’un penalty aurait pu être sifflé après que Serge Aurier a touché le ballon de la main, dans la surface de réparation, suite à une retournée acrobatique osée de Salif Sané. C’est peut-être le temps des regrets.

Yaya Touré, Gervinho, Drogba dépassés

Au retour des vestiaires, la physionomie de la rencontre ne change pas. Les «Lions» se font d’ailleurs encore plus menaçants et Papiss Cissé, visiblement dans un mauvais jour, manque une belle occasion d’ouvrir le score suite à une bévue de l’arrière garde ivoirienne, en échouant sur les pieds du portier, Copa Barry. Les cadres ivoiriens sont dépassés et agacés et Gervinho récolte à son tour un carton jaune après Yaya Touré. Drogba y va lui aussi de sa petite contribution. Venu défendre jusque dans sa surface, il accroche Sadio Mané qui avait fini de le dribbler d’un crochet dévastateur. Penalty incontestable que Moussa Sow, tout juste entré en jeu à la place de Dame Ndoye, transforme (75e). Hypothétique avant le match, la qualification du Sénégal devient à portée de main et très envisageable, vu la physionomie du match.

Impérial en défense, Kara Mbodj manque le but du break

Les sélectionneurs déroulent leurs stratégies. Quand Giresse sort Stéphane Badji pour apporter plus de fraîcheur et de percussion dans le couloir droit avec Henri Saivet, son compatriote Sabri Lamouchi tente de bloquer ce dernier avec la rentrée de Giovanni Sio, plus apte au repli défensif que Gervinho, en manque de rythme et diminué par un avertissement. Mais si ça ne vient pas de la droite, le côté gauche peut aussi amener le danger. La preuve, c’est de là que vient l’ultime occasion sénégalaise (90+3). Celle qui devait changer le cours de l’histoire. Un tir puissant de Moussa Sow que Barry détourne difficilement dans les pieds de… Kara Mbodj, impérial en défense devant Drogba et monté aux avant-postes dans les derniers instants. A deux mètres des buts vides, le ballon lui arrive à hauteur du genou. La petite seconde d’hésitation lui sera fatale car juste après son contrôle, Bamba s’arrache pour pousser le cuir en corner et sauver la Côte d’Ivoire d’une désillusion et Lamouchi d’un limogeage certain. C’était la balle de match et Kara Mbodj sera marqué par ce raté. Sur l’action suivante, il manque sa sortie sur Yaya Touré qui décale parfaitement Salomon Kalou, lequel ne se prive pas d’inscrire l’offrande. Une égalisation anecdotique, qui n’empêchera pas le public venu nombreux au stade Mouhamed V de Casablanca de rendre hommage à ses héros malheureux.

 

iGFM

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